Être le chef d’une équipe d’elfes, de nains, de ents, d’orcs ou tout autre espèce échappée de la Terre du Milieu vous tente ? Vous vous sentez l’âme d’un chef d’équipe, tel un Gandalf le Gris, prêt à mener une fine équipe dans une quête épique ? Vous vous sentez l’âme d’un Bilbon Sacquet, toujours prêt à visiter des tonnes de donjons luxuriants, immenses et encore inexplorés ? Batailler contre des hordes d’ennemis assoiffées de sang, tel un guerrier avide de victoire, c’est votre dada ? Récolter 1000 trésors et babioles pour équiper vos partenaires et les habiller à la dernière mode, vous tente ? Ne cherchez plus, achetez un Pass Aventure et partez immédiatement loin, très loin et ne revenez jamais ! Voilà sur les sages paroles de notre grand oncle Scar, il est temps de s’attarder sur les terres perdues de Demon’s Rise – War for the deep.
Et vous appelez ça une mine !!
Par où commencer, oui peut-être par dire que si l’on cherche une histoire dans ce jeu, il ne faudra peut-être pas chercher bien loin. Nous incarnons simplement une bande de joyeux petits mercenaires, pardon on veut dire guerriers, chargée d’éradiquer toute trace de mal ayant pris place dans les donjons du royaume. L’histoire n’ira pas vraiment plus loin, et même si c’était le cas, honnêtement cela n’a pas vraiment d’importance. Pourquoi ? Ben tout simplement parce que tout ce qui compte dans ce jeu c’est de poutrer des ennemis à la chaîne et de vagabonder de donjon en donjon. Ah oui, et il est bon de rappeler que les développeurs ont omis une fois de plus la langue française, chose assez dommageable étant donné que le titre nous gratifiera uniquement de textes dans la langue de Shakespeare. Bon cela en soit n’est pas très grave, non, ce qui est plus grave par contre, c’est de se retrouver dans un jeu de tactical RPG fantasy répétitif au plus haut point.
Le plus grave c’est de se retrouver dans un tactical RPG fantasy répétitif… Mais attendez on l’a déjà dit ça ! Et voilà tout comme le jeu on se met à être nostalgique et à recycler tel un grand défenseur de l’environnement tout ce que nous voyons. Amoureux des espaces verts avec vue sur la mer, ben non, direction les couloirs calfeutrés, sombres et crasseux des donjons. Et puis attention, tel un sentiment de déjà vu, les salles seront identiques en tout point. Si nous espérions voir d’autres donjons, ben il nous aura fallu perdre tout espoir afin de ne pas être déçu. Oui à l’aventure compagnons, nous partons à l’horizon, mais nous aurions mieux fait de rester au lit car les donjons sont pourris ! Déjà, nos pauvres petits aventuriers se retrouvent coincés dans des couloirs avec l’impossibilité de passer si l’un de nos mercenaires est sur le chemin. Ben voyons bien sûr, nos guerriers peuvent fracasser des crânes, par contre passer par-dessus un coéquipier dans un couloir trop étroit c’est impossible, ah la la, quelle bande de bras cassé nous avons là. Ainsi le simple fait de voir notre bande de mercenaires devoir faire la queuleuleu pour avancer dans un couloir est très vite lassant et fait perdre au jeu un sacré rythme. D’autant plus que ce genre de couloirs nous en aurons très souvent, voire même beaucoup trop souvent, ce qui va faire que le jeu en devient très vite fatiguant.
