Après Slime-san, un plate-former 2D très bon du studio Fabraz, voici leur nouvelle création : Démon Turf. Encore un plate-former mais cette fois ci dans une 3D cartoon rappelant les Paper Mario. Ici, point de petite créature gluante, mais un démon, où plutôt une. Beebz de son nom démoniaque, souhaite monter sur le trône des démons pour gouverner à sa façon. Bien entendu ses comparses diablotins ne l’entendent pas de cette oreille et l’attendent de pied ferme dans un titre proposé sur l’eShop au prix de 21€99.
Au pays des démons
Petite histoire simple mais diablement efficace car mise en image dans des graphismes simili cartoon/papier du plus bel effet. Un humour omniprésent que ce soit dans le gameplay comme dans les discussions avec les PNJ. Petit bémol d’ailleurs pour les textes entièrement en anglais. Quoiqu’il en soit, mis à part l’histoire qui nous est proposée, le plus important reste tout de même le gameplay. Ben autant dire que sur ce point là nous sommes très bien servi. Nous sommes en présence d’un énième jeu de plate-forme à la Mario 64, sauf que non, ce n’est pas vraiment le cas. Demon Turf est pourvu d’un gameplay inventif qui ne réinvente certes pas le genre mais qui contribuera à varier le plaisir de jeu et renouveler l’expérience à chaque partie.
Bon d’accord, mais comment ça se concrétise tout ça ? Ben tout simplement avec un personnage qui court, saute et plane. D’accord, d’accord, le petit plombier moustachu le fait aussi, et avec succès en plus de ça. Mais notre démone Beebz se diversifie dans son activité de plate-formeuse en nous proposant diverses petites améliorations. Ces améliorations ou mods dans le jargon du titre, vont permettre à notre très cher avatar d’acquérir via l’échange de collectibles, des bonus.
La magie des mods
Ces fameux bonus se traduisent par le fait que notre personnage Beebz va pouvoir acquérir selon son choix toute une gamme d’améliorations pour le déplacement, voire même l’attaque. Dans les faits, une fois que nous avons ramassé un nombre suffisant de collectibles au cours de nos pérégrinations dans les niveaux, nous devrons alors retourner dans la ville principale faisant alors office de hub centrale. A cet endroit nous trouverons un personnage nous vendant des améliorations nécessitant toutes un certain nombre d’emplacements. Ces fameux emplacements sont limités à 6, nous aurons donc la lourde tâche de bien choisir nos mods en fonction de la place disponible. Par exemple nous pourrons mettre une amélioration nous octroyant un troisième saut ainsi qu’un deuxième bonus nous permettant d’utiliser un dôme faisant office de bouclier. Ces améliorations sont des exemples parmi tant d’autres et permettent au joueur de varier son gameplay. Il est bon de savoir que beaucoup de ses bonus ne sont pas forcément obligatoires. Dans ce jeu, tout est laissé au choix du joueur.
A nous de voir si nous voulons utiliser un triple saut, marcher plus vite ou bien plus lentement, améliorer notre attaque ou bien notre défense. Oui, tout cela est laissé au bon choix du joueur, donc à nous de décider de la difficulté du titre. D’ailleurs en parlant de difficulté, celle-ci est au rendez-vous. Bien sûr, sans être un jeu insurmontable, il propose tout de même un certain challenge. Le jeu mélange habilement plate-forme 2D et 3D dans des niveaux de plus en plus grands et ouverts. Alternant entre zones où nous devrons trouver un collectible et zones de combat. D’ailleurs les combats seront loin d’être anodins. En effet, ces derniers pourront se présenter de diverses manières sous forme de petites énigmes, bon rien de très compliqué, pas d’inquiétude.
Pour la partie combat, notre cher Beebz pourra donner des coups de poing, sauter sur ses adversaires ou bien même leur envoyer une fantastique et grosse main dans leur face. Encore une fois le système de combat sera modifiable à souhait et viendra régulièrement changer le gameplay que ce soit en combat ou bien dans les niveaux.
