Et si Perseverance, le dernier titre du studio polonais Titanite Games, n’était pas qu’un nom, mais juste une qualité dont il va falloir faire preuve pour aller au bout de cette aventure ? Cette question, si nous ne nous la sommes pas posée en démarrant ce jeu sur notre Nintendo Switch, a rapidement pris forme tant notre envie de finir cette histoire s’est rapidement évaporée. Mais, par respect pour toi cher lecteur qui cherche des informations pour éviter un achat malvenu, nous avons fait preuve de persévérance et voici nous impressions.
T’es sérieux là ?
Commençons par préciser que cette Complete Edition regroupe les trois parties du titre du studio Titanite Games. La première, disponible gratuitement sur Steam, est sortie en juillet 2018. La seconde et la troisième partie sont sorties quant à elle respectivement en mars et aout 2022 au prix de 8 € chacune. Le tarif de base de 20 € sur Switch est donc légèrement plus élevé et seule la promo de départ, sans doute pour apparaître dans les produits soldés, permet à cette compilation de rattraper son prix sur PC. Une astuce pour être un peu en avant c’est de bonne guerre.
Mais notre vrai problème avec cette Complete Edition ne vient pas de son prix. Non, elle vient du fait qu’aucun liant n’existe entre ces trois parties. Pire, les parties une et deux racontent la même histoire de deux points de vue différents, c’est une très bonne idée, et la partie trois vient clore le tout. Sauf qu’au début de cette partie trois, nous avons droit à un résumé qui nous demande de refaire les choix que nous avions déjà faits dans les épisodes précédents. L’impression d’avoir, soit perdu deux fois deux heures sur les parties une et deux, soit deux fois vingt minutes dans cette partie trois passe vraiment très mal.
Et le constat est d’autant plus amère que l’histoire qui nous ai contée est très longue à se mettre en place, que chaque élément nouveau nous demande un temps de lecture conséquent, et que malgré tout cela, les poncifs du genre s’amoncellent et deviennent vite pénible. Mais ce n’est pas tout, à ranger dans la case des Visual Nivel, Perseverance nous demande de temps en temps de faire des choix. Leur nombre est très faible. Il faut compter un choix toutes les vingt minutes environ. Soit cinq au total pour les eux premières parties.
Voilà, sur 2 h de jeu, nous n’avons fait que passer du texte en appuyant sur A et n’avons pu choisir nos actions qu’à cinq petits moments. Et même là, ces choix sont loin d’être passionnants. Allons-nous continuer de nous engueuler avec notre épouse ? Allons-nous acheter de l’alcool ? Et enfin, comment allons-nous appeler le chien ? Que des questions existentielles dont l’importance sur la suite de notre aventure est quasi nulle. Pourquoi cela ? Et bien parce que la suite n’est qu’une histoire de zombies déjà vu et revu.
La technique qui pique
Alors certes, le troisième et dernier épisode est plus palpitant, mais à aucun moment nos choix n’ont une réelle portée puisque faire le mauvais revient à mourir. Alors oui, il existe plusieurs façons de mourir, mais ce n’est pas forcément ce que nous attendons d’un Visual Novel ni ce qui être appeler des fins multiples. Et ce n’est finalement que le fait de choisir avec quel protagoniste nous désirons poursuivre notre aventure qui sera le seul point d’orgue de toute cette narration. C’est très en deçà de ce que propose la concurrence sur ce segment.
Il en va de même pour la technique en général. Nos choix se font via un banal choix de rectangle. Mais leurs couleurs sont si mal choisies qu’il en devient parfois difficile de savoir lequel est sélectionné, surtout en mode nomade sur un petit écran, et cela malgré les contrastes irréprochables de notre modèle Oled.
Concernant les graphismes, nous sommes face à de la Bande Dessinée classique, mais sans aucune excentricité. Il est difficile de s’extasier devant un tel classicisme qui touche au manque d’inventivité tant les personnages semblent déjà vus et revus tout comme les décors. La bande-son est du même tonneau et malheureusement pour nous, vu le nombre de textes que nous avons à lire, elle finit très vite par se montrer répétitive.
Enfin, cerise sur le zombi, l’ensemble de cette histoire n’est disponible qu’en anglais, ou en polonais pour les fans de la Biale Orly. Nous, pauvres français que nous sommes, devons-nous contenter de cette absence de traduction, ce qui vient encore plus limiter l’attrait que peut avoir cette Complete Edition.
Conclusion
Le seul intérêt du titre de Titanite Game est de nous avoir prouvé que notre Perseverance pouvait avoir des limites, que nous vous conseillons grandement de ne pas franchir. Aucune traduction n’est disponible pour ce jeu dont les choix sont trop peu nombreux et dont le classicisme autant en termes de graphismes que de narration est très vite rébarbatif. De plus, les errances techniques d’un portage fait à la va-vite sont pénibles et nous donnent l’impression de perdre notre temps. Autant prendre un bon bouquin sur les zombis, nous pouvons vous donner des pistes en commentaires.
LES PLUS
- Les parties 1 et 2 proposent deux points de vue différents
- Y’a des zombis
LES MOINS
- Tout en anglais
- Beaucoup trop de lecture et quasiment aucun choix
- Nos choix n’ont pas réellement d’impact sur la suite
- Les graphismes sont bien trop conventionnels
- La bande-son se répète trop vite
- Une succession de parties sans aucun liant technique
- Dans la 3eme partie, nous sommes obligés de refaire nos choix des épisodes précédents
- Les rectangles de sélection qui sont à peine visibles, c’est pénible