Dragon Quest n’en a pas fini avec la Nintendo Switch. Après Dragon Quest XI S: Echoes of an Elusive Age, un passage rapide sur Super Smash Bros et quelques portages de jeux, voici enfin du neuf en cette fin d’année 2022. Teasé comme un nouvel opus de la série de spin-off Dragon Quest Monsters, Square Enix change d’avis en annonçant Dragon Quest Treasures à l’occasion d’une diffusion autour du 35ème anniversaire de la série Dragon Quest. Le jeu se présente comme une exclusivité Nintendo Switch à sortir mondialement le 9 Décembre 2022. Nous avons eu la chance déjà de pouvoir toucher longuement le jeu afin de vous faire parvenir notre avis sur cette gigantesque chasse au trésor.
Le trésor de cette fin d’année
Le jeu démarre d’emblée une fois lancé et c’est l’occasion de souligner la traduction française des textes du jeu. Le doublage anglais est modifiable en japonais dans les menus. Nous commençons sur un navire avec des Vikings fêtant leur dernière trouvaille. La fête bat son plein tandis que deux enfants, exploités par l’équipage, saisissent l’occasion pour s’enfuir du navire avec un des canots à disposition. Ceux qui ont fait Dragon Quest XI reconnaissent peut-être ces deux têtes, il s’agit de Erik et de sa sœur Mia. Erik est un des personnages principaux de Dragon Quest XI et Mia a été traitée durant les développements autour d’Erik.
Au-delà de cela, nous n’avons pas beaucoup plus de lien avec le jeu précité et cela permet certainement ainsi à tous de jouer et comprendre ce Dragon Quest Treasures. Nous vivons ainsi ce qui semble être un moment de leur jeunes années en tant qu’orphelin exploité par les Vikings. Du moins, le moment où ils fuient l’équipage en emportant avec eux 2 étranges créatures tout juste capturées par les Vikings. Les 2 entités spectrales à forme de chatte et de cochon nous guident jusqu’à une île embrumée que nos deux enfants explorent pour s’enfoncer dans un mystérieux temple souterrain. Au fond de celui-ci deux petites dagues enfoncées dans des pierres, Mia et Erik arrivent à les retirer de leur socle provoquant l’apparition d’un étrange portail les aspirant dans un autre monde nommé Draconia.
Arrivé sur ce nouveau monde, notre duo est séparé et nous incarnons Mia à la recherche de son frère égaré. Nous nous associons avec un slime rose et nous découvrons aussi que la forme spectrale se nomme Porcellus et que la dague nous permet de communiquer avec celle-ci. Nous poursuivons la route chez des pirates à la recherche d’un trésor caché dans les environs. Nous réussissons à échapper à leur vigilance pour explorer les alentours et arriver dans un fort où nous sauvons notre frère ainsi que la forme spectrale en forme de chat nommée Persiana. Nous trouvons également un gros coffre au trésor préalablement pillé par les pirates et renfermant une Pierre du Dragon. Toujours est-il que les deux dagues entrent en résonance et activent un mécanisme mettant en service un train.
Le train les emmène à la gare de la Coquille située au centre de Draconia et reliant ainsi les gares de chaque île de ce monde par le réseau transdraconien. L’état de la gare permet toutefois de comprendre que le réseau n’est plus tellement utilisé et les employés se comptent sur les doigts de la main. Parmi eux, Monsieur Edgare qui nous somme de l’aider à restaurer la gloire passée du réseau transdraconien en commençant par l’aider à restaurer la gare de la Coquille qui devient ainsi notre QG. Celui-ci nous donne alors des quêtes à effectuer et marque ainsi un nouveau départ dans notre aventure et le début de notre chasse aux trésors sur Draconia. En effet, Erik et Mia rêvent de parcourir le monde à la recherche de trésor. Leur rêve prend forme sur le monde de Draconia et commence avec les missions de Monsieur Edgare. Le début et les premières quêtes nous donnent l’image d’une progression linéaire sur un monde assez vaste à explorer.
