Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary est un jeu qui nous vient de l’autre bout du monde. En effet, il est créé par un petit studio indépendant néo-zélandais ! Disponible depuis 2020 sur ordinateur, il est arrivé sur la Nintendo Switch le 27 janvier au prix de sept euros. Il est porté par Ratalaika Games, un développeur et éditeur espagnol déjà bien habitué de la console nippone. Le jeu nous propose un visual novel dans l’univers d’Alice au Pays des Merveilles.
Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary est-il une bonne surprise ou un autre jeu pas cher à oublier ?
Un jeu narratif au gameplay très intéressant
Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary nous emmène dans l’univers de Lewis Carroll après le passage d’Alice. Depuis la tragique mort de la Reine des Cœurs, le monde des merveilles ne s’est jamais porté aussi mal. La guerre prédomine et les relations entre les quatre royaumes sont plus que tendues.
Chaque année, des élections sont organisées entre les quatre royaumes afin de choisir les décisions qui vont régir le Pays de Merveilles. Cette fois-ci, c’est au tour du Royaume des Cœurs et de sa nouvelle gouvernante, la reine Hera, d’organiser cette réunion de plus haute importante.
Elle nous choisit, nous, le Lapin blanc, pour gérer l’intendance et les activités que vont faire nos invités de marque. Alors que la survie du Royaume des Cœurs est en jeu, nous avons totalement oublié de nous préparer !
Dans Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary, notre mission est plutôt simple : nous devons placer en duo les douze invités dans les activités disponibles, au rythme d’une activité par jour. Nous devons à la fois faire passer un moment à nos convives, influencer les votes du jour, mais aussi révéler les petits secrets qui règnent autour de ces personnages.
Car des secrets, il y en a énormément ! Des liaisons cachées, des transformations magiques, des relations de pouvoir et d’influence… Heureusement, nous sommes en possession d’un livre magique, le codex, qui enregistre toutes les informations importantes que nous apprenons au fil de l’aventure.
Ce gameplay, très simple, est très bien pensé et efficace. Nous prenons un très grand plaisir à créer des interactions entre les personnages et à essayer de voir où est-ce que celles-ci vont nous mener. Si nous plaçons deux anciens amants ensemble, que risque-t-il de se passer ? Et si nous plaçons deux personnages qui se détestent ?
Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary est un jeu très court qui peut se faire en une trentaine de minutes. C’est une durée de vie très bien pensée pour son gameplay. Avec sa durée minime, elle invite très facilement le joueur a recommencé l’expérience afin de découvrir toutes les interactions possibles, sachant qu’en une partie, vous n’aurez débloqué qu’une infime portion des récits disponibles.
Un jeu qui nécessite de recommencer et recommencer pour avancer
Malheureusement, malgré les immenses qualités narratives de ce jeu, nous avons parfois l’impression que les relations des personnages sont parfois trop simplistes. Il y a tellement d’éléments tirés par les cheveux et de romances que nous avons parfois l’impression d’être dans une mauvaise telenovela.
C’est dommage, car le concept est réellement bien pensé, le gameplay, très bien exécuté, et nous aurions réellement voulu des secrets plus poussés, mieux travaillés pour avoir une expérience vraiment incroyable.
Nous avons aussi été frustrés que le codex ne recueille pas autant d’informations que nous le souhaitons. Nous sommes parfois obligés de noter sur un bout de papier ce que nous apprenons et ce que nous devons faire pour chaque personnage. Cependant, pour son prix de sept euros, autant le dire, cela reste une très belle expérience que nous recommandons.
Les graphismes sont excessifs, de couleurs à la fois criardes et chatoyantes, mais ils correspondent parfaitement à l’imaginaire que nous avions de l’œuvre de Lewis Carroll. Ils ne plairont certainement pas à tout le monde, mais nous aimons ce qui se démarque de la production actuelle, ainsi que les contenus qui proposent une véritable identité visuelle à leur jeu, et c’est exactement le cas de Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary.
Notre impression sur la bande-son est quelque peu mitigée. La musique est excellente et très agréable, avec ses touches de piano, qui là encore, collent parfaitement avec l’imaginaire que nous avons d’Alice au Pays des Merveilles.
Cependant, le doublage n’est pas de très bonne qualité. Nous avons cette sensation désagréable d’entendre les comédiens qui parlent dans un micro, la faute à un enregistrement dans une pièce qui n’a pas une bonne acoustique. Certains comédiens surjouent, et, au lieu de jouer un personnage, ils interprètent une pâle copie de clichés d’Alice au Pays des Merveilles.
Cette version sur la Nintendo Switch, entièrement tactile, est très agréable, que ce soit en portable ou en docké. La traduction est parfaite et ne présente aucun défaut.
Conclusion
Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary est une très belle surprise à sept euros. C’est un jeu narratif étonnant dans lequel nous devons découvrir les secrets qui lient les familles royales du Pays des Merveilles. C’est un jeu qui se termine très vite mais qui nécessite plusieurs sessions afin d’avancer dans le récit. Entièrement tactile, parfaitement traduit, Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary est cependant un peu cliché dans son développement des personnages. Le jeu reste pour autant une très bonne expérience à bas prix pour tous ceux qui aiment les expériences narratives.
LES PLUS
- Un concept intéressant
- Un gameplay réussi
- Une expérience narrative qui nous donne envie de rejouer
- Une durée de vie intéressant pour son prix
- Entièrement tactile
- Parfaitement traduit
- Énormément de secrets à découvrir
- Des graphismes singuliers
- Des musiques intéressantes
LES MOINS
- Des secrets parfois « faciles »
- Le codex qui aurait pu être plus étoffé pour nous aider
- Le doublage surjoué
- L’enregistrement des voix parfois de moyenne qualité
- Des graphismes qui ne plairont pas à tout le monde