Quelques soient les restrictions vis à vis de l’exposition aux écrans des plus jeunes, il est toujours agréable pour les joueurs de partager un moment de détente autour d’une partie sur la console de la famille. De nombreux titres se prêtent alors à l’expérience, afin d’offrir aux grands, mais surtout aux petits, une première approche des jeux vidéos, tout en douceur. Le résultat n’est pourtant pas toujours au rendez vous… qu’en sera t-il du titre d’aujourd’hui ?
Développé et édité par Outright Games Limited, Gigantosaurus : Dino Kart est, ni plus, ni moins, un jeu de petits bolides qui surfe sur l’esprit de Mario Kart, dans un univers beaucoup plus enfantin encore, avec une prise en main rapide et une manipulation intuitive. L’ensemble du soft est orienté vers les plus jeunes, et il est important de bien avoir conscience de la cible afin de ne pas se retrouver désabusé une fois le jeu acquis.
A l’école des petits bolides
L’ouverture du titre est prometteuse : des petites voix enfantines nous accueillent dans un univers coloré et plutôt charmant, bien qu’avec un certain scintillement notamment dans le menu principal. Afin de se familiariser avec les commandes, le tutoriel est rapidement mis en avant. Ce dernier s’avère être de bonne facture, avec quelques explications courtes et rapides sur les principales touches nécessaires à la prise en main du kart. Tout devient très vite intuitif, sans grande difficulté, avec une touche pour accélérer, une autre pour activer les bonus, le contrôle de la direction se faire lui au joystick. Les dérapages, eux, se font à la gâchette et donne lieu à une accélération. La caméra est plutôt bonne, avec la possibilité de visualiser autour de soi, et même derrière. Une fonction qui ne sera pas nécessairement très utile… sauf pour les plus jeunes qui se voient bénéficier du pilotage automatique (et les moins jeunes aussi si vous le voulez !). Cet aspect renforce le positionnement très clair des développeurs : ce jeu est avant tout pour découvrir les ficelles d’un jeu de karts sur console. Ainsi, point de grande difficulté, juste un peu de fun pour les bambins.
Huit personnages sont présents dont trois à débloquer par la victoire aux trois championnats. Les frimousses sont mignonnes et assez variées, permettant à quiconque de choisir le petit pilote de son choix. En revanche, aucune précision sur les karts disponibles, ni les spécificités des personnages. L’enfant se contente de choisir celui qu’il préfère sans avoir à se soucier de quelconques difficultés dans la prise en main ou dans une accélération trop rapide par exemple. Une personnalisation esthétique des véhicules est disponible après avoir été, à son tour, débloquée.
Le menu principal s’ouvre sur plusieurs modes de jeu traditionnels. Le mode histoire permet de participer à des championnats de 5 courses chacun, le tout agrémenté de petits dialogues enfantins. 15 courses sont ainsi disponibles au final, des courses qu’il est possible de jouer une à une dans le mode sélectionné, tout en sélectionnant le jour ou la nuit (un petit bonus agréable !). Le mode course rapide, quant à lui, va droit à l’essentiel : la piste et le pilote sont sélectionnés au hasard et le joueur se voit propulsé aussitôt sur le circuit.
Afin de compléter l’arsenal des modes disponibles, il est possible d’inviter ses camarades et ainsi de faire ensemble les foufous sur les pistes jusqu’à 4 joueurs en écran splitté. Les plus jeunes apprécieront, et se sentiront probablement plus à l’aise que sur l’illustre Mario Kart qui peut parfois être passablement plus complexe à maîtriser pour les plus petits.
Enfin, quelques collections et trophées sont à déverrouiller, permettant de rallonger la durée de vie pour les enfants qui ont déjà à cœur de clôturer les jeux à 100%. Les objectifs y sont clairement définis (comme remporter 10 courses), mais il va falloir aussi jouer à plusieurs pour tous les atteindre…
Mon premier kart
Tout est mis en œuvre afin de faciliter l’accès aux plus jeunes. Trois niveaux de difficultés sont disponibles, du plus facile au plus « difficile » (disons que c’est le seul niveau où vous pourrez visualiser un peu vos concurrents…!). Au delà du pilotage automatique, il suffit de presser une touche pour se retrouver aussitôt sur la piste, tandis que vous y serez conduit sans la moindre manœuvre si vous êtes vraiment en mauvaise posture.