Une introduction efficace à une très longue aventure sur plusieurs dizaines voire une centaine d’heure de jeu selon votre implication dans le jeu. Un début qui permet de nous attacher aux différents personnages clés du jeu en apprenant à adopter le gameplay qui est différent de ce que vous avez pu connaître si vous venez directement de Dragon Quest XI. Nous ne sommes pas dans un RPG classique ici mais plus à ce qui à l’allure d’un Action-RPG. Nous y reviendrons mais toujours est-il que cette façade cache finalement une expérience de chasse au trésor d’une richesse et d’une longueur rare. Une fois le début expédié et les bases acquises, le jeu nous laisse simplement explorer les îles à notre guise dans l’ordre que l’on souhaite et en remplissant les quêtes qui nous intéressent.
Une chasse au trésor en toute liberté
Pour comparer avec Pokémon, un jeu récent qui parle beaucoup malgré un genre subtilement différent. Le monde n’est pas un Open World puisque nous avons du chargement entre chaque île en prenant le train. Toutefois, les différentes îles sont en fait des régions très vastes avec une verticalité plus prononcée. Certaines îles ont même plusieurs « étages » si nous pouvons appeler ça ainsi. Une partie haute et une partie basse notamment. Le vaste monde et sa liberté ne cachent pas un circuit en fait linéaire avec un level gap mal intégré à celui-ci comme le fait Pokémon. Dans Dragon Quest Treasures, l’équilibre de cette liberté est organisé de manière différente.
Nous débutons toujours notre exploration d’une île à partir d’une gare principale. Le chef de celle-ci nous invite à prendre sa quête et trouver les autres stations de l’île, les réparer et nous permettre ainsi de pouvoir s’y rendre directement lors de nos futurs voyages. Les gares principales sont entourées de créatures à niveau faible puis ce gap se creuse progressivement en s’enfonçant plus profondément dans les îles. Vous permettant ainsi de découvrir chaque île à un niveau convenable ou alors d’explorer profondément chaque île les unes après les autres. Nous avons moins l’impression d’avoir un niveau oscillant et faisant des vagues d’une région à une autre en explorant ce monde librement.
D’ailleurs pour parler plus profondément des explorations, insistons vraiment sur le fait que malgré les quêtes que nous recevons, nous sommes libres de les faire à notre rythme et à notre bon vouloir. Le fil rouge étant surtout lié au niveau de notre base et aussi aux fameuses Pierres du Dragon à rassembler mais le jeu ne fait que nous inviter à suivre celles-ci sans nous y obliger. Durant nos explorations, nous dirigeons Mia ou Erik et nous sommes accompagnés par des monstres à recruter. Notre groupe pouvait être constitué de 4 unités en incluant Erik ou Mia. Les monstres sont gérés par l’I.A. et celle-ci avait l’air de bien réagir en combat mais nous allons y revenir.
Avant cela sur l’exploration, nous avions la possibilité de sauter, de nous accroupir, d’utiliser notre lance-pierre pour interagir avec des éléments et nous pouvions ramasser des matériaux. Il était également possible d’utiliser les spécialités de nos créatures pour atteindre des endroits inaccessibles de prime abord. Par exemple, le fait d’utiliser un slime comme marchepied et bondir sur lui afin d’atteindre des endroits trop élevés pour nos simples sauts ou alors s’accrocher à un Vampivol pour emprunter les courants d’airs ascendants et explorer des endroits inaccessibles à pied voire juste pour survoler la route plutôt que de faire la route à pattes. Notons que le temps d’utilisation d’une spécialité est limité et qu’il faut patienter un moment avant de pouvoir la réutiliser.
Les spécialités ne sont pas nécessairement nombreuses mais suffisamment variées comme le level design de chaque île afin de varier nos plaisirs d’exploration. Ainsi plusieurs types de monstres possèdent la même spécialité. Cela vous permet aussi de permuter des monstres avec des créatures plus puissantes sans trop avoir à complexer sur les spécialités. Au-delà de cette utilisation de leur spécialité pour progresser dans notre exploration, les monstres sont également plus ou moins sensibles aux trésors présents autour de nous. En effet, il faut revenir sur le fait que la recherche de trésor est finalement une des bases fondamentales de cette expérience. Ces trésors sont enfouis sous les terres de chaque île. Invisible à nos yeux mais pas ceux de nos créatures. Ainsi, Il faut être vigilant aux icônes qui s’affichent sur eux durant notre quête.
