En 2010, certains parcouraient de vaste plaine avec leur wiimote avant de monter piloter des skells avec leur mablette en 2015. Puis nous avons vécu une histoire d’amour très naïve en 2017 suivi d’un standalone à celle-ci de grande qualité en 2018 avec des joy-cons. Ensuite, nous sommes revenus en 2020 sur de titanesques plaines parcourues en 2010 mais cette fois-ci en haute définition et toujours avec nos joy-cons. Le point commun à toutes ces aventures inoubliables et de grande qualité, c’est le studio aux commandes : Monolith Soft. D’ailleurs, vous êtes certainement nombreux à attendre Xenoblade Chronicles 3 et sa nouvelle “histoire liant le passé et le futur”, nous avons eu la chance de vivre quelques heures de ce récit pour vous en parler ici.
Se battre pour vivre…
Le nouveau récit nous projette sur le monde d’Aionios, immense terre de conflit entre les nations de Keves et d’Agnus. Un conflit dans lequel chaque faction dérobe mutuellement l’énergie vitale de ses habitants. Dans cette guerre, la nation de Keves mise sur sa technologie de pointe et ses machines tandis que Agnus use de sa maîtrise de l’ether et de sa technologie magique. Les habitants de ce monde ne connaissent que le combat dès leur naissance jusqu’au bout de leur espérance de vie fixée… à dix ans.
Le premier chapitre du jeu nous explique ce fond de scénario en nous plaçant principalement du point de vue de plusieurs soldats de Keves dont trois sont des protagonistes du jeu: Noah, Yunie et Lanz. D’autres soldats de Keves ont un rôle clé dans cette introduction, certains étant amis d’enfance de nos trois héros, d’autres leurs aînés dans le métier. Le chapitre nous fait commencer avec nos héros sur le champ de bataille face à des troupes de Agnus. Un début qui mêle psychologie, présentation des protagonistes et flashback.
Une recette efficace pour bien nous représenter le vécu des différents personnages et mieux comprendre leurs motivations dans ce conflit. Cela permet également dès le début à ces héros d’être bien plus attachants que n’ont pu l’être les précédents héros de Xenoblade Chronicles. On peut d’autant plus compatir à leur courte vie vouée à se terminer au bout de dix ans (si ce n’est bien moins en tombant sur le champ de bataille). Pas d’incohérence à ce niveau sur leur apparence puisque la naissance de chaque personne n’a pas l’air si naturelle en comparaison de ce que nous connaissons dans la vie réelle…
Bien que dans la réalité de nos héros, leur naissance et leur devoir de combattre soit la chose la plus naturelle qu’il soit au sein de scénario. Parmi les soldats de chaque faction combattent aussi des personnes qualifiées de “passeur d’âme”. Noah est un de ces “passeurs d’âme ». En plus de se battre, il a également pour mission d’utiliser sa flûte afin de guider les âmes des défunts tombés au combat. Alors que notre mission du début de jeu se déroule sur une belle victoire de nos héros, nous enchaînons assez vite sur une nouvelle mission d’interception d’un objet non identifié. Le briefing mentionne également que l’objet semble attirer également la curiosité de l’armée d’Agnus.
Nous découvrons alors Guernica Vandham, ses hommes et des automates combattant les deux armées pour défendre l’objet que nous devions intercepter. Nous arrivons également face à celui-ci en même temps que trois membres de l’armée d’Agnus: Mio, Sena et Taion. L’opposition Keves et Agnus est si forte que les six individus tout juste rassemblés s’entre-tuent en oubliant totalement l’objet de leur mission. Alors que Vandham sépare les factions pour leur faire une grande révélation sur leur monde, un rayon transperce notre homme en plein ventre.
Notre homme réussit tout de même à tirer avantage des nombreux imprévus et faire en sorte que les six individus combattent un puissant Titan hideux venu récupérer l’objet. Après un enchaînement de scènes mystérieuses et sur lesquelles notre motivation à poursuivre est au maximum, nous ne pouvons que conclure que ce début de jeu est très entraînant et nous sommes impatients d’en voir plus pour donner un avis sur l’histoire de ce nouveau Xenoblade. Soulignons que ce n’est qu’un ressenti mais l’écriture semble bien meilleure d’entrée de jeu que les précédents opus et que la durée de vie semble tout aussi conséquente. A voir ce qu’il en est vraiment.
Vivre pour se battre…
Sur ce que nous avons vécu du jeu, la progression était proche des autres Xenoblade classiques. Nous disons classique pour parler à ceux qui pensaient à Xenoblade X. Autrement dit, Xenoblade Chronicles 3 enchaînait les cinématiques avec ensuite des phases où nous dirigions nos héros à travers de vastes décors. Pourtant, aussi vastes soient-ils, nous n’avions pas la possibilité d’aller où nous souhaitions. Nous étions toujours limités par l’histoire qui nous invitait à suivre un itinéraire précis.
Toutefois, sur les étendues que nous avons parcourues, bien que limités, les décors étaient suffisamment grands pour ne pas se sentir à l’étroit. De plus, l’inspiration des développeurs nous motivaient toujours à vouloir aller à gauche à droite pour explorer le tout au maximum. Ramasser des fruits, des légumes, des insectes, des matériaux parmi d’autres éléments permet de compléter les cartes encyclopédiques des différents PNJ du jeu afin d’obtenir des bonus. Cet élément remplace ainsi les grandes encyclopédies à remplir des Xenoblade.
