Mario, ça vous parle ? Un nabot moustachu, plombier de son état et dangereux psychopathe en cavale, éliminant de ses bonds pétulants faune et flore du royaume Champignon ? Forcément, vous connaissez, et sans doute vous êtes-vous déjà essayé à l’un des innombrables clones de la franchise culte, qui s’ils se démarquent pour certains, n’ont jamais réussi néanmoins, à dépasser le maître. Aussi n’exigeons-nous de tels sosies, rien de plus naturel que de satisfaire notre simple plaisir de jeu. Est-ce le cas du second opus de Super Onion Boy ?
Chevalier Onion
Super Onion Boy 2 nous met aux commandes d’un jeune garçon parti libérer ses amis du joug d’un vilain pas beau. Voilà, fin du scénario et sincèrement on s’en contrefiche, l’essentiel résidant dans les niveaux à traverser, constituant le cœur du jeu. On court, on saute instinctivement, on s’empare des power up nous dotant d’aptitudes temporaires, à l’instar de la célèbre mascotte de Nintendo.
Sauf qu’ici, point de champignons, auxquels dans les coffres se substituent des fioles de potion aux effets variés : ninja, magicien, les transformations, légion, le disputent aux traditionnels bonus d’invincibilité durant un court laps de temps et autres bulles protectrices. Bien entendu, cette kyrielle de power up ne va pas sans nouveaux pouvoirs, en sus d’affecter le design de l’avatar : le costume de ninja permet par exemple d’effectuer un double saut et de projeter des boules de chakra. Nous ne nous attarderons pas sur ces fonctionnalités afin d’en préserver la surprise qui toutefois ne durera pas, deux heures de temps suffisant aux afficionados du genre – dont nous sommes – pour faire le tour des 30 niveaux, un peu court malgré l’investissement initial, raisonnable, de 4€99 sur l’eShop.
Un Mario-like un peu trop torché
La collecte de 4 précieux artefacts, qu’avec bon sens – après tout « la chose la mieux partagée du monde », comme l’affirmait Descartes – l’on suppose habilement disséminés au sein des niveaux, ne saurait d’ailleurs vous retenir d’avantage puisque ces derniers gisent sous la forme d’étoiles visibles même de loin, benoîtement en travers du chemin. Un chemin ultra-linéaire, en dépit de passages secrets pas piqués des hannetons. LOL. On déconne, en un seul run, on avait quasi récupéré la totalité des étoiles du jeu. Quasi puisqu’une seule et unique, la vicelarde, s’était soustraite à l’œil de lynx de la rédaction.
Ainsi repassera-t-on pour la difficulté. Les patterns des boss qu’on expédie pleurer dans les jupes de leur mère, s’assimilent en un tour de main. L’hommage à peine voilé à l’icône à casquette du géant japonais, particulièrement marqué en matière de gameplay, s’apprécie justement parce qu’il ne s’éloigne jamais de cette recette à l’efficacité éprouvée : les ennemis à aplatir, les troncs d’arbre en lieu et place des tuyaux, les power up précédemment cités, les pièces d’or nous octroyant une vie supplémentaire à chaque centaine franchie… Autant de mécaniques rebattues qui flattent nos réflexes de vieux loups de mer !
Un platformer en forme
Platformer 2D dans la pure veine de ses aînés sur Nintendo NES, Super Onion Boy 2 évidemment, n’oserait graphiquement les trahir : fidèles au sacro-saint Pixel, béni soit-il, les niveaux nous gratifient de superbes panoramas désertiques, enneigés, de biomes à tomber et d’un luxe de détails flattant la rétine. Comprenez par cette débauche assumée de grandiloquence, qu’on goûte fort à l’aspect rétro et totalement revendiqué du titre. La musique pour sa part, répétitive et très classique, n’ira pas dans le domaine, bouleverser les standards de la plateforme – nous n’en exigions de toute façon pas tant.
Conclusion
Super Onion Boy 2, petit jeu de plateforme 2D dont la filiation avec l’icône de Nintendo frise parfois le copier-coller, saura vous divertir, cependant guère plus que les 2 heures nécessaires pour le boucler dans son intégralité. Mais au final, ne s’agirait-il pas de la durée de vie d’un certain Super Mario Bros, premier du nom ?
LES PLUS
- Les étoiles à collecter…
- L’hommage à Super Mario Bros…
- Les graphismes rétro
- Facile à prendre en main
- Les power up sympathiques
- Les boss ont ce p’tit pattern
LES MOINS
- … pas assez bien planquées
- … qui vire légèrement au copier-coller
- Musique répétitive
- Durée de vie un peu trop courte, même pour un titre à 4€99