Si l’évocation de Destruction Derby vous rend nostalgiques de cette période où les simulations de caisse se la jouaient arcade, alors vous avez forcément entendu parler de Gas Guzzlers Extreme. Ok, bon, c’est quoi encore ce truc ? Ben tout simplement un jeu de voiture, sauce post-apo, axé sur la destruction de ses concurrents. Mais n’attendons pas plus longtemps pour voir ce que donne cette course sanglante.
Les cadeaux de l’apocalypse
Accessibles dès le départ, nous accueillent deux modes de jeu, « campagne » et « course express ». Concentrons-nous sur ce qui nous intéresse le plus ici, à savoir la campagne, similaire à un mode « histoire ». Enfin si l’on s’en fie au descriptif de l’éditeur, car il n’y a là pas même l’ébauche d’un scénario digne de ce nom. Il s’agit en vérité d’un prétexte pour débloquer les 20 véhicules du jeu, customisables, et leurs 8 armes dédiées, ainsi que d’autres améliorations spécifiques – moteur, freins, etc. Quant à la conduite, elle s’avère satisfaisante, sans non plus atteindre la précision d’une simulation automobile, le titre se voulant très arcade.
Soyons honnêtes, Gas Guzzlers Extreme ne propose rien de très folichon, tant au niveau des bolides que des armes ou améliorations. Nous en avons vite fait le tour, la quinzaine de circuits compris : pas de quoi s’extasier. Quinzaine sur le papier, dans les faits nous frôlons péniblement la dizaine de tracés, auxquels s’ajoutent quelques déclinaisons légèrement remaniées.
Mais arrêtons un instant de cracher sur la soupe pour en décrire l’emballage. Le mode « campagne », sans plus de cérémonie, propose 3 types de courses à terminer évidemment dans les 3 premiers, afin de gravir les échelons du classement général puis déverrouiller les récompenses afférentes (circuits, voitures et autres réjouissances).
Death race
Les différents modes de course se livrent eux aussi sans chichi. « Course Power » ? Une course de bagnole, basique. « Battle » ? Encore une course où l’on doit cette fois dégommer ses adversaires, dans la même veine que la « Knockout » et l’objectif commun d’atteindre, coûte que coûte, le trio de tête. Coûte que coûte, mais bien sûr au moyen d’items à ramasser en route, un peu à la manière d’un Mario Kart : bouclier, invisibilité, huile, fumée, mine antipersonnel, capsule de santé ou boost de vitesse, sans surprise ces derniers manquent de variété.
Au final, nous aurons tôt fait d’écumer l’arsenal et l’éventail de ses possibilités, les courses en devenant prématurément répétitives. À noter au passage que l’usage de l’arme n’est autorisé que sur les circuits agréés, un poil plus variés que les courses dites « classiques » grâce au déluge de feu qui s’ensuit, grenades ou roquettes. Nous bénéficions de surcroît, au-delà des items déjà cités et de la joie enfantine d’exposer crânement sa mitrailleuse sur sa carrosserie, de munitions et d’un boost de dégâts. Sauf qu’à nouveau, la redondance pointe rapidement le bout de son nez.
Battle Royale
Néanmoins persévère-t-on, curieux de savoir jusqu’où tout cela nous mènera et pour accomplir son devoir de complétionniste. À force de grimper dans le classement, s’affiche au bout d’un moment – enfin ! – un vulgaire message qui nous indique que nous avons désormais accès à une nouvelle coupe, donc un autre type de course : un petit Battle Royale.
Bon, ne nous encombrons pas d’explications, s’agissant d’un mode de jeu très, voire trop répandu. Attardons-nous malgré tout sur les arènes proposées, grandes, voire trop grandes, au point qu’il devient délicat d’y retrouver nos adversaires au nombre de 7, et pire encore lorsqu’il n’en reste plus qu’un. Aucune carte, pas l’ombre d’un radar à l’horizon !
