Après nous avoir enchantés avec leur premier titre, les bordelais d’Asobo remettent le couvert avec le second opus de leur série A Plague Tale, cette fois-ci nommé Requiem. Malheureusement, et contrairement à notre test de l’épisode Innocence, lui aussi disponible en Cloud Gaming grâce aux solutions proposées par Ubitus, cette fois-ci nous sommes loin d’être satisfaits de l’expérience vécue au point de n’avoir même pas envie de poursuivre notre partie après trois heures d’une lente agonie oculaire. Alors quand en plus le prix de vente est de 60€, il y a vraiment de quoi crier au vol pour cette Cloud Version quasi injouable.
Quand la colère ne suffit plus
Nous l’avions déjà évoqué dans notre précédent test d’un titre cloud, mais que cherche à faire Ubitus sur nos Nintendo Switch ? Pour être sûrs que le problème ne venait pas de notre connexion internet, nous avons commencé par relancer A Plague Tale : Innocence ainsi que Control dans leurs Cloud Version. Aucun souci de lancement ni aucun souci de latence. Control propose toujours un mode performance, en 60 fps, ainsi qu’un mode graphique, Ray Tracing, mais en 30 fps, et A Plague Tale : Innocence est toujours parfaitement jouable et beau.
Pourtant, il en est bien différent avec ce nouveau titre proposé par Ubitus. Avec une connexion fibrée, que ce soit en mode docké avec prise RJ45 et un test à 80 Mbits/sec, ou en mode nomade en wifi à 52 Mbits/sec, il est difficile de vouloir rendre la connexion responsable de la catastrophe à laquelle nous avons eu droit. D’autant plus que, rappelons-le, Control et Innocence se sont lancés sans aucun souci quelques minutes avant, puis quelques minutes après.
Pour Requiem, la bérézina commence dès l’écran d’accueil. Non, même la présentation des logos des différents studios est sujette au lag. La page d’accueil est encore pire. Le fourmillement des rats devant un bateau en flammes est un vaste champ de coupures aussi bien vidéo que sonores. Pire, il nous faut attendre un temps très important, allant jusqu’à plus de dix minutes (!) avant d’avoir le droit de voir le menu s’afficher pour pouvoir commencer ou continuer notre partie, et cela à trois moments bien différents de la journée : à 9h du matin, à 15h, et à 21h.
Nous en arrivons à retrouver les sensations des années 80, lorsque nous lancions un jeu sur cassette… Eh oui, nous avons connu cette époque… Et que nous avions le temps d’aller prendre une douche avant le lancement du jeu, pour parfois nous rendre compte que le chargement avait tout simplement planté et qu’il allait falloir tout recommencer depuis le début. Comment peut-on offrir une telle expérience pour un jeu attendu par les fans, dont la presse, sur les autres supports, fait les louanges et qui plus est, est vendue au tarif plein de 60€ ?
Un travail d’équipe
Que dire de plus sur cette version proposée par Ubitus ? Qu’il nous a fallu secouer toute l’équipe de Nintendo-Town, répartie sur l’Hexagone, pour être sûrs que le problème ne venait pas de notre fournisseur d’internet ? Que nous attendions ce titre avec tellement d’excitation que devoir le quitter après avoir entrevu un gameplay qui semble identique à ce que propose son prédécesseur tout en développant ses personnages est un véritable crève-cœur ? Que nous espérons avoir des excuses de la part d’Ubitus pour le travail de sape qu’ils sont en train de mener sur le développement du cloud ?
Mais avant d’obtenir une réponse à cette dernière demande, il faut rappeler que la Switch est tout à fait capable de sortir un flux vidéo en 1080p à 60 fps, comme le prouve Mario Kart 8 depuis déjà de nombreuses années. Donc ne pas proposer une telle qualité en docké pour un jeu qui, de plus, ne réclame aucun travail aux processeurs de nos Switch est inacceptable. Sur un grand écran, et encore nous nous sommes limités à 120 cm, la qualité observée lors des moments de stabilité est inacceptable et nous sommes loin même des 720p.
La végétation, soumise aux aléas du vent, est une bouillie infâme et, pour le coup, il est normal que nous soyons invisibles pour nos ennemis, vu que nous le sommes également pour nous-mêmes. Il n’est pas rare d’être dans l’impossibilité de savoir précisément où notre pauvre Amicia se trouve à l’écran tant la résolution est faible. Les lags déjà mentionnés rendent certains passages injouables, entraînant des moments de consternation devant un avatar qui ne répond plus à aucun stimulus de notre part, avant de surcompenser et de l’entraîner dans une folle course le menant tout droit dans tout ce qui jonche le sol avec, en prime, une caméra épileptique.
Conclusion
Si nous avons été de fervents défenseurs des premières productions cloud de chez Ubitus, que nous conseillons toujours d’ailleurs, il nous faut aujourd’hui taper du poing sur la table tant ce que ceux-ci proposent avec A Plague Tale : Requiem est une honte. Vendu au prix fort de 60€, le titre d’Asobo est tout simplement injouable tout en étant graphiquement indigeste. Si Pathfinder, le dernier titre mis en place par Ubitus, était jouable en mode portable, ce Requiem ne nous laisse même pas cette possibilité tant les lags réguliers, peu importe l’heure à laquelle nous jouons, ruinent complètement notre expérience. Il est temps qu’une autre solution de Cloud Gaming vienne faire concurrence à Ubitus pour que ceux-ci retrouvent a minima la volonté de nous fournir des expériences juste jouables.
LES PLUS
- La démo est tout aussi catastrophique, mais gratuite…
- Le jeu a l’air très bien… Sur les autres supports… Quand on peut y jouer quoi...
LES MOINS
- Les lags dès les logos de présentation
- Les lags dès la page d’accueil
- Les lags une fois en jeu
- Bref, les lags quoi…
- Les temps de chargement de parfois plus de dix minutes
- Le rendu graphique qui donne l’impression d’être en 480p sur un grand écran
- 60€ pour une telle honte, c’est du vol
- Pas un message d’excuse pour prévenir des désagréments
whaou! la cata! ils ne sont pas pret de convaincre grand monde en osant ce genre de chose…
Et ça donne quoi résident évil village ?
c’est très stable !
ça n’a clairement rien à voir, tu peux t’en rendre compte sur la vidéo fait en capture Switch par nos soins ici : https://www.youtube.com/watch?v=jQigFBK6hJM