Certains de ces éléments sont à trouver dans des conteneurs dispersés sur la carte du monde. Ces conteneurs sont souvent situés dans des endroits très atypiques qui vous invitent toujours à jeter un œil aux alentours et récompenser ainsi votre exploration. Il y a également des caisses de ravitaillement envoyées par Keves ou Agnus sur la carte qui peuvent vous fournir de belles choses. Ces caisses mais également certains conteneurs peuvent être gardés par des monstres plus fort que la moyenne. Ainsi, l’exploration est récompensée mais le combat également peut être plus fructueux que vous ne l’auriez imaginé.
D’ailleurs en parlant de combat, notre courte traversée nous a obligé à faire face à des ennemis à défaire. Comme dans les précédents opus nous pouvons engager le combat en apercevant un ennemi ou réciproquement. Le début du jeu nous proposait surtout des affrontements avec quatre unités dans notre groupe face au groupe ennemi pouvant réunir autant d’unités voire plus que nous. Sans oublier les créatures qui se baladent sur le monde et qui se font un plaisir de ce joindre d’elles-mêmes à la fête. Nous ne contrôlons qu’une seule unité tandis que l’I.A. s’occupe de manier les autres membres de votre groupe.
Chaque personnage attaque automatiquement et notre rôle de joueur consiste à positionner notre unité et déclencher des arts. Ceux qui ont déjà joué à un Xenoblade le savent mais le positionnement est important. Certains effets d’arts inédits ou des effets de boost s’ajoutent à vos arts si vous les utilisez derrière l’ennemi ou sur son flanc parmi d’autres possibilités. Une fois utilisé, un art doit être rechargé pour être utilisé. Selon vos unités, les arts se rechargent avec le temps ou au nombre d’auto-attaque. Un mix subtil du système de Xenoblade Definitive Edition et de Xenoblade 2. Le système parlera vite au connaisseurs des deux premiers jeux et s’enrichit progressivement de nombreux éléments que nous avons à peine effleuré à l’heure où nous écrivons.
Il s’agit certainement du système le plus riche de la série depuis Xenoblade Chronicles X sur Wii U et il nous faut bien plus d’éléments en main pour vous présenter cela. Combat à plus de quatre personnages, classes de personnages, craft de gemme ou maîtrise d’arts sont au rendez-vous parmi bien d‘autres choses. Terminons juste ici pour le moment en mentionnant que le jeu semble proposer une belle évolution visuelle depuis Xenoblade 2. Techniquement, il nous faut encore vérifier mais sur ce que nous avons pu parcourir le mode portable perd en résolution mais semble plus solide techniquement que le mode TV. A creuser d’ici notre verdict final. Reste la bande sonore qui a l’air toujours sublime et la présence du dual audio (doublage japonais ou anglais) disponible d’emblée dans les options du jeu.
Conclusion
La hype a certainement rarement été aussi élevée pour les amateurs de JRPG jouant sur Nintendo Switch. Et cette excitation palpable est compréhensible. Nous avons la chance d’avoir pu parcourir une partie du monde d’Aionios avant vous pour dresser ce petit aperçu qui semble pourtant bien loin de l’expérience globale que nous proposera Monolith Soft. Alors qu’il est difficile pour nous de vous condenser aujourd’hui en un bref aperçu l’ensemble des éléments et des qualités déjà entraperçus sur nos sessions de Xenoblade Chronicles 3, nous imaginons très bien la difficulté que vous avez à lire ses lignes en comptant les jours qui restent avant la sortie du jeu. Terminons ainsi ce premier rapport sur le fait que Xenoblade Chronicles 3 est peut être la surprise JRPG de cette année sur Switch voire du genre lui-même toute plate-forme confondue. Nous retournons maintenant auprès de nos héros afin d’approfondir cela avant le verdict final !
J’ai quelques questions
– A t’on toujours les quêtes fedex rébarbatives et peu scénarisé comme quêtes annexes ? (du genre ramener x Pomme de terre, etc…)
– L’UI des menus est elle bien pensée ou il y en a encore dans tous les sens, comme dans le 2e opus ?
2 points qui me dérangeaient (parmis d’autres) dans le 2e opus.
Salut Manuto, merci de ton commentaire
Je me permet de répondre dans la limite de ce que je peux dire et si jamais tu n’as pas suivi l’émission du Dimanche.
1/ Il y a toujours beaucoup de quetes fedex mais elles ont toujours un minimum de narration. Une assez bonne chose en découvrant la chose mais au final c’est un récit très annexe dont on se carre un peu. Par contre, il y a beaucoup de quete plus scénarisé et importante notamment autour des Héros et qui ressemble un peu au quete d’Entente dans Xenoblade X.
2/ Si tu parle de l’UI, menu du jeu. Je le trouve peut être moins stylisé avec des titres de catégorie en grosse police qui te permettent au moins de pas te perdre dedans et naviguer aussi bien que les précédents jeux. Il a juste moins d’identité et plus austère. Si tu parles de l’UI, plutot de l’affichage sur la carte et en combat. Il y a autant d’élément que dans les précédents opus voire légèrement plus mais on s’y fait. Puis il y a la possibilité dans les options d’enlever des éléments si vous avez cette impression que c’est trop lourd. Pour nous, ca parait lourd au début puis en fait tout est là à la bonne place et nous aide plutot bien à se repérer. En combat c’est le même constat sauf que nous ne sommes pas juste 3-4 personnages en combat. Mais de la même façon, il y a des éléments sur lequel nous pouvons interagir dans les options pour potentiellement gagner en lisibilité
Voilà, n’hésite pas à poser d’autre question 🙂