A l’heure de l’attente interminable de SILKSONG, est arrivé sur nos consoles le 9 mars un nouveau métroidvania. Edité et développé par 9FingerGames et JanduSoft, Zapling Bygone nous est proposé pour une douzaine d’euros pour assouvir nos soifs d’aller/retour, d’exploration et de combat. Pourra-t-il adoucir le manque et alléger notre impatience ?
Une amibe dans un monde hostile
Nous sommes dans l’espace et notre héros est largué, pour sa survie, sur une planète hostile. Héros à l’esthétique étrange, rencontre entre le monstre de CARRION et le contenu du mouchoir d’une personne très enrhumée, vous évoluez dans ce monde en vous déplaçant à quatre pattes, presque en glissant tel un slime extraterrestre, avec l’ambition de vous sauver en détruisant vos ennemis, en mutant et en utilisant les crânes des monstres vaincus pour voler leur capacité.
Le jeu est en anglais, mais rien de gênant dans la compréhension du court lore du jeu, ni dans les explications des pouvoirs ou des contrôles qui sont illustrés par des dessins.
Il avance masqué mais reconnu quand même
Très classique, le jeu est un métroidvania pur jus, plateforme/action en pixel art où nous avançons en tuant les ennemis rencontrés, essayons plusieurs chemins, sommes coincés, revenons en arrière et revenons avec une nouvelle capacité qui nous permet cette fois d’avancer à travers les six biomes différents que nous propose le jeu. Au bout de chaque biome, un boss avec peu de challenge et peu de patterns mais dont la défaite nous permet de récupérer le crâne et une nouvelle capacité en le portant.
La maniabilité est très bonne et les contrôles bien réactifs, vous avez un nuancier de saut intéressant, et vous vous déplacez aisément et précisément.
Vous donnez des claques à vos ennemis pour les terrasser et vous trouvez sur votre chemin des mutations, souvent récompenses de passages un peu tricky demandant du skill sur des passages de plateformes ou de votre curiosité dans l’exploration des mondes. Ces modifications influencent le gameplay de manière significative, car elles vous obligent à choisir, en les équipant au point de sauvegarde que vous rencontrez, par exemple, entre une plus grande vitesse de coup et plus de dégât.
Tous ces points communs avec un jeu plus ancien dont nous attendons la suite, sont renforcés par votre capacité à vous soigner en méditant, ce qui utilise une ressource que vous récupérez en tuant les ennemis.
Le jeu n’est pas très long, ni très difficile, mais peut vous proposer un petit défi si vous voulez récupérer toutes les mutations.
Des fois il vaut mieux rester masqué
Le jeu est en 2D, pixel rétro, style de graphismes très à la mode de nos jours, mais qui demande aussi d’être très maitrisé. Pour être honnête, rien d’horrible ici, mais l’ensemble fait vraiment très pixelisé, le choix de la palette de couleurs et des décors, rendent le tout assez triste, fade voire moche à certains moments.
Le bestiaire est assez varié mais semble vraiment mal dessiné et grossier, ça manque de finesse et de couleur. Tout va bien ensemble et reste cohérent, mais ce n’est ni joli ni très agréable à jouer.
La musique et les bruitages sont quant à eux, comme le reste, bien intégrés au jeu mais ni marquants ni gênants. Rien d’original, ni de mémorable, ça fait le job et c’est tout.
Conclusion
Mélange peu subtil entre CARRION et HOLLOW KNIGHT, ZAPLING BYGONE n’est ni plus ni moins qu’un énième métroidvania sur le marché. Il respecte les poncifs du genre, apporte une toute toute petit touche originale avec les mutations et les déplacement de notre alien/slime mais reste empêtré dans des graphismes sans saveur et ternes, accompagné de son robinet d’eau tiède musical. A réservé aux fans du genre, qui ont déjà fait tous les autres jeux du genre et qui se lassent d’attendre le prochain…
LES PLUS
- Un métroidvania de plus qui respecte les bases
- Une très bonne maniabilité
- Le système de mutation
LES MOINS
- Un métroidvania classique qui n’apporte rien au genre
- Aucune originalité notable
- Des graphismes fades