Vous est-il déjà arrivé de tomber en admiration devant un tableau et de vous y plonger comme dans un rêve ? De laisser dériver votre esprit dans le paysage et de vagabonder au gré du vent et des couleurs ? Summertime Madness propose ce type d’expérience. C’est étrange, c’est particulier, mais c’est doux et agréable, alors pourquoi s’en priver…
Comme dans les tableaux du douanier Rousseau
Summertime Madness commence avec un pacte entre un peintre, perdu au milieu d’une ville détruite par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et un inconnu qui lui propose de se réfugier dans ses tableaux pour fuir la guerre. Bien sûr, le pacte est déséquilibré et le peintre va devoir trouver la sortie au plus vite s’il ne veut pas rester coincé dans une de ses toiles.
Summertime Madness commence donc comme dans un rêve. Notre personnage se réveille, il cligne des yeux, le joueur est dans son corps, en vue subjective et se déplace dans l’herbe verte d’une peinture. Graphiquement, le jeu est somptueux. Les aplats de couleurs, les paysages pastel, les constructions immenses qui jaillissent du sol vers le ciel. Tout dans le jeu respire la beauté et le calme. Et pourtant…
Et pourtant l’heure tourne, le temps passe, et il faut faire vite. Chaque endroit que l’on visite nécessite de résoudre une suite d’énigmes pour en sortir. Il n’y a pas de niveaux en tant que tels, on passe d’un lieu à un autre, d’un tableau au suivant en franchissant une porte, en faisant un pas de plus vers l’inconnu.
Un jardin merveilleux, un spectacle permanent
Les énigmes sont étonnantes. D’abord parce que Summertime Madness n’a aucun affichage à l’écran. Il n’y a pas d’indication de lieu ou de temps, pas de carte pour se repérer, une montre à gousset qui nous indique le temps qu’il reste avant qu’il ne soit trop tard. Seul le paysage est là, avec une musique douce et le bruit de la nature, le vent dans les herbes, le chant des oiseaux, le clapotis de l’eau.
Le contraste est étonnant entre la sérénité des lieux et la nécessité d’avancer, de résoudre les énigmes et de progresser coûte que coûte. Les énigmes sont variées, des combinaisons d’interrupteurs ou de leviers à actionner, des devinettes sous forme de partitions de musique, des instruments à découvrir comme autant de trophées éphémères et vains.
Pour permettre au plus grand nombre de jouer, Summertime Madness propose trois modes de difficulté. Le premier permet de parcourir le jeu sans limite de temps et donc de profiter de ce que le jeu a à nous offrir de plus beau : la contemplation. Le second mode de difficulté impose une limite de temps de six heures, ce qui est long et court à la fois. Et enfin, le dernier mode est difficile, il impose de se sortir de ce rêve (cauchemar ?) en trois heures seulement. Là, plus question de flâner et de prendre son temps. Chaque minute est comptée. Il faut noter qu’en cas de blocage sur une énigme, il est possible d’obtenir un indice en échange d’un quart d’heure dans le jeu. À chacun de voir si ce temps perdu est rattrapable ou pas.
Conclusion
Summertime Madness est un jeu qui réussit à allier la beauté et la difficulté de façon très douce et très intelligente. Les sentiments d’urgence sont contrebalancés par les sentiments de calme et de plénitude des lieux que le joueur parcourt. C’est beau pour les yeux et pour les oreilles, c’est poétique, c’est difficile sans être impossible. C’est presque parfait et la seule petite ombre au tableau est sans doute la maniabilité du personnage qui est assez rigide et pas toujours des plus aisées.
LES PLUS
- Des graphismes somptueux
- Une musique envoûtante
- Des énigmes variées
- Trois niveaux de difficulté
LES MOINS
- Une maniabilité approximative
Ce jeu de très beaux graphisme. Il donne envie !