Cela fait déjà quelques années que la licence Football Manager s’est imposée comme l’un des jeux de gestion les plus complets pour tous les fans du ballon rond. Depuis quelques années déjà, la version Touch de Football Manger, adaptée à l’expérience console, est une des seules alternatives footballistiques pour des joueurs abandonnés par Fifa. Amputée de plusieurs fonctionnalités par rapport à sa version PC, elle tente de se rapprocher d’années en années de sa grande sœur. Est-ce que ce Football Manager 2023 Touch est à la hauteur des versions précédentes ?
On refait le match
Pour ce test, nous avons réalisé une saison entière avec le Paris-Saint-Germain.
Football Manager porte bien son nom : le concept, simple au demeurant, nous met dans la peau d’un entraîneur d’une équipe professionnelle (ou d’une sélection) que nous devons mener jusqu’aux portes de la gloire. Le jeu, comme chaque année, propose trois modes distincts. Le mode carrière, celui que la plupart des joueurs utilise, nous demande de gérer un club existant. Le mode club, permet de reprendre les bases d’un club préexistant pour en créer un nouveau de toute pièce. Le budget sera alors le même que le club que vous avez supprimé, et vous pourrez piocher ensuite dans l’immense base de données du jeu pour faire de votre rêve une réalité. Il y a ensuite le mode défi, qui nous propose des défis variés à réaliser.
Nous avons donc choisi, pour ce test, de jouer avec le Paris-Saint-Germain, afin d’avoir une latitude sur les transferts et de mieux saisir les nouveautés de cette version 2023. Depuis la version 2022, nous avons accès dorénavant à cinq nations jouables. Bien que cela reste peu par rapport à la version PC, c’est un bond en avant énorme pour la série : cela veut déjà dire que sur les trente saisons possibles sur Football Manger Touch 2023, vous avez la possibilité d’entraîner dans cinq pays différents.
Cela veut aussi dire que la base de données s’agrandit : il y a maintenant cinq grands championnats qui vont fournir des joueurs pour l’avenir, ce qui ajoute indéniablement du défi et de l’intérêt à la licence. Cela équilibre aussi drastiquement le niveau des nations. Auparavant, comme il n’y avait que trois pays qui fournissaient des jeunes, ces sélections étaient automatiquement les meilleures du monde au bout d’une dizaine de saisons.
Pour les habitués de la licence, vous ne serez pas dépaysés par ce Football Manager 2023 Touch. Pour les néophytes, la découverte sera peut-être un peu longue : le jeu propose énormément de menus, et peut perdre les personnes qui chercheraient un soft plus léger.
Dans ce Football Manager 2023 Touch, l’éventail des possibilités est toujours aussi large. En tant qu’entraîneur du club, nous avons une grosse part de responsabilité sur la réussite du club et notre président le sait bien. Dès le début, ce dernier nous présente la vision du club et les objectifs qui en découlent. Pour le Paris-Saint-Germain, nous avons forcément des attentes beaucoup plus élevées, et Nasser al-Khelaïfi nous demande dès la première saison d’atteindre la demi-finale de la Ligue des Champions, de gagner la Ligue 1 mais aussi la Coupe de France. Certains clubs auront comme mission de monter en première division, de jouer un football plus ou moins offensif ou alors de créer une équipe de jeunes. Nouveauté par rapport aux années précédentes, mais le club possède aussi une culture qui influencera le président dans ses choix. Le Paris-Saint-Germain est par exemple prêt à tout pour s’améliorer.
Une fois les objectifs énoncés, Football Manager 2023 Touch vous ouvre son monde toujours aussi vertigineux. Vous pouvez commencer à vérifier votre staff. Est-ce que votre responsable recrutement est assez compétent ? Est-ce que votre adjoint est capable de faire de bons rapports sur vos joueurs ? Vous pouvez aussi jeter un coup d’œil sur votre effectif, juger son niveau et son potentiel afin d’élaborer la meilleure tactique possible. Vous pouvez surveiller votre équipe réserve afin de voir si une ou deux pépites ne mériterait pas de monter en équipe première, et si d’autres joueurs n’auraient pas besoin d’être prêtés pour la saison à venir. Vous pouvez aussi commencer à mettre le nez dans les contrats, histoire de voir s’il n’est pas possible de prolonger quelques joueurs à l’avance.