Nos monstres font office de radars à coffres au trésor et la spécialité de notre protagoniste nous permet d’invoquer une boussole qui nous dirige plus ou moins vers un coffre proche. Lorsque l’on est vraiment plus qu’à quelques mètres du trésor, la boussole s’affole et la dague en possession de nos héros révèle ses pouvoirs. En exploitant ce pouvoir, nous avons un cliché représentant l’emplacement du trésor du point de vue des monstres et il s’agit de retrouver ce lieu afin de déterrer le trésor puis l’acquérir. Avec 3 monstres nous avons ainsi 3 clichés sur différents points de vue correspondant vraiment fidèlement à la vision que possède chaque créature. Ce qui est assez rigolo à voir, notamment avec des visions gênées par un couvre-chef ou une vision sans couleur.
La récompense du voyage
Une fois le lieu trouvé, une aura s’échappera du sol pour vous signaler la présence du trésor et il faut maintenir votre touche d’action pour laisser le temps à votre protagoniste de le déterrer. Il est tout à fait possible de ne pas utiliser votre spécialité et ne pas faire attention à vos monstres pour trouver des trésors. L’aura des trésors apparaissant une fois que vous êtes juste à côté de ceux-ci. Il est donc possible de pousser cette chasse à un niveau plus “aléatoire” et certains apprécieront peut être mieux le côté plus “authentique” de cette chasse au trésor : parcourir aléatoirement le monde, l’explorer à tous les niveaux et dénicher les trésors. Notons que l’emplacement des trésors semble plus aléatoire à chaque arrivée sur une île que réellement fixé.
A quelques trésors près, il y a effectivement quelques cartes au trésor menant à des récompenses précises et aussi surtout les trésors liés à la quête principale du jeu qui apparaissent sous certaines conditions en progressant dans le jeu. Les trésors sont classifiés au niveau de leur valeur et vous pouvez déduire de leur valeur avec l’aura de ceux-ci. Une aura de trésor argenté est considérée comme une babiole tandis qu’une aura dorée est un trésor d’une grande valeur. Ceux qui cherchent à progresser dans l’histoire privilégieront la récolte des trésors de grande valeur. Les collectionneurs prendront plaisir à faire des milliers d’allers-retours afin d’obtenir tout et n’importe quoi.
Pourquoi des allers-retours demandez-vous? Tout simplement car vos monstres servent également de stocks à trésor lors de vos explorations. Chacun peut porter une certaine quantité de trésor sur eux et lorsque vous n’avez plus de place, cela signifie qu’il est peut être temps de retourner au QG pour faire le vide et le bilan de votre chasse. En progressant, vous pouvez recruter des monstres qui peuvent porter toujours plus de trésors sur eux. Ajoutons à ce qu’il y a peu de voyage rapide dans le jeu, ils sont limités à quelques stations situées d’un bout à l’autre d’une île. Il y a quelques feux de camp sur lesquels vous pouvez vous reposer pour régénérer votre équipe mais ils ne font pas office de repères à voyage rapide. Ce qui est peut être un peu dommage. Si vous n’avez pas débloqué les gares, vous devez refaire la route à pieds ou à dos de monstre en usant temporairement de leur spécialité.
Qu’à cela ne tienne, le retour au QG rime toujours avec bilan de chasse. C’est à ce moment que vous faites estimer vos trouvailles, cela permet au final d’estimer la valeur totale de vos biens et ainsi celle de votre équipe de chasseurs. C’est la valeur totale de vos biens qui participe grandement à faire évoluer votre fil rouge. Cette valeur permet de monter le niveau de votre base, cela influence sur les trésors que vous pouvez exposer au grand jour dans votre base mais aussi sur des statistiques prodiguant des bonus de valeur à vos biens, le nombre de médailles que vous pouvez équiper et quelques autres bonus. Un des objectifs principaux du jeu vous demande toujours d’atteindre un certain niveau de base.
En évoluant sur ce niveau, le contremaître de la station creuse toujours plus profondément un dédale situé sur votre petite île QG. Ce dédale vous offre quelques coffrets avec des objets mais surtout vous donne la possibilité d’emprunter des téléporteurs vers un enchaînement d’arènes avec des boss au bout. Une fois ces boss vaincus, vous remportez souvent des indications importantes sur les Pierres de Dragon et vous avez aussi des scènes et cinématiques faisant avancer le jeu. C’est ainsi que se déroule le fil rouge du jeu à côté des nombreuses autres quêtes pour réparer les stations des différentes îles ou développer un peu l’intrigue autour de certains autres personnages clés du jeu ainsi que le lore de Draconia. En progressant l’allure de votre QG change également, vous pouvez aussi changer le drapeau étendard de votre équipe.
