Il est des endroits sur terre où l’on n’a pas très envie d’aller se balader. On y trouve par exemple le Stanley Hotel de Shining, le Bates Motel de Psychose ou encore le Cecil Hotel à Los Angeles. Et aujourd’hui, à cette liste, peut se rajouter l’immeuble du jeu Frightence que vous allez arpenter encore et encore armé de votre seule lampe de poche.
Au premier dans mon HLM
Le jeu Frightence commence dans la cave d’un immeuble désaffecté, vidé de ses habitants, dans lequel le joueur va se déplacer en vue subjective. L’aire de jeu est assez succincte, deux étages composés d’une petite dizaine d’appartements chacun, et c’est tout.
Mais avant même de parcourir ces deux couloirs, il faut savoir que le jeu nécessite 14 Go de données à télécharger. Le joueur devrait s’attendre à un jeu conséquent et déjà là, ça se complique. Après une grosse demi-heure de jeu en prenant son temps, le générique de fin apparaît sur l’écran de la console. Après me direz-vous, ce n‘est pas la quantité qui compte, c’est la qualité. Et là, deuxième constat amer, la qualité n’est pas franchement non plus au rendez-vous.
Alors, oui les deux couloirs dans lesquels se déroulent le jeu sont bien modélisés mais ce sont les mêmes et seuls les numéros des appartements changent. Ensuite, l’immeuble étant abandonné, il y fait plutôt sombre, et la pénombre aide à cacher certaines facilités graphiques. Si on ajoute à ça des bugs d’affichage lors de certaines ouvertures ou fermetures de portes, ce n’est vraiment pas génial.
Au deuxième dans mon HLM
Sur le plan sonore, Frightence est assez minimaliste. Des nappes de synthé pour faire peur, quelques bruits de pas et c’est à peu près tout. Le joueur se retrouve à arpenter les deux couloirs en essayant d’ouvrir les portes des appartements. Quand cela est possible, il entre dans un appartement, le parcours en quelques instants et trouve ici une cassette vidéo, là un document papier. Parfois le joueur tombe sur un personnage qui vaque à ses occupations. Et rien de plus.
Ce walking simulator est étonnant car l’impression reste quand même étouffante et assez effrayante quand on commence le jeu. Mais certaines choses sont absurdes comme le fait de ramasser des objets sans pouvoir les regarder ou les utiliser en passant par un inventaire. De même un jeu sans aucun combat, juste de la peur c’est bien mais c’est très vite limité et les jumpscares qui fonctionnent au début s’essoufflent rapidement. Après ce n’est pas très grave, vu la durée du jeu
Conclusion
Frightence est un jeu qui pose une ambiance glauque et sombre mais qui hélas ne va pas plus loin. Avec une durée de vie extrêmement courte et un intérêt assez vite éteint, il passe à côté de son sujet. C’est dommage car cela partait bien. Si vous voulez une histoire terrifiante dans un immeuble bizarre, nous ne saurions trop vous conseiller la série Archive 81 qui se déroule dans le mystérieux Visser Apartments.
LES PLUS
- Une ambiance pesante et poisseuse
- Une musique minimaliste
LES MOINS
- Une durée de vie risible
- Une histoire absconse
- Un manque d’interactivité
- Un manque d’intérêt global
Effectivement la série Archive 81 est excellente ! Je confirme !
Perso je connais pas du tout