Saviez-vous qu’il fut un temps, au tout début de l’aviation militaire, où les pilotes se tiraient dessus avec de simples revolvers ? En effet, avant de servir à l’attaque, l’aviation servait surtout à la reconnaissance du terrain et des lignes ennemis. Mais la rencontre possible avec des avions de reconnaissance ennemis a obligé les pilotes à s’armer. Puis cela a poussé les états-majors à armer les avions de façon beaucoup plus conséquente. C’est cette histoire que présente le jeu Red Wings : American Aces, celle des pionniers de l’aviation militaire qui, lors de la Première Guerre Mondiale, osaient monter dans des coucous en bois et en toile qui affrontaient les escadrilles ennemies armés d’une petite mitrailleuse et de beaucoup de courage.
Envole-moi, envole-moi
La première chose qui frappe quand Red Wings : American Aces démarre, ce sont les graphismes en cell-shading sous forme de comics. C’est particulièrement beau et réussi, et ça donne un ton sympa au soft sans se prendre trop au sérieux. De fait, une fois lancée la première mission, le joueur se retrouve face à un pur jeu d’arcade. Les premières missions débutent en vol, et les escadrilles ennemies font face à notre escadrille en quelques secondes. Le rythme des combats est toujours soutenu, il n’y a jamais de temps morts.
Les missions sont variées, même si ça reste toujours du dogfight. Parfois, il faut protéger des zeppelins alliés ; parfois au contraire, il faut détruire spécifiquement les zeppelins ennemis. Certaines missions plus cool nous demandent de passer à travers un certain nombre d’anneaux. La difficulté est tout de même bien présente, et il arrive souvent de devoir recommencer une mission. Cela n’est en aucun cas gênant, car les missions durent quelques minutes tout au plus et la relance est immédiate.
Red Wings : American Aces propose un mode histoire avec trente missions à réaliser. L’histoire est présentée sous forme de cases de Comics, et elle est agréable à suivre. Chaque mission peut rapporter des étoiles qui vont servir à améliorer nos engins de guerre grâce à un arbre de compétences étendu, allant du barrel roll ou tonneau à l’escadrille qui provoque une attaque à plusieurs sur un seul ennemi, en passant par le virage de dégagement ou encore l’élimination directe. Ces quatre éléments sont la base du jeu, et sont utilisables en cours de partie en appuyant sur l’un des quatre boutons de droite. Les améliorer permet d’enchaîner les tonneaux ou les virages de dégagement plus rapidement par exemple.
L’arbre de compétences permet aussi de débloquer des éléments de combat, comme une réduction du temps de recharge quand notre mitrailleuse surchauffe, ou encore un meilleur réservoir de fuel. Plus les missions avancent et plus les types d’ennemis sont nombreux, chacun avec une nouvelle particularité. La réussite des missions permet de débloquer de nouveaux avions et de nouveaux skins pour nos avions.
Tout est plus beau vu d’en haut
Un léger souci existe concernant l’IA. Celle des ennemis est extrêmement agressive alors que celle de nos alliés est plutôt mauvaise, et il arrive fréquemment que ce soit à nous d’abattre les vingt ennemis nécessaires pour passer un niveau, alors même que nous sommes entourés d’une escadrille de plusieurs avions alliés. Heureusement, des anneaux suspendus dans le ciel nous permettent de récupérer de la vie et du fuel en cours de mission.
Un bon point à noter est la présence d’un mode deux joueurs, notamment dans le mode histoire. Il est ainsi possible de jouer en écran splitté avec un ami et de parcourir l’histoire à deux. Le mode deux joueurs permet aussi de faire des parties rapides l’un contre l’autre. En revanche, si un mode online existe, il est désespérément vide, bien qu’il soit possible de changer de continent pour essayer de trouver des joueurs.
Une attention particulière a été portée aux nuages dans le jeu. Comme il est possible de se cacher dans lesdits nuages, il en existe de plusieurs types : nuages blancs laiteux, nuages gris électriques, tempête de sable rouge, nuages avec des rideaux de pluie. Cela permet de varier le gameplay et d’apporter de la diversité dans les différents décors que nous survolons au fil de la campagne de jeu. Le seul véritable point noir du jeu est sa musique, du rock entêtant, lourd et très agressif pour les oreilles.
Conclusion
Avec ses graphismes en cell-shading, son action nerveuse, ses missions rapides, son tempo effréné, Red Wings : American Aces ne triche pas sur la marchandise. Les joueurs fans d’arcade en auront pour leur argent. Deux petits bémols cependant, la musique lourde et répétitive à la longue, et l’absence d’autres joueurs dans le mode online. Red Wings : American Aces est un bon jeu qui mérite qu’on lui porte son attention si on aime l’arcade.
LES PLUS
- Les graphismes en cell-shading
- Le côté arcade assumé
- L’arbre de compétences conséquent
- La variété des ennemis
LES MOINS
- La musique horrible
- Le mode online vide