Vous pourrez vous confronter à d’autres chasseurs de trésor qui tenteront souvent de vous voler vos biens directement à la base ou lors de vos explorations. L’île du coquillage sert aussi de HUB avec des boutiques à débloquer en suivant des quêtes précises. La liberté de jeu fait que vous pouvez passer de longues heures de jeu sans débloquer ses infrastructures. Pour sûr vous avez accès au dédale, à votre salle au trésor mais aussi au comptoir de recrutement de monstres et à la réserve de monstres. C’est ici que vous pourrez reconstituer votre équipe avant de partir. Le QG vous permet aussi de changer de protagoniste entre Erik et Mia au choix selon vos préférences, les deux étant similaires. A un moment du jeu, il sera aussi d’envoyer une ou plusieurs équipes de monstres en exploration pour vous ramener des matériaux après quelques minutes.
Le trésor dans le combat
Les différentes îles du jeu sont habitées par différents monstres issus du lore de Dragon Quest. Nous pouvions engager le combat directement en attaquant les monstres. Le gameplay étant actif, nous pouvions utiliser notre lance-pierre pour attaquer de loin ou notre dague au contact. Notre lance-pierre nous propose une grande variété de pierres à balancer sur les ennemis. De la simple pierre à celle imprégnée d’un élément et vous permettant ainsi d’exploiter les faiblesses ennemies. N’oublions pas les pierres vous permettant de buff ou debuff puis celle qui vous aide simplement à recruter de nouvelles créatures dans votre clan. Certains combats de boss importants demandent également quelques petites subtilités supplémentaires en interagissant avec le décor pour dévoiler leur point faible et booster vos attaques. Surveillez votre vie et celle de vos alliés, surveillez également le déroulement du combat et les patterns ennemis puis sortez victorieux des combats.
Nous ne contrôlons qu’Erik ou Mia, vos monstres sont aux mains de l’I.A. En plus des actions précédentes, il est possible d’esquiver les offensives ennemies d’une roulade. Par moment, un enchaînement d’attaques bien amené vous permet de déclencher une succession d’attaques occasionnant des dégâts importants sur l’ennemi. Enfin, vos offensives remplissent une jauge sur 3 niveaux. A chaque niveau, vous pouvez déclencher une grosse attaque d’un monstre de votre choix ou simplement faire exploser l’aura d’Erik ou Mia afin de gagner un boost de stats temporaire en combat. En dehors des combats, vous pouvez aussi équiper un certain nombre de médailles sur vos unités.
Ces médailles font office d’équipement pour booster les stats et acquérir des compétences passives. Les médailles sont classées en rang, plus le rang est élevé, meilleurs seront les boosts. Le genre de petit plus qui vous aidera à mieux mener vos combats. Les affrontements ne sont pas toujours une partie de plaisir malgré la simplicité évidente du gameplay, certains reprocheront même une répétitivité digne d’un jeu Warriors. Ceci dit, la difficulté est surtout la faute à une I.A. pas nécessairement stupide mais limitée en possibilité. C’est à dire que nous avons une commande d’ordre à donner limité à un ordre de “Rassemblement” ou à un ordre “Attaque”. Le strict minimum accompagné d’un système de visée inexistant et qui fait que votre ordre d’attaque est dirigé par le premier ennemi que vous avez en visuel face à vous.
Le ciblage n’étant pas au rendez-vous il est souvent possible que face à un groupe d’ennemis, vos créatures attaquent tous un même ennemi qui n’est absolument pas celui que vous êtes en train d’attaquer. Vous devez ainsi ordonner l’offensive pour ne pas avoir à galérer seul sur un ennemi ou vous diriger vous même sur le même ennemi. L’autre facteur à prendre en compte, c’est le cas du KO d’une de vos créatures. Après tout, le KO de votre protagoniste est directement associé à un game over et une reprise à votre dernière sauvegarde. Mais concernant les autres créatures de votre groupe, leur KO ne signifie aucunement la fin du combat. Rappelons que vos créatures portent vos trésors, un KO fait que tous les trésors que porte le monstre sont éparpillés autour de lui.