L’effet bullet time
Quitte à parler de fatigue, autant continuer sur ce sujet. Le jeu en lui-même propose de bonnes idées. Mais ce n’est pas parce que l’on va mettre de la chantilly et une belle cerise sur un étron que forcément ce sera une bonne idée, ce sera présentable mais jamais bon. Bref, passer cette parenthèse scatophile, repartons triturer un peu plus le jeu en profondeur. Oui le jeu à de bonne idées, différents groupes de personnages selon notre façon de jouer, de l’équipement à collecter et équiper au sein des donjons, des montées de niveaux et des combats en mode tactique à la X-Com. Sauf que dans X-Com c’était cool. Le jeu est déjà très lent, alors bien sûr, au bout d’une heure voire deux heures selon son aptitude à jouer à ce genre de jeu, le titre devient bien plus stratégique et même un peu plus fun. Mais attention, juste un peu plus fun, ça n’ira pas plus loin. D’autant plus que le titre ne va durer que 6 à 7 heures pour une campagne principale. Nous aurons toujours la possibilité de tenter d’autres niveaux de difficultés, d’autres équipes de personnages, mais très sincèrement, terminer le jeu une première fois est déjà pas mal. Les donjons comme déjà dit auparavant, se ressemblent tous, nos personnages aussi, hormis la race et les attaques qui diffèrent, les animations de combats seront toutes les mêmes. Bon par contre les ennemis restent sympas, le bestiaire évolue et change petit à petit, même si buter des squelettes et autres joyeusetés de la terre du milieu reste grandement répétitif, étant donné qu’aucun autre objectif ne nous sera donné.
D’ailleurs tant qu’à parler d’ennemis,parlons combats ou plutôt gestion de la caméra. Car oui, la gestion de la caméra sera un véritable combat de tous les instants. Oublions les caméras dynamiques qui suivent chaque action de notre personnage au plus près. Non, ici tout est manuel, on fait pivoter la caméra de gauche à droite et on zoome et dézoome. Voilà, en gros plusieurs fois dans un seul et même donjon, nous devons manipuler cette satanée caméra pour espérer trouver un bon angle, simplement pour voir notre personnage sélectionné. Ah, et oui que dire de ce système d’achat d’équipements, ben c’est pas intuitif. On doit aller dans un menu pour quitter le donjon, aller dans un autre menu pour se rendre dans une boutique pour au final être dans un autre menu pour acheter du matériel que l’on installera via un énième menu. Mon Dieu que tout cela est indigeste.
Un magicien n’arrive jamais en retard…
Sauf dans le cas du jeu Demon’s Rise qui arrive avec un retard de près de 20 ans. Ben oui, le jeu arbore des graphismes et des animations dignes d’une PS2. Oui, c’est maintenant que l’on aborde les derniers points, avec les graphismes et la bande-son. Tout d’abord, comme déjà dit, les graphismes sont datés, l’animation des personnages est quasiment inexistante voire même mal optimisée. Il arrive souvent que l’animation d’attaque d’un personnage ne se lance pas vraiment. Quand aux environnements, que dire là-dessus. Il est déjà triste de voir un jeu proposant si peu de variété de lieux, mais alors si en plus ses derniers se ressemblent tous comme deux gouttes d’eau, qu’ils sont tout petits et qu’ils arborent des graphismes datés, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Il est dommage de cracher sur les graphismes, alors attardons nous sur la bande-son, avant que celle-ci ne soit jalouse. Encore une fois, que dire à ce sujet. Bien que comme à son habitude, la musique est répétitive et lassante à souhait. Abordant des sonorités se voulant épiques,elle se montre au contraire ennuyeuse à raison d’entendre toujours le même type de mélodie qui plus est ne colle pas toujours avec le reste de l’action. Il arrive même parfois qu’un personnage, en plus de son animation qui se lance quand elle veut, exprime une phrase mais que celle-ci se fasse entendre avec un moment de décalage. Encore une fois cela est vraiment dommage pour un jeu qui aurait pu concurrencer le grand X-com, non on déconne.
Conclusion
Demon’s rise - war for the deep n’est pas un mauvais jeu, il est juste ennuyeux, lent, répétitif, complètement daté sur ses graphismes et son système de caméra est juste ignoble. Sa musique est répétitive et à l’instar de tout le reste du jeu ennuyante. Dommage que tout cela vienne gâcher l’expérience de jeu qui aurait pu être bien mieux si le titre n’avait pas tous ses défauts.
LES PLUS
- Plusieurs équipes
- Loot d’équipements
- Durée de vie assez longue
LES MOINS
- Graphiquement en retard
- Environnements répétitifs
- Les animations des personnages parfois bugguées
- Intégralement en anglais
- Histoire anecdotique
- Devoir faire la queuleuleu dans les couloirs de donjon
- La musique répétitive
- C’est lent
- La caméra totalement manuelle
- Devoir passer par une tonne de menu pour acheter des babioles