Quelques items sont présents afin de rendre la course un peu plus « punchy », le tout à la sauce jurassique. Ainsi, le joueur sera capable d’envoyer quelques projectiles sous la forme de rochers roulants, de propulser en avant quelques « fleurs bombes à eau », ou encore se voir doté d’un bouclier protecteur. Les grands classiques sont présents, point d’originalité notable.
Le démarrage, lui même, est facilité : il suffit d’accélérer suffisamment, mais pas trop, pour conserver l’aiguille du compteur dans le vert, et à vous l’accélération ! N’espérez malgré tout pas une trop grande sensation de vitesse. Certes, quelques bonus de vitesse sont disponibles en items ou directement par le dérapage ou autres sur la piste, mais tout cela reste majoritairement très doux. La sensation de vitesse n’est pas incroyable.
Passion Dinos
Le titre assure une plongée dans l’univers des dinosaures… une mission réussie puisque l’immersion est complète depuis l’ouverture. De façon très colorée et mignonne, les petits dinosaures sont partout et accueillent gentiment l’enfant. Les différents circuits se déploient dans un univers jurassique appréciable, et malgré une petite redondance des environnements, nous avons été charmés par les graphismes du jeu, et plus particulièrement par l’arrivée des plus gros dinosaures autour, et même sur la piste. Il faut alors faire preuve d’adresse pour les contourner, pour passer au travers de leurs grosses pattounes, afin de ne pas se faire écrabouiller. Une bonne idée qui appuie à chaque tour la mise en scène de ces imposants reptiles disparus.
Les musiques collent parfaitement au thème, ainsi que les bruitages. Nous avions la sensation d’être un peu dans la famille Pierrafeu par moments (oui, « petit » anachronisme). Lors de notre toute première course avec un bolide artisanal, nous avons apprécié entendre les roues bancales qui tentent d’accrocher le chemin !
En pleine course, à l’image de certains autres titres célèbres, les pilotes se font entendre et augmentent ainsi l’aspect très mignon du titre. L’enfant est sans cesse pris en main de façon aussi bien écrite qu’orale, le tout en français.
Gigantosaurus : Dino Kart est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 40 euros environ.
Le saviez vous ?
Puisque nous causons dinosaures, comment ne pas parler du célèbre T-Rex ? Particulièrement mis en avant dans les livres, les films et les figurines, ce grand carnivore possédait une force dans la mâchoire estimée à deux fois celle d’un lion ! Ça devait sérieusement craquer sous la dent… ! Même une voiture ne fait pas le poids… !
Conclusion
Le titre s'adresse avant tout aux plus jeunes ! Voilà bien l'information la plus importante qu'il convient de retenir dans ce test. Les bambins, et d'autant plus encore s'ils adorent les dinosaures, prendront plaisir à déambuler sur leurs premières courses, avec quelques légères pointes de vitesse et des objets à récolter pour déstabiliser leurs adversaires. Le titre ne brille pas par son originalité mais remplit l'ensemble des cases traditionnelles, avec les différents modes de jeu classique. La prise en main est rapide, les décors sont adorables, tout autant que l'univers complet. Le seul bémol provient d'un léger manque de contenu, mais les petits pourront d'ores et déjà profiter de 15 courses, 8 personnages, et d'un mode multi-joueurs en écran splitté pour jouer avec leurs amis. De quoi, tout de même, les retenir un certain temps... d'autant plus avec 3 niveaux de difficulté.
LES PLUS
- Un univers réussi, avec des dinosaures attachants qui vont jusqu' à se balader sur le circuit.
- Prise en main simple et rapide, adaptée aux plus jeunes.
- De nombreuses aides pour les plus petits, avec des explications vocales et écrites.
- Totalement en français.
- Jolis graphismes...
LES MOINS
- … mais des scintillements à souligner tout de même !
- Rien de bien original.
- Un contenu que nous aurions aimé plus riche, avec d'autres modes de jeu notamment...
- … surtout à ce tarif.