Pour en revenir aux coupes que l’on débloque, difficile de s’y retrouver au fil de la partie quand rien n’indique la marche à suivre, contrairement au début où l’on devine sans peine qu’il faut gagner en ranking. Toujours est-il qu’après avoir poursuivi notre ascension dans le palmarès, nous décrochons finalement notre ticket d’entrée pour le championnat.
Seul hic : ce nouveau palier franchi, les victoires ont beau s’enchaîner sur l’asphalte et notre classement, constamment s’améliorer, plus rien n’intervient. Pas un message pour nous aiguiller ! Totalement livrés à nous-mêmes, nous continuons à l’aveuglette, sans autre solution que d’inlassablement triompher des courses qui se présentent pour espérer en voir la fin. Un cocktail particulièrement indigeste, les mêmes circuits et adversaires se répétant.
Mad Max et les zombies
Une fois le mode « campagne » bouclé, véhicules et autres joyeusetés remportés, au terme d’une dizaine d’heures de jeu environ, le mode « course libre » s’ouvre à nous, afin d’y choisir son mode de course, son circuit et ses armes. Hormis le contenu issu du mode « histoire », nous profitons de deux modes inédits, « défense de base » et « survie ». On ne chipotera pas sur les différences, vraiment minimes.
Le premier consiste à protéger une base de l’assaut de zombies, le second à leur survivre le plus longtemps possible, ce qui dans les deux cas revient à rouler sur des hordes déchaînées et les canarder. On ne va pas se le cacher, c’est dans un premier temps jubilatoire, la lassitude se manifestant sitôt estompé l’effet de découverte. On aurait apprécié la présence d’un mode multi, totalement absent.
Mortel silence
Dernier virage avant la ligne d’arrivée, les graphismes et la bande-son. Plutôt joli visuellement, le soft, s’il n’a rien d’un étalon en 4K, reste agréable à regarder, en dépit d’un léger effet de flou qui nuit quelque peu à l’immersion. Pas de quoi toutefois nous forcer à arrêter ! Comme mentionné précédemment, les circuits semblent de leur côté se répéter indéfiniment, à l’exception des quelques effets météorologiques les égayant de-ci de-là, neige et pluie principalement. Ils se révèlent pourtant beaux et plaisants à parcourir.
Assurément le gros point noir du jeu, l’absence de bande musicale pourtant présente dans les menus, se fait cruellement sentir sur le bitume. Le ronronnement solitaire des moteurs dispute la palme de l’ennui à la voix du commentateur, aux interventions franchement trop sporadiques pour y prêter attention.
Conclusion
Gas Guzzlers Extreme relève d'un genre de jeu aujourd’hui devenu trop rare, la course d'arcade "défoulatoire" dans le seul but d'anéantir purement et simplement son adversaire. Si les afficionados délaissés depuis trop longtemps devraient apprécier, il n’en ira pas de même pour le commun des mortels, le titre se montrant répétitif ainsi qu'un poil trop gentil en matière de destruction de véhicules. Son principal intérêt demeure dans ses modes annexes, de "survie" et de "défense de base" où l’on écrase des meutes de zombies, assoiffées de chair humaine. Jubilatoire mais à la longue répétitif, encore une fois.
LES PLUS
- Les graphismes agréables à l'œil…
- Divers modes de jeu…
- Des circuits plaisants à parcourir...
- Un mode zombie
- Détruire ses concurrents à coups de lance-roquettes
LES MOINS
- ...Mais flous par moment
- ...Qui dépendent tous du même principe
- ...Mais trop répétitifs
- L'absence totale de musique
- Les commentaires audios trop peu présents pour être cool
- Le mode Battle Royale, innommable galère sans radar
- Pas de multijoueur
Bonjour, j’adore ce jeux ! Le mode carrière est énorme, beaucoup de voitures d’armes et la difficulté est bien ajusté !
Pour la musique qui manque pendant les cours c’est du à un bug, la musique est présente sur la première course mais disparaît ensuite.