Incurables nostalgiques de jeux d’arcades, et plus précisément du fameux et légendaire Space Invaders, ne bougez plus : Super Destronaut DX – 2 vient d’arriver sur Nintendo Switch. S’il ne s’agit pas non plus de la référence du genre, nous vous l’accordons, ni même du digne héritier du titre culte, n’allons pas trop vite en besogne en l’accablant prématurément. Concentrons-nous plutôt sur les détails, du moins ceux qu’encore nous parvenons à distinguer à travers l’épaisse bouillie de pixels, qui envahit bientôt l’écran sous l’effet de nos tirs répétés.
L’invasion multicolore
Puisqu’il s’en réclame, Super Destronaut DX – 2 n’échappera pas au cours des lignes qui vont suivre, à la comparaison avec son illustre aîné. Ne vous formalisez donc pas que l’on commence par constater que ces très proches cousins, partagent aussi bien une parenté de gameplay que de dessein : dégommer des hordes d’extraterrestres. A la différence près que, dans le cas du petit dernier, notre micro-vaisseau beaucoup plus rapide, quadrillera avec d’autant plus d’aisance la totalité de la zone de jeu, qui défile à la verticale, c’est-à-dire du bas vers le haut. Pas de sublimes paysages en arrière-plan, foncièrement différents d’un niveau à l’autre : la sobriété l’emporte sur la diversité, sans perdre en efficacité. Les stages, tout en néons et couleurs vives, rappellent Tron – le film – visuellement, poussant à son paroxysme le style polygonal. Un parti-pris qui ne fera pas l’unanimité, mais indéniablement adapté au genre de l’arcade shooter.
Revenons-en néanmoins à l’essentiel, les ennemis. Sans eux, pas de jeu. Ceux-ci, particulièrement coriaces, déferlent en nombre. Tout au long de la bonne trentaine de niveaux proposés, ils n’auront de cesse de nous assaillir, déterminés à nous détruire à grands renforts de projectiles, du moins lorsqu’ils en tirent : missiles à têtes chercheuses, rayons lasers surpuissants, rien n’est trop beau pour les ovnis. Rien non plus, n’est plus satisfaisant que de tout faire péter à l’écran dans des gerbes couleur néon. A savoir que l’on peut, pour les plus sensibles à ce type d’effets lumineux et colorés, en limiter l’intensité.
Space Invaders DX
Manette en main, l’impression d’un Space Invaders sous amphétamines se confirme. Très nerveux, notre vaisseau extrêmement prompt à se déplacer, canarde à une cadence soutenue les envahisseurs qui explosent. Notre compteur de points aussi, ce dont se réjouiront les amateurs de scoring qui pourront au choix, viser le bronze, l’argent ou l’or dans chaque niveau.
Sans répit, les batailles se succèdent au sein du mode « Mission », qui tient lieu de principal mode de jeu en l’absence de scénario – ce n’est de toute façon pas ce qu’on attend d’un titre de ce type, malgré tout traduit en français. Quant à l’objectif d’éradiquer totalement l’adversaire, s’il ne varie pas d’un iota d’un niveau à l’autre, Super Destronaut DX – 2 se permet en revanche quelques excentricités dans la façon d’y parvenir : munitions limitées. Temps limité. Et voilà. D’accord, ça fait maigre, mais au prix de 4€99, on n’en exigeait pas tant.
Gageons en outre que le mode « Arcade », nanti de plusieurs niveaux de difficulté, suffise à combler les ardeurs destructrices des plus voraces d’entre vous, que la trentaine de missions, bouclables en deux à trois heures, n’auraient pas encore rassasiés. Un mode indépendant, d’abord conçu afin d’abattre de nouveaux records.
Dernier point, la bande sonore. Cette dernière n’est pas mauvaise, et n’aurait certainement pas dépareillé dans les salles d’arcade d’antan. Les bruitages, plaisants, concourent à rendre l’expérience de jeu jouissive et trépidante, de quoi passer un bon moment, assurément.
Conclusion
Super Destronaut DX-2, clone nerveux et jubilatoire de Space Invaders, séduira visuellement les inconditionnels de SF néon à la saturation assumée, façon Tron. Son gameplay simple et rapide à prendre en main, assorti d'une difficulté progressive, fait la part belle au scoring, d'ailleurs mis à l'honneur dans un mode "Arcade" dédié. Petit bémol tout de même en ce qui concerne la grande répétitivité et la trentaine de niveaux, liquidée en deux à trois heures. Le prix de 4€99 s'avère cependant à la hauteur de cette durée de vie.
LES PLUS
- Une trentaine de niveaux…
- Space Invaders en mode nerveux
- Simplicité de gameplay
- L’aspect néon
- Les graphismes aux arêtes polygonales
- Le mode "Arcade"
- Différents niveaux de difficulté
- Possibilité d’adapter les options graphiques à sa convenance
- Le prix de 4€99
LES MOINS
- … ce que certains jugeront trop court
- Très répétitif
- Au-delà de l’aspect scoring, pas grand-chose à se mettre sous la dent