Tout le monde connaît l’histoire de la 2nde guerre mondiale. L’industrie cinématographique s’en est emparée, puis ce fut les jeux vidéo. Call of duty, Medal of honor et autres jeux du genre. Nous avons eu affaire à toute sorte de scénario alternatif quant à l’issue de cette guerre tristement célèbre. Le jeu auquel nous avons affaire ne fait pas exception à la règle et s’engage dans une histoire alternative de ce grand conflit.
Metro walking
Dans Paradise Lost, nous sommes face à un walking simulator. Cela veut donc dire que nous sommes dans un jeu proposant un gameplay ultra limité. Bien sûr, comme dans tout bon jeu, nous aurons quelques items à ramasser, des portes à ouvrir et des mécanismes à activer, mais mis à part cela, n’espérez pas trouver autre chose à faire. Toutefois, ce qui compte réellement dans un walking simulator, c’est l’histoire. Autant dire que de ce point de vue-là, nous sommes très bien servis. Le jeu nous propose une histoire alternative à celle que nous connaissons toutes et tous. Dans cette version, les Américains ne sont pas venus aider les alliés, la guerre s’est alors enlisée et s’est alors terminée par un bombardement atomique qui a alors plongé l’humanité entière dans un hiver atomique.
C’est donc dans un contexte quelque peu post-apocalyptique que nous arrivons et incarnons Szymon. Un jeune garçon qui décide de partir à la recherche de réponses suite au décès de sa mère. En effet, il a en sa possession une vieille photographie, de sa défunte mère en compagnie d’un mystérieux homme, prise apparemment dans le bunker numéro 4. Notre jeune héros décide alors de braver cet environnement chaotique qui l’entoure pour retrouver cet endroit et peut être des réponses quant à l’identité de cet homme.
A l’instar d’un Metro 2033 et de ses fabuleuses suites, nous sommes catapultés dans un univers terriblement immersif. Les lieux visités seront certes très cloisonnés, mais l’ambiance qui s’en dégage nous plonge véritablement dans l’histoire et l’univers du jeu. Au gré des documents trouvés, nous en apprenons plus sur le quotidien des hommes et femmes. D’ailleurs, chose très étrange, nous sommes seuls dans le jeu, nulle âme humaine à l’horizon, et aucun corps non plus. Cela est bizarre, d’autant plus que nous verrons des témoignages d’une vie passée. Des valises, des affaires dispersées ici et là, des documents…
Retour vers le futur
Pourtant malgré tous ses anciens vestiges, témoins inéluctables et preuves matérielles du passage du temps et de la vie, nous ne sommes pas seuls. Non, une voix nous accompagne, une jeune femme, Ewa. On ne sait rien d’elle, pourtant sa voix résonnera dans les micros et enceintes parsemant les murs du bunker. Cette voix nous guidera, tel un phare, dans un mystérieux bunker rétro futuriste, dernier grand refuge d’une partie de l’humanité, enfin pour ceux ayant été apte à vivre dans cet endroit, celui-ci ayant été conçu par les nazis.
Tout au long de notre périple, nous serons témoins des ravages du temps. Toute vie a disparu, et pourtant encore une fois, nous découvrons des documents et autres affaires témoins d’une vie passée. Tout cela est si étrange, on ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé pour qu’il n’y ait plus âme qui vive. Mais attention ne vous attendez pas à avoir des réponses toutes faites et écrites noir sur blanc. Ici, ce sera plutôt suggéré, ce sera à nous spectateurs et joueurs de traduire les images que nous voyons et les textes que nous lirons. D’ailleurs, il est tout de même bon de noter que le jeu est tout de même dur, même si tout cela est un scénario alternatif à ce que nous connaissons, nous serons tout de même parfois mis devant l’horreur de la guerre et des cruautés infligés par les nazis. Attention ne vous attendez pas à du gore, des images violentes, comme des corps, du sang ou autres choses de ce genre. Non, ici tout se fait par la simplicité. Des documents trouvés ici et là ou encore des comptes-rendus vocaux. Tout cela va concourir à créer une atmosphère qui nous guidera tout du long de notre voyage. Périple qui d’ailleurs ne durera que 4 à 5 heures. En somme, c’est à peu près la durée de vie normale d’un walking simulator. D’autant plus que le jeu propose plusieurs fins, en fonction de nos choix de réponses dans les dialogues.
Un voyage mitigé
C’est à partir de là que nous commencerons à parler de ce qui fâche. Tout d’abord, bien que le jeu nous propose différentes fins, il nous sera bien difficile de revenir dans l’aventure. La faute a un personnage très lent, une sensation de balancement de gauche à droite à chacun de ses pas et d’un son exagéré au niveau de ses derniers. C’est bien simple, lorsque nous marchons, nous avons l’impression de contrôler un robot de 8 tonnes tant le bruit des pas retentit, et pourtant nous incarnons simplement un jeune garçon. Autre chose qui fâche et qui nous empêchera de recommencer, plusieurs bugs venant entacher l’aventure. Des séquences de textes qui vont se stopper avec l’obligation de redémarrer le jeu, des murs invisibles, qui ne sont pourtant pas présents sur les versions PC du jeu. Alors il est vrai que tous ces soucis ne se montrent pas souvent, et qu’on peut éventuellement en faire abstraction. Mais dans un jeu ne durant que 4 à 5 heures, ces quelques défauts sont assez vite voyants et peuvent gâcher l’aventure de certains joueurs. Pour les autres qui feront abstraction de ses quelques bugs, il en découle une aventure tout de même très plaisante à vivre. Bien que les graphismes soit quelque peu flous par moments voire même assez grossier, le jeu reste beau en docké comme en nomade. D’ailleurs, on vous conseillera de jouer à ce jeu avec un bon casque sur les oreilles. La bande son garanti ici une excellente immersion avec des sons d’ambiances dans l’ensemble bien travaillés, mais surtout pour sa musique. Bien que rare, cette dernière, lorsqu’elle sera présente, pourra éventuellement vous procurer quelques frissons dans ses brefs moments d’envolées lyriques rappelant alors des films comme, entre autres, l’illustre Liste de Schindler.
Conclusion
Paradise Lost est un walking simulator qui ne sortira pas des sentiers battus. Il propose un univers connu et maintes fois vu, pourtant le voyage que nous ferons au cours de ce jeu sera dans l’ensemble très agréable. Même si quelques défauts viendront entacher l’aventure, nous resterons tout de même happés par l’histoire qui nous est ici contée et surtout mise en images. Voyager dans un immense bunker, témoin de vies passées, est une chose totalement immersive, que l’on vous recommande chaudement durant ces quelques longues soirées d’hiver.
LES PLUS
- Plusieurs fins…
- Des graphismes agréables…
- Une histoire intéressante à suivre
- Des choix de dialogue
- Une aventure immersive
- La bande son est envoutante
- Les documents à lire
- Une durée de vie convenable
LES MOINS
- ...mais il peut être difficile de tout recommencer
- ...mais quelque fois flous et grossiers
- Un personnage assez lent
- Le balancement de gauche à droite
- Le bruit des pas très exagéré
- Des murs invisibles
- Quelques bugs
Déçu, les décors sont cools, l’ambiance est pas mal, mais je trouve l l’histoire, du moins la dernière partie, tirée par les capillaires et peu émouvante. Et les déplacements, c’est un enfer!