Une collecte de petites bestioles, des combats à coups de match 3 classico-traditionnels, une petite sauce aventure pour relever l’ensemble, il ne nous en fallait pas plus pour nous tourner avec excitation vers l’univers de Beasties. Ne reste plus qu’à se rendre à l’évidence : soit nous avons affaire à un petit chef d’œuvre, soit la copie (oui, nous pensons tous à Pikachu !) n’a d’allure que sur le papier.
Édité par Just For Games, Beasties fait aisément penser à nos chers Pokémon que nous aimons, pour la plupart, amasser dans des balls toujours plus nombreuses dans notre besace. Cette idée de collecte de bestioles… Impossible de ne pas le préciser en amont de ce test. Ceci, étant dit, passons aux Beasties : l’arrivée sur le jeu d’aujourd’hui est très sommaire, mais s’accompagne de graphismes plutôt mignons avec de belles couleurs vives. Le tout servi en français, restons donc optimiste jusque-là.
Badaboum. Très vite, la première lacune arrive brutalement. Nous voilà réduits à un petit pion vagabondant sur les chemins, tel un accessoire lui-même pourvu d’un sac dans le dos. Au-delà d’une marche relativement lente, le choix des personnages du jeu est de fait très atypique puisque chacun est ainsi symbolisé. Chez NT, cela nous a vaguement rappelé quelques souvenirs de jeux d’enfance tels que « Qui est-ce ? ». Surs que nombreux d’entre vous auront la référence…
Après quelques menus échanges, petit pion est prêt à partir à l’aventure avec son premier beastie (une bébête), afin de collecter quelques autres bestioles dans les environs. Les herbes hautes en raffolent. Sans blague ! Une fois l’apparition d’un B volumineux (B pour Beastie), le combat peut débuter. Ce dernier s’articule autour de la manipulation de gemmes de couleurs, ainsi que de « rouages » donnant lieu à des attaques. Chaque beastie dispose de sa propre attaque, elle-même soumise à la collecte de gemmes en particulier. Ainsi, si votre beastie est plutôt adepte des gemmes rouges, collectez le nombre requis afin de pouvoir débloquer son pouvoir (pouvant aussi bien vous soigner que frapper votre ennemi selon les capacités du dit pouvoir). Dans les faits, la prise en main est rapide et intuitive. Néanmoins, l’absence du contrôle tactile est fort regrettable puisque les matchs 3 se prêtent aisément à ce type de pratique.
Si votre défense et votre vie n’ont pas été détruites avant, tandis que celles de vos ennemis sont réduites à néant, vous sortez victorieux de la bataille. Quelques piécettes et de la poussière d’Aube s’ajouteront alors à votre besace. Un cumul de 10 poussières d’Aube permettra de concevoir un disque d’Aube nécessaire pour faire progresser vos Beasties (augmentation de la défense, de l’attaque, des points de vie…). Pas d’évolution véritable ici, pas de changement de look non plus.
Quand est-il de la capture des bestioles ? Tout comme bon nombre de softs sur le marché, il sera nécessaire d’affaiblir dans un premier temps la bête, avant d’utiliser un BeastiLien (une sorte de mi capsule mi fer à cheval !). Parfois, cela fonctionne et vous repartez avec un nouveau Beastie, parfois ce dernier résiste et vous avez utilisé un BeastiLien pour rien. Ainsi va la vie !
Quelques petites fioritures viendront compléter votre aventure, de façon très fugace tout de même… L’usage d’un outil vous permettra par exemple de casser du bois, ou bien quelques roches pour en extraire les minerais. Tout cela restera malgré tout très superficiel.
Là est le très, très gros défaut du jeu : le manque de contenu. La carte est petite, le village dénué d’intérêt si ce n’est le personnage de soin de vos bestioles, celui pour les faire évoluer et la réparation de votre outil. La partie se clôture extrêmement rapidement, bien trop rapidement… Nous sommes clairement restés sur notre faim, pensant clairement être aux prémices d’un jeu qui certes, n’est pas dénué de défauts, mais conservent l’intérêt par des match 3 toujours addictifs (bien que très classiques). Notre stupéfaction à l’arrivée des crédits était réelle. Tout autant que le manque d’intérêt de poursuivre le jeu ensuite pour collecter les derniers Beasties : les membres du village ont tout simplement disparu ! Nous avons dès lors fait exprès de perdre tous nos Beasties afin de pousser le soft dans ses retranchements : le soin aux bestioles est assuré une fois notre équipe vécue, mais aucun personnage n’apparaît. Impossible de poursuivre leurs gains de niveaux. Bref, nous avons arrêté là… Il n’y avait visiblement rien d’autre à découvrir.
Beastie est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 15 euros. Une version boîte est disponible.
Le saviez vous ?
Revenons sur le maître Pokemon… Un maître qui ne faisait pourtant pas rêver à ses débuts chez Nintendo ! En effet, les équipes n’étaient pas convaincues et le projet a d’abord été rejeté à plusieurs reprises. C’est finalement Shigeru Myamoto qui donna sa chance à la petite équipe de bestioles… Mondialement connues aujourd’hui !
Conclusion
Malgré une certaine méfiance, nous partions sincèrement emballés pour ce soft prometteur sur le papier. Malheureusement, il ressemble davantage à un jeu mobile, avec une carte sommaire, des personnages réduits à leur minimum, et une durée de vie ridicule pour les amateurs. Le manque de jouabilité tactile fait perdre à nouveau quelques points… Des défauts bien regrettables puisque de nombreuses bonnes idées étaient présentes : le mix d’une aventure et d’un match 3, tout en collectionnant des bestioles, c’était parfait ! Une prochaine fois peut-être ?
LES PLUS
- Une bonne idée de base…
- Quelques bestioles attachantes à collectionner…
- Des graphismes mignons…
LES MOINS
- …. mais qui aurait pu être tellement mieux !
- … mais bien trop peu nombreuses !
- … mais une carte ridicule et des personnages insignifiants.
- Très court avec un faible contenu.
- Fin radicale.
Pour ma part j’ai joué au jeu et j’ai vraiment pas aimé le système qui aurait pu être sympa. Malheureusement c’est vraiment naze et ça se finit en 2h…