Justement en parlant de niveaux, notre but sera de récupérer des collectibles qui serviront d’une part pour les mods, mais aussi pour des mini-jeux, changer notre tenue et d’autres surprises. Mais le plus important dans tout cela, ça restera quand même les piles que l’on récupère à chaque fin de niveau et qui nous permettra d’accéder au boss de zone.
Une avalanche de contenu
Bon maintenant, ces boss que valent ils ? Ben déjà, ils se présentent dans une sorte d’immense arène dans laquelle bien entendu notre but sera de les éliminer. Pour cela nous aurons en notre possession un fantastique gadget qui viendra agrémenter le gameplay d’une nouvelle jouabilité. Ainsi pour le premier boss, nous avons eu à notre disposition un grappin. Donc pour éliminer les boss nous barrant la route, nous devrons faire preuve de dextérité pour manier d’une part les manœuvres de combat et d’autre part les manœuvres de plate-forme. Bref les combats de boss sont de très bon moments proposant un bon ajustement de la difficulté. Surtout que pour cela nous aurons des gadgets qui seront très loin d’être anecdotiques, car ils nous serviront au cours des niveaux suivants dans la zone débloquée après notre victoire. Mais surprise, mis à part débloquer une nouvelle zone, nous débloquons aussi dans notre zone actuelle les mêmes niveaux, mais en différents.
Ainsi après la défaite d’un boss, les niveaux de sa zone seront modifiés et proposeront de nouvelles choses dont de nouveaux collectibles. Ajoutez à tout cela des missions annexes, des modes Speedrun, des mini-jeux et un mode photo. Nous avons une durée de vie plus que convenable au regard du prix du jeu. Comptez à peu près une bonne quinzaine d’heures pour voir le bout et le double pour tout débloquer.
Un cartoon chez les démons
Bon pour en finir avec ce jeu, parlons du plus intéressant : les graphismes. Ces derniers, loin d’être absolument magnifiques s’en sortent plus que honorablement. Proposant un pixel art de toute beauté dans une 3D faisant beaucoup à du Paper Mario pour cet aspect 2D des personnages. Nous nous retrouvons alors dans un jeu proposant des graphismes colorés, parfois plus grossiers en docké, mais toujours agréable et beau. Par moment nous avons l’impression d’être en face d’un véritable dessin animé tellement certaines animations de personnages sont bien retranscrites. Faites patienter Beebz un moment et vous comprendrez. Pour la partie audio, celle-ci n’est pas en reste en proposant des musiques avec des sonorités rap, collant totalement à l’ambiance déjantée du titre. Les bruitages seront du même niveau, en adéquation avec ce que le jeu propose. Au final, quels seraient les reproches que l’on pourrait faire à ce titre. Ben quelques bugs de collision, une caméra parfois imprécise mais cela reste dans l’ensemble convenable. Le plus gros point noir sera bien entendu les textes en anglais non traduit, d’autant plus que nous croiserons à un moment de l’aventure un PNJ français, et oui. Celui-ci nous parlera dans notre chère langue jusqu’à être corrigé et qu’il se remette à parler dans la langue de Shakespeare.
Conclusion
Demon Turf est un très bon titre. Alliant du pixel art, des personnages en simili 2D et une 3D à la Paper Mario, la partie graphique s’en trouve unique et belle. Le gameplay ne sera pas en reste avec un jeu de plate-forme tout à fait convenable proposant moultes possibilités et moultes choses à faire. Rajoutez à tout cela une histoire drôle et de très bonnes animations et vous obtenez un jeu à 21€99 de très bon goût.
LES PLUS
- Une histoire simple et drôle…
- Des quêtes annexes
- Des tonnes de collectibles
- Du speedrun
- Des niveaux évolutifs
- Des gadgets et mods qui renouvellent le gameplay
- Graphismes alliant 2D et 3D
- Musique et bruitage en total adéquation avec l’humour
LES MOINS
- Pas traduit en français
- Quelques bugs de collisions
- Une caméra parfois imprécise