Pas bien grave pensez-vous mais en fait les monstres ennemis peuvent vous dérober ces trésors. Notamment si c’est un autre clan qui a provoqué le combat, ils se dirigeront souvent en priorité sur vos trésors. Vos monstres KO font que vous ne pouvez récupérer les trésors puisqu’il faut un porteur. Il faudra donc le ressusciter assez vite en maintenant votre touche d’action à côté de lui. Une fois ressuscité à vous de décider des actions à mener, c’est à dire décimer rapidement les autres ennemis pour récupérer tranquillement votre butin après ou récupérer votre butin tandis que vos monstres combattent. Sachant que récupérer un trésor nécessite un petit moment à maintenir votre bouton d’action, un moment que l’ennemi pourra interrompre d’une attaque. Il est peut-être plus sage de faire le ménage avant.
Ce cooldown à temporiser pour récupérer vos trésors n’est pas une mauvaise chose au premier coup d’œil, notamment en combat. Cela permet d’amener un éventuel stress en vue de la perte d’un trésor potentiellement de grande valeur. En revanche, une fois le combat fini et qu’il n’y a plus aucun ennemi autour de vous, le fait de devoir maintenir 5-10 secondes le bouton pour récupérer potentiellement une dizaine de coffres est laborieux. Comme le fait d’avoir une animation lorsque vous récupérer de simples ressources sur les îles. Sympathiques au début, elles deviennent une perte de temps par la suite. Votre seule échappatoire est de chevaucher un monstre pour récupérer ces ressources sans animation comme dans un Monster Hunter. Soulignons encore que monter une créature n’est que temporaire et cela frustre aussi lorsque l’on a une grande distance à parcourir mais nous en avons déjà parlé sur le point des allers-retours et voyages rapides rares dans le jeu.
Un beau trésor à chérir partout avec soi et avec des amis
Ceci étant dit, l’exploration comme les combats étaient globalement dynamiques et nous tenons déjà à rassurer les joueurs qui auraient peur d’un nouvel “effet Pokémon”. Square Enix a bien optimisé le jeu pour un framerate stable avec tout de même parfois de légères chutes rares sans jamais gâcher le plaisir de jeu. En termes de réalisation, Square Enix utilise à nouveau l’Unreal Engine afin de proposer un rendu avec des traits plus gros que Dragon Quest XI parfois à la limite du chibi sur les personnages mais qui fonctionne. De prime abord, le rendu a l’air légèrement plus grossier que Dragon Quest XI mais pas moins beau puis plus cohérent avec l’univers et le gameplay qu’il nous sert.
Nous avons moins l’impression que les personnages ont été placés sur des décors légèrement trop réalistes pour eux comme dans Dragon Quest XI. Par ailleurs, chaque île de Draconia a son thème. Ainsi, chaque région propose ainsi de la variété visuelle, un cycle jour/nuit, des détails visuels sympathiques à relever et une verticalité moins vue sur le précédent opus numéroté de la série. Une réalisation plus colorée qui tapera aussi plus facilement à l’œil d’un public plus jeune tout comme son expérience de gameplay clairement simplifiée pour être joué par tous en comparaison au traditionalisme de la série. Tout n’est pourtant pas parfait, nous relevons au loin du pop d’éléments ou des ennemis.
La distance d’affichage reste tout de même plus que convenable pour que cela ne nous affecte pas plus que ça. Le caractère légèrement grossier du style fait aussi que nous perdons peut-être un peu en détail de texture ou en végétation sur certains décors comparativement à Dragon Quest XI mais c’est aussi vraiment pour chipoter dans la soupe que nous en parlons. Après tout au final, la réalisation était très solide en TV comme en portable, accompagnée de belles musiques et des jingles bien connus de la série : des thèmes connus voire même beaucoup trop connus. Nous pourrions reprocher à la bande sonore de Dragon Quest Treasure de difficilement proposer du neuf. Les pistes originales existent tout de même et vont simplement dans la continuité de ce que propose la série.
Les traits de Akira Toriyama et les compositions de Koichi Sugiyama restent toujours un des fondamentaux de Dragon Quest et ainsi la base de ce Dragon Quest Treasures. Ainsi dans cette continuité, pas de grande surprise sur l’OST et des pistes tout de même de grande qualité au milieu de nombreuses sonorités connues qui parleront aux fans. Nous en parlions déjà au début mais nous avions la possibilité de changer la langue de doublage en anglais ou en japonais. Un doublage dans les deux langues de très bonne facture, notamment en japonais. Celui-ci n’est pas intégral mais les grandes lignes du jeu sont doublées puis le doublage vous permettra de bien identifier la personnalité des personnages du jeu et de donner de la vie à tout ça.
