Partir au gré des vents sur une île n’est pas une aventure si anecdotique dès qu’il est question de jeu vidéo. En effet, le thème a d’ores et déjà été abordé à maintes et maintes reprises, emportant le joueur dans des contrées plus ou moins sauvages, dans lesquelles il devait le plus souvent combattre pour sa propre survie, souvent au détriment des espèces endémiques. Le titre du soft que nous vous proposons aujourd’hui dans le cadre d’une preview fait mouche dès son entrée : l’île aux grenouilles, voilà bien une coquette appellation pour le petit lopin de sable que nous avons eu la chance de fouler pendant une petite heure. Prenez vos tongs, et c’est parti !
Bon vent ! Ou pas.
Tandis que le jeu se lance pour la première fois, le joueur est invité à découvrir une petite cinématique mignonnette mettant en scène le protagoniste principal. La tempête fait rage, le navire dans lequel se trouve notre héros a bien du mal à maintenir son cap… la nature prend le dessus et vous voilà bientôt échoué sur une île bien mystérieuse…
Aucun tuto n’est présenté, il vous faudra prendre seul les commandes de ce jeu. Après avoir appuyé sur tous les boutons, le bilan est sans appel : la prise en main sera rapide et efficace. Il vous suffit de vous déplacer librement au gré de vos envies et les rencontres viendront sans mal. De là à dire que les rencontres seront banales… non !
La fête à la grenouille !
Rapidement, le joueur sera confronté à toutes sortes de bestioles, affublées à en faire rougir d’envie Stromae. Ces rencontres seront l’occasion de communiquer avec ces drôles d’énergumènes, mais n’imaginez guère discuter « normalement » avec des grenouilles ! Ces dernières parlent encore très mal le français de nos jours… en revanche, elles maîtrisent plutôt bien quelques onomatopées et le dessin. En effet, la communication se fera par l’image, par l’intermédiaire de petites bulles se dessinant au-dessus des personnages. Un système agréable et plutôt malin.
Ainsi, le troc est mis à l’honneur : retrouvez l’objet réquisitionné par la petite bestiole, afin qu’elle vous fasse l’honneur d’un présent utile pour votre aventure. C’est le moment de partir en exploration…!
Un kilomètre à pieds… ça use, ça use…
Notre première exploration était libre : cette dernière nous a en effet laissé un goût de liberté avec bien peu de limites. Rappelons néanmoins qu’il ne s’agissait que d’une courte période d’essai pour se faire une petite idée du jeu…
Les décors sont particulièrement ronds, avec une impression infantile notable. Les graphismes sont dès lors colorés et simplistes (peut-être un peu trop), plongeant le joueur dans une exploration sans prise de tête, agréable et bon enfant. Aussi, nous avons été interloqués par de nombreux petits objets transparents apparaissant sur l’écran au fil de nos multiples déplacements. Ces derniers sont à récolter de-ci de-là, parfois simplement par l’exploration, parfois par le troc. Ainsi, nous sommes parvenus à récolter quelques planches pour réparer notre épave, à allumer un feu, ou encore à construire un petit nid douillet pour notre première nuit à la belle étoile.
Nous n’avons pas encore eu l’opportunité de nous triturer les méninges dans le cadre d’énigmes, mais notre courte pérégrination sur l’île nous laisse présager quelques petits casse-têtes à venir. Néanmoins, l’ensemble de la partie semble davantage tourné vers un jeu paisible et accessible, loin de toute angoisse, de toute pénurie d’énergie ou autres supports parfois agaçants mais présents dans certains jeux de survie. En outre, l’utilisation de certains objets nous a fait sourire… comme cette drôle de « plante » qui nous a propulsé dans les airs avec surprise ! Sans parler de ces champignons géants qui se transforment sous nos gros souliers en trampolines…
Nul doute qu’il nous faudra ainsi explorer chaque petite parcelle, en extraire tous les objets possibles, afin d’obtenir toutes les capacités disponibles pour notre explorateur, et ainsi, si les vents le veulent, repartir à bord de notre embarcation remise à neuf. A moins que nous ne choisissions de rester auprès de nos nouveaux amis amphibiens…? Attention tout de même à ne trop faire de grands plongeons dans la mer… nous avons (forcément !) essayé : nous atterrissons alors aussitôt au point de départ, à proximité de l’épave de notre navire ! Mais sans malus visible… ouf !
Quelques succès sont à déverrouiller au fil des expériences, telle que la réparation du gouvernail, ou encore parler plusieurs fois du même objet à un personnage. D’autres nous ont semblé encore quelque peu nébuleux, comme « J’aime ma banque » mais aussi plusieurs succès au titre redondant « Périple plantureux : XXXX », aurions-nous affaire à quelques donjons ou autres parcours plus périlleux… ? Le mystère reste entier !
Peu de bémols à souligner dès lors tandis que notre découverte du jeu se clôture déjà bien trop vite. Certaines requêtes ne nous ont tout de même pas semblées très claires : nous étions certains d’avoir trouvé le bon objet, mais l’homme grenouille (enfin, le personnage atypique…) refusait obstinément d’accepter notre offrande… nous reviendrons à la charge très vite pour clôturer ce troc capricieux !