Côté tactique, rien de nouveau sous le soleil. Les possibilités sont immenses. Vous pouvez gérer le positionnement des joueurs, le rôle qu’il occupe à son poste (pivot ? Attaquant de soutien ? Attaquant avancé ? Faux neuf ?) et le comportement général de votre équipe. Allez-vous jouer défensif ? Que faîtes-vous avec le ballon, préférez-vous jouer sur les largeurs pour centrer ou préférez-vous tirez à vue dans les vingt derniers mètres ? Vous avez la possibilité de régler le contre-pressing, ainsi que le jeu sans ballon. Vous avez aussi la possibilité de donner des consignes précises à vos joueurs et de préparer des plans de jeu (au cas où vous seriez menés par exemple), ainsi que de choisir qui tirera les coups de pied arrêtés. Chaque joueur, à force de jouer ensemble, possède aussi des connexions entre eux qui leur permettront d’afficher une meilleure complicité sur le terrain.
Avec des nouveautés bien senties
Cette année, le menu des tactiques est beaucoup plus fluide que les années précédentes et a été complètement repensé. En un bouton, nous pouvons faire défiler la condition physique, la forme, le moral, la note moyenne ainsi que le niveau des joueurs. Il est bien plus facile de se repérer et de choisir le bon joueur au bon moment. Cependant, cette refonte a un coût qui est dommageable pour l’expérience : il est bien moins aisé de changer le rôle d’un joueur et nous préférons alors tout simplement ne rien faire.
Une fois la tactique choisie, il y a le menu des transferts, une sorte de boîte de Pandore pour tous les entraîneurs. En fonction de vos ambitions, le club vous allouera une enveloppe pour les transferts et pour la masse salariale. À partir de là, vous avez une liberté totale : allez-vous plutôt acheter un vieux briscard expérimenté, cherchez-vous le bon coup pas cher ou êtes-vous plutôt « wonderkids », ces petits jeunes pas encore au niveau de votre équipe, mais avec un potentiel incroyable ? Il y a une grande nouveauté sur la version 2023 qui bouleversera totalement le marché des transferts. Dorénavant, il n’est plus possible de recruter des joueurs mineurs. Ce changement, peu réaliste au vue du marché actuel, est pourtant louable de la part de Sega. Il permet de rééquilibrer le jeu, en récompensant les clubs formateurs. Finies les périodes où nous envoyions nos recruteurs pour créer des « usines à jeunes », achetés 200 000€ à quinze ans et revendus 10 000 000€ à dix-neuf avec une prime à la revente.
Et une IA toujours perfectible
Les possibilités restent pour autant toujours aussi grandes et influent grandement votre saison. Nous avons par exemple rapatrié Florian Thauvin du Mexique pour 7 millions d’euros dans le but de le revendre la saison d’après deux fois plus cher tout en se débarrassant des trentenaires qui bloquent la masse salariale comme Sergio Ramos. Vous pouvez gérer les entraînements, les contrats, le calendrier, tout en ayant accès à une myriade de statistiques, comme vous pouvez aussi déléguer à votre adjoint ou votre directeur sportif les tâches que vous aimez moins. (comme les matchs amicaux de pré-saison)
Comme chaque année, Football Manager 2023 Touch est toujours aussi complet même si forcément, il peut souffrir de la comparaison avec sa version PC. La durée de vie est toujours limitée à trente saisons, ce qui est énorme pour certains, frustrant pour d’autres qui voudraient rester sur leur partie ad vitam aeternam. Toujours est-il que trente saisons, ce sont des centaines d’heures en perspective et une durée de vie colossale. Notons que pour certaines personnes, le jeu peut paraître répétitif avec une routine un peu trop prononcée… Cependant cette routine est celle d’un entraîneur de football, et nous avons dû mal à voir comment Sega pourrait se renouveler à ce niveau.
