Sora débarque dans Smash, alors en échange Square Enix nous fait l’aimable amitié de nous proposer Kingdom Hearts en intégrale sur Switch, mais attention ils ne sont pas altruistes, vous allez devoir repasser à la caisse pour des versions Cloud ! Que vaut cette compilation de transition ? Eh bien préparez votre meilleure épée en forme de clés c’est partie pour Kingdom Hearts HD 2.8 : Final Chapter Prologue !
La compilation de transition
Si l’on regarde les trois compilations proposées par Square Enix pour l’histoire complète, on retrouve une première compilation qui déborde de contenu. Une troisième compilation qui comprend le dernier en date et son extension et cette compilation qui comprend Kingdom Hearts : Dream Drop Distance HD (la version HD du jeu sortie sur 3DS), Kingdom Hearts: 0.2 Birth by Sleep -A Fragmentary Passage- (un épisode inédit à ces compilations) et Kingdom Hearts: χ Back Cover (un film de 1h qui reprend l’histoire du jeu mobile).
Force est de constaté que cette compilation est la moins attirante, surtout quand on voit le temps de jeu prévu pour chacun des jeux présents, si Dream Drop Distance à une durée de vie classique (une grosse vingtaine d’heures), Birth By Sleep 0.2 prend entre deux et trois heures pour se terminer et le dernier n’est qu’un film d’une heure. Vendu cependant à 49.99€ soit 10€ de plus que la compilation précédente qui comprend quatre jeux et deux films !
Kingdom Hearts : Dream Drop Distance HD
Une fois la première compilation terminée, notamment après Kingdom Hearts 2 et Kingdom Hearts : Coded, vous pouvez vous lancer dans l’aventure Dream Drop Distance.
Sorti initialement sur 3DS, le jeu a été adapté pour être joué sans le Street Pass ni l’écran tactile. Retouché aussi visuellement, ce jeu ressorti initialement sur PS4 avait déjà une génération de retard visuellement, alors ne vous attendez pas à prendre une claque graphique. Cependant le gameplay est toujours aussi efficace, le jeu est plus proche de 358/2 Days, avec l’ajout d’interactions avec l’environnement appelées « Fluidité » : Sora fonce vers un lampadaire et peut alors tournoyer et attaquer, ça rend le jeu vraiment plus dynamique et sympa lors des combats.
Les mondes Disney présents dans DDD sont aussi tous totalement inédits : on retrouve Le Bossu de Notre-Dame, Tron : l’Héritage ou encore Les Trois Mousquetaires. Sans oublier que c’est la première fois dans la licence qu’on rencontre une licence qui n’est ni Disney ni Final Fantasy. En effet, on retrouve les protagonistes de The World Ends With You et ce dès le début du jeu. C’est somme toute logique puisque le réalisateur Nomura est derrière les deux licences.
Côté histoire on retrouve Sora et Riku qui vont devoir passer un examen afin d’obtenir le Symbole de Maîtrise. Pour y arriver, ils vont entrer dans le Domaine des Rêves, ce qui justifie le fait qu’ils portent leurs vêtements d’origine. Yen Sid leur annonce qu’ils vont devoir reprendre leurs maniements de la Keyblade à zéro, là encore une belle pirouette pour justifier qu’on repart sans compétences.
Lors du jeu nous allons basculer entre Sora et Riku à intervalle régulier, une jauge se vide régulièrement et lorsqu’elle est vide on passe de Sora à Riku et inversement. Il est possible de forcer ce changement et nous pouvons aussi récupérer de la jauge en battant des Avales-Rêves.
Les Avales-Rêves sont la grande nouveauté : ce sont les monstres que vous combattrez dans le Domaine des Rêves. Ces monstres vont lâcher (à force de les tataner) des ingrédients, avec ces ingrédients vous allez pouvoir « crafter » des Avales-Rêves qui deviendront vos alliés, car ici pas de Donald ou de Dingo, mais des familiers. En fonction de ces petites créatures, Sora va pouvoir déclencher une attaque spéciale très impressionnante, ou bien faire une attaque fusion entre vos deux camarades, Riku lui va pouvoir fusionner avec pour obtenir des techniques temporaires (un peu comme la fusion dans KH2).
