Qu’il est loin le temps de Sokoban et des caisses que nous poussions pour mettre en route des interrupteurs, et pour déclencher des mécanismes. Ce genre de jeux de réflexion existe depuis les tous débuts des jeux vidéo, et n’est pas près de disparaître. Ces jeux sont hors mode ; challenger son cerveau, se montrer plus malin que la machine, c’est un défi que la plupart des joueurs aiment relever. Quoi de plus flatteur pour son ego que de réussir à vaincre des énigmes ?
À un c’est bien
Loopindex est un jeu de réflexion dans la droite ligne des Sokoban et consorts. Il va s’agir de diriger deux robots, un jaune et un bleu, vers la sortie du niveau sans qu’ils ne meurent. Et c’est plutôt facile au début. Nous poussons une caisse vers un bouton poussoir, et les piques qui bloquaient le passage disparaissent. Mais les choses vont se corser… Comme toujours dans les jeux de réflexion. Et l’arrivée de nouveaux mécanismes de jeux, ajoutés à ceux déjà existants, ne fait qu’augmenter le niveau de difficulté, et par là même la volonté de réussir coûte que coûte.
Un premier mécanisme retord et pourtant très efficace, consiste en des zones délimitées en rouge dans lesquelles nos robots ne peuvent plus être contrôlés par le joueur. Nous envoyons un robot dans une zone rouge, et il va suivre le chemin au sol où se trouve des flèches qui lui indiquent la direction à suivre. Une fois sorti de cette zone, notre robot continue sa course, et il faut reprendre son contrôle sous peine de le perdre et de devoir recommencer le niveau. C’est ce mécanisme de perte de contrôle du robot, pendant quelques instants, qui donne tout son sel au titre. Cela oblige à bien calculer ses futurs déplacements, et à anticiper les mouvements de nos robots.
À deux c’est mieux
Loopindex impose de jouer avec les deux robots. Pendant que l’un déplace une caisse pour créer un pont par exemple, l’autre doit maintenir un interrupteur appuyé pour tenir une porte ouverte. La coopération est indispensable dans le jeu. Cela pousse aussi à une certaine dextérité, car il faut passer d’un robot à l’autre pour qu’ils puissent mener à bien leurs différentes missions. Il faut aussi toujours anticiper la fin de leurs courses automatiques et reprendre rapidement le contrôle. Certains passages nécessitent de la dextérité, de la rapidité, et de l’adresse en plus de la réflexion.
Tout au long des soixante-dix niveaux qui composent le jeu, les développeurs ont rajouté des mécanismes de gameplay qui vont s’imbriquer les uns aux autres. Ainsi, des grenouilles apparaissent, que les robots peuvent faire bouger mais dans une seule direction, et les grenouilles s’arrêtent devant un obstacle. Des bombes à déplacer vers des obstacles, des tirs de mitrailleuses à éviter. La difficulté augmente petit à petit au fil des niveaux. Graphiquement, Loopindex est assez fade, et musicalement, c’est très neutre aussi. Après, ce n’est pas si mal car la musique n’énerve pas le joueur, elle laisse juste indifférent.
Conclusion
Loopindex est un jeu de réflexion pur et dur qui ne s’encombre pas d’histoire ou de fioriture. Le joueur n’a qu’une chose à faire : se triturer les méninges pour trouver la façon de sortir ses deux robots de chaque niveau. Pour les fans du genre, le challenge est corsé, sans être impossible. Pour les autres, le manque de fond pourra être gênant et laisser les joueurs sur le carreau.
LES PLUS
- Des énigmes variées
- Une difficulté progressive
LES MOINS
- Pas d’histoire
- Répétitif à la longue