Le moteur 3D s’améliore, mais n’est toujours pas au niveau. Cette année, les joueurs semblent avoir perdus un peu de logique dans leurs déplacements. Nous avons noté plus de pertes de balle incompréhensibles que les dernières années, et certaines actions semblent toujours aussi aberrantes, mais aucun de ces détails ne perturbe profondément l’expérience de jeu. Les coups-francs et les penaltys semblent toujours aussi peu réalistes, et un Neymar peut rater six ou sept penaltys par saison, alors qu’un Messi peut mettre des coups-francs dans la lucarne à chaque match.
Le jour du match a été totalement repensé, pour notre plus grand bonheur, devenant plus simple et plus fluide à gérer. Football Manager a enfin ajouté sur sa version Switch les causeries de mi-temps et de fin de match, permettant de secouer les puces d’une équipe en perdition ou de la féliciter de son attitude. Il est bien plus simple de parler à son équipe sur le terrain et il n’y a plus que quatre choix qui permettent de rendre bien plus accessibles les causeries pendant le match. Dorénavant, vous pouvez motiver vos joueurs, leur demander de se concentrer, en demander plus d’eux et les féliciter. Ces changements simplifient le match et permettent de rendre plus claires cette option qui était auparavant un peu aléatoire.
Football Manager 2023 Touch apporte aussi deux petits changements qui sont plus ou moins utiles. Tout d’abord, nous avons une chronologie qui détaille notre saison et qui ne sert qu’à s’auto-congratuler. Le jeu simplifie en revanche la vie des néophytes en sortant une liste dans les deux tiers de la saison des cinquante étoiles montantes du football. Les managers avec peu de budget n’auront plus qu’à chercher les joueurs dans les petits clubs moins huppés pour prendre leurs pépites.
Notons aussi que cette année encore, la sélection allemande est buguée, ne proposant que des joueurs créés par le jeu. Cette sélection a d’ailleurs gagné la Coupe du Monde au Qatar. Nous n’avons pas encore pu tester une saison complète avec un club créé, mais notifions quand même que sur les précédentes versions de Football Manager, le club n’arrivait pas à suivre la progression du joueur, et nous pouvions participer à la Ligue des Champions et n’avoir un budget transfert que de six millions d’euros.
Côté musique, toujours pas grand-chose à se mettre sous la dent mais soyons honnêtes : qui voudrait d’une bande-son lorsque nous jouons à Football Manager ? Cependant il y a un petit ajout efficace pour l’immersion. Dorénavant, la petite musique de la Ligue des Champions résonne lors de nos tirages et nos avant-matchs de coupe. Un petit changement simple mais efficace pour se sentir dans l’ambiance.
Conclusion
Football Manager 2023 Touch est toujours la référence footballistique sur notre console. Sans révolutionner la série, il présente des nouveautés qui améliorent l’expérience. Il est un des jeux de gestion et de simulation les plus complets sur console, avec une durée de vie toujours aussi conséquente, même si le jeu peut paraître répétitif pour certains. Cette année, les changements sont autour des jours de match et des transferts. À noter que le moteur et l’IA sont cette année encore perfectibles et même peut-être moins fluides que les saisons précédentes.
LES PLUS
- Un concept toujours aussi addictif
- Un contenu et une durée de vie toujours aussi conséquente (30 saisons)
- La référence du management sur console
- Les tactiques toujours aussi poussée
- L’équilibrage des transferts
- La refonte des jours de match
- Plus simple pour les néophytes
- La petite musique de la Ligue des Champions
LES MOINS
- Le moteur toujours pas au top
- Une IA moins logique
- La répétition pour certains
- À vouloir bien ranger les options, certaines sont moins accessibles
- Le bug sur la sélection allemande toujours pas réglé depuis des années
- Une sensation de « Football Manager » mais avec moins de contenu
Bonjour, il y a un éditeur en jeu du coup ou toujours pas?
oui c’est plaion.com
Coucou Nap, je suis allé vérifier mais je n’ai pas vu d’éditeur qui permettrait de modifier les clubs ou les joueurs. Peut-être que je me trompe, mais à première vue, il n’y en a pas.