Kingdom Hearts : 0.2 Birth By Sleep et χ Back Cover
Birth By Sleep -A Fragmentary Passage- est le véritable pont final entre les anciens KH et Kingdom Hearts 3, inédit à cette compilation il sert à combler les légers manques introduits par la flopée de jeux sortis entre Kingdom Hearts 2 et Kingdom Hearts 3. On retrouve Aqua, au niveau 50, avec des sort X et ultra puissante. Sur une durée de vie aussi courte (moins de trois heures) on à quand même un tutoriel (qui prend une bonne demie heure) et toute une série de défis à faire pour obtenir des cosmétiques et personnaliser Aqua. Assez anecdotique en termes de gameplay, on voit qu’ils ont réutilisé un peu tout ce qui était récent :on a là un mélange de gameplay de DDD avec la fluidité, mais aussi de KH3. Un léger avant-goût, en quelques sorte, lors de sa sortie à l’époque.
χ Back Cover est donc un film de une heure environ qui permet de compléter les vides ou questions en suspens présents dans Kingdom Hearts: χ [chi] et Kingdom Hearts:
Unchained χ, mais aussi des informations sur le futur Kingdom Hearts 3.
Le cloud : l’outil de la discorde
Parler de ces compilations sans passer un moment sur le cloud serait passer à côté de quelque chose. Le test a été effectué sur plusieurs configurations, domicile fibré, en docké sur une TV, sur un écran PC et en portable près de la box.
Concernant la stabilité du système globalement nous n’avons pas de soucis, pas de décrochage ou de coupures lors de notre test. Cependant nous pourrions parler plus longuement de la qualité de la technologie de stream.
Les jeux ne sont pas des claques graphiques de base, sortie sur PS4, mais pouvant à quelque chose près sortir sur PS3 visuellement, les jeux auraient pu tourner sur Switch nativement sans aucun souci. C’est là où le bât blesse, nous avons malheureusement pour le cloud, relancé nos versions PS4 pour faire la comparaison. Et force est de constater qu’on arrive à perdre en qualité avec ce cloud, alors pourquoi privilégier cette technologie si c’est moins beau ? Quand je dis moins beau c’est une surtout une compression des textures, notamment pour tout ce qui se trouve en « fin de vision », on retrouve de gros carrés tout moches en guise de fond c’est quand même dommage.
En dehors de ça pas de réels soucis de fluidité, on à un jeu globalement très fluide, qui tourne très bien, peu d’input lag, quoiqu’un peu plus présents en docké, mais rien de dérangeant surtout pour un jeu solo comme KH. On remarquera aussi une pixellisation lors de l’ouverture d’un menu, c’est extrêmement bref, mais on a cette sensation de texte pixelisé qui se lisse, c’est très rapide, mais c’est désagréable.
Nous avons eu quelques lags lors de combats, ce qui s’est traduit par une caméra qui devient totalement folle et un personnage qui n’était plus vraiment dirigeable, nous n’avons pas eu ça très souvent et pas très longtemps, encore une fois, heureusement que c’est un jeu solo sans grande conséquence.
On remarquera aussi que contrairement au précédent test (par exemple les Gardiens de la Galaxy), la console utilise sa batterie de manière normale, comme si on lançait un jeu classique, dommage c’était l’un des points fort des Gardiens.
Conclusion
La compilation en elle-même est obligatoire si vous voulez vivre l’expérience complète Kingdom Hearts, mais sachez que le vrai et unique jeu de cette compilation reste Dream Drop Distance HD, elle est clairement moins intéressante en terme de prix que la précédente. Cependant les jeux restent toujours très agréables aujourd’hui, l’expérience en cloud n’est pas optimale et rien ne justifie ici l’utilisation du cloud plutôt qu’un portage classique, mais nous n’avons pas le choix alors ne boudons pas notre plaisir.
LES PLUS
- Dream Drop Distance HD toujours aussi bien.
- Un gameplay global qui fonctionne toujours très bien.
- Un plaisir d’avoir la suite de l’histoire et les liens entre KH2 et KH3.
- Kingdom Hearts
LES MOINS
- Un contenu vraiment chiche pour 10€ de plus que le précédent qui comprenait quatre jeux et deux films.
- Impossible de justifier l’absence d’un portage et le choix du cloud techniquement
- Une version cloud loin d’être impeccable
- Un Birth By Sleep 0.2 qui prend à peine trois heures à finir
- Aucun avantage à jouer en cloud (jeux pas plus beaux, pas moins gourmands en batterie).