En revenant sur les éléments connus de la série, Dragon Quest Treasures se permet de nombreux clins d’œil à toute la saga Dragon Quest au-delà même des grands noms qui ont travaillé dessus. Cela, notamment à travers les trésors à trouver qui sont tous des éléments ou objets provenant de la série. Nous avons aussi la possibilité d’examiner chaque pièce pour avoir le descriptif de celle-ci et le jeu d’où elle est issue. Les connaisseurs de la série seront certainement ainsi plus motivés à retrouver ces trésors qui sont également des souvenirs des aventures qu’ils ont traversées sur toute la saga Dragon Quest. Tandis que les plus jeunes pourront potentiellement être inspirés à en savoir plus sur les différents jeux de la série ou alors ceux-ci seront juste contents de participer à cette grande chasse au trésor que propose Square Enix avec ce Dragon Quest Treasures.
Sur ce thème de chasse au trésor, Square Enix ne fait pas les choses à moitié en réservant une ultime surprise pour réunir les différents types de public sur le jeu. En avançant suffisamment dans le jeu, nous débloquons ainsi une fonctionnalité en ligne permettant de s’amuser de plusieurs façons avec les joueurs du monde entier. Cette fonctionnalité ne nécessite même pas d’un abonnement au Nintendo Online. Un premier mode permet de faire la promotion de sa base en envoyant ses monstres avec des pièces de notre collection à faire évaluer dans les bases des autres joueurs. Vos pièces pourraient même gagner en valeur avec l’appréciation des autres joueurs. Puis le mode le plus intéressant reste de cacher ses trésors sur le monde de Draconia ou partir à la recherche des trésors cachés par les autres joueurs. Alors le jeu en ligne ne semble pas être un mode multijoueur en direct avec les autres ni même une fonctionnalité majeure du jeu, expliquant peut-être ainsi sa gratuité. Cela n’en reste pas moins une fonctionnalité sympathique proposée par les développeurs pour gonfler intelligemment la durée de vie du jeu.
Conclusion
Square Enix nous a offert de nombreux trésors cette année sur Nintendo Switch. Dragon Quest Treasures n’est même pas le dernier de cette liste mais c’est un trésor qui saura aisément plaire à tous les publics. Du connaisseur de la série à la recherche d’un nouveau jeu Dragon Quest à faire au tout jeune dresseur de Pokémon cherchant un autre RPG à sa portée. Nul doute que ceux ayant joué à Dragon Quest XI et ayant été fan d’Erik apprécieront d’autant plus ces retrouvailles. Pourtant, au-delà de ça et de ces quelques défauts qui apparaîtront surtout aux plus expérimentés, Dragon Quest Treasures s’impose aisément comme une valeur sûre de l’Action-RPG à faire en cette fin d’année voire même une belle porte d’entrée au JRPG sur Nintendo Switch. Un très bon cru à déguster durant les fêtes de fin d’année en attendant les futurs projets autour de Dragon Quest.
LES PLUS
- Réalisation colorée, propre, mignonne et équilibrée
- Un Level Design bien travaillé
- Character Design de Akira Toriyama toujours efficace
- Des personnages attachants
- Framerate globalement solide
- Un gameplay simple et accessible
- Un système de combat dans la même veine
- Une progression ouverte arrivant assez vite
- Cette liberté d’exploration d’un monde vaste à parcourir
- De nombreux trésors à déterrer
- De nombreux monstres à recruter
- Tout le côté chasse au trésor et clan de chasseur
- Le fil rouge qui vous invite à explorer et trouver ces trésors
- De nombreux clins d’œil à la saga Dragon Quest
- La bande son de Koichi Sugiyama
- Un doublage de bonne facture
- Un scénario et un lore intéressant
- Une durée de vie gigantesque et des fonctions en ligne
- Très bon jeu à faire en Tv et Portable
LES MOINS
- Ça pop légèrement
- Les quelques chutes de framerate
- Le trait un peu plus grossier et enfantin
- Combats répétitifs
- Système de ciblage à revoir
- Beaucoup d’allers-retours
- Ça manque de voyages rapides
- Les récoltes de coffres ou de matériaux un peu lourdes
- Une bande sonore un peu trop familière ?
- Une histoire plus bon enfant et plus naïve que DQ XI