Flame Keeper est le premier jeu des développeurs polonais de Kautki Cave. Le jeu vient s’ajouter à la longue liste des roguelite créés ces dernières années. Flame Keeper est édité par Untold Tales, un éditeur qui publie uniquement des jeux polonais. Le jeu est disponible le 17 mars sur la Nintendo Switch au prix de douze euros sur l’eShop.
Attention, bien que ce ne soit pas stipulé sur l’eShop, Flame Keeper semble être en early access. Seuls les deux premiers biomes sont disponibles, soit environ deux à trois heures de jeu.
You can blow out a candle, but you can’t blow out a fire
Flame Keeper est un roguelite d’action. Nous incarnons Ignis, une flamme venue du ciel pour sauver les habitants d’un village qui nous vénère. Notre objectif sera de rallumer l’énorme puits de feu de chaque biome afin d’y éradiquer les ennemis qui s’y trouvent.
Dès les premières minutes de jeu, nous comprenons que Flame Keeper s’inspire très fortement de Cult of the Lamb dans son univers. Fort heureusement, nous voyons au fil du temps que cette inspiration n’est que visuelle, et que le gameplay est très différent du jeu susmentionné.
Dans Flame Keeper, vous devez faire des donjons qui sont séparés en plusieurs biomes. Chaque biome possède son propre thème visuel et ses monstres à vaincre. Vous vous battrez contre des scorpions dans le désert ou des araignées dans la forêt. Il a aussi ses propres ressources récupérables qui seront utiles une fois que nous serons revenus au village, véritable hub du jeu.
Les biomes sont séparés en trois niveaux. Chaque niveau est lui-même séparé en trois à quatre « étages ». Dans les premiers étages, votre objectif est de récupérer et d’allumer les quatre lampes du puits de feu qui alimente la pièce.
Cette partie est à la fois un jeu d’action avec certains passages de platformer. Vous devrez vaincre les monstres qui bloquent l’accès à ses précieuses lampes, mais vous devrez aussi vous protéger du vent, qui, à certains moments, cherchera à éteindre votre flamme.
Au dernier étage, vous devrez défendre le puits dans un tower defense. Pendant un temps limité, vous devrez vaincre les monstres qui se ruent sur le puits en posant certains bâtiments défensifs.
Au dernier étage du dernier niveau de chaque biome, vous aurez un combat de boss qui vous permettra, en cas de victoire, d’accéder au prochain biome.
La prise en main de Flame Keeper est très rapide. Nous pouvons donner des coups de poing, sauter, faire une ruée, et nous possédons un pouvoir spécial que nous récupérons aléatoirement sur un monstre à chaque étage.
Le gameplay de Flame Keeper repose un concept astucieux et accrocheur. À chaque fois que vous voudrez allumer ou récupérer une lampe, vous devrez consommer une partie de vos points de vie. Vous aurez alors à faire attention à votre santé en permanence afin d’avancer dans le donjon, mais surtout afin de ne pas mourir bêtement.
Pour récupérer votre vie, il faudra tuer des monstres qui laisseront tomber derrière eux quelques petites flammes pour vous restaurer. Si vous avez trop de vie, des habitants du village viendront la stocker afin de la récupérer plus tard.
Ce système est vraiment intelligent et accrocheur mais il est malheureusement miné par une partie action assez lente et répétitive. Le pattern des monstres que nous affrontons nécessite d’attendre une bonne dizaine de secondes avant de pouvoir lui asséner des coups, ce qui ralentit énormément le rythme du jeu. Nous passons beaucoup trop de temps à rester sans rien faire, sans même avoir à esquiver.
La partie plateforme ralentit aussi énormément le jeu et n’a un intérêt que très limité. Pour accéder à cette partie, il faut régulièrement trouver des engrenages dans la carte. L’expérience du joueur s’en trouve d’autant plus ralentie, d’autant plus qu’elle ne se marie pas à la partie action.
And it burns, burns, burns… The ring of fire.
Malgré l’aspect roguelite du jeu, il n’y a pas vraiment de personnalisation au niveau de notre personnage pour le moment. Les capacités spéciales que nous récupérons sont assez limitées et déséquilibrées, ce qui nous amène à privilégier la même capacité à chaque partie.
La partie tower defense, au contraire, est très intéressante et apporte vraiment de la fraicheur dans ce gameplay lent et ennuyeux. Malheureusement, les possibilités sont très limitées et le jeu connaît de très gros ralentissements vers les dernières vagues, ce qui impacte énormément nos capacités.
Comme le jeu s’est bloqué au bout du deuxième biome, nous ne pouvons pas vraiment parler de la difficulté du titre. À l’heure actuelle, le jeu était assez simple pour nous qui sommes habitués au Binding of Isaac ou à Hadès.
À la fin de chaque niveau, nous retournons au village qui est une sorte de hub pour améliorer notre personnage. Nous utiliserons alors les ressources que nous avons récupérées lors de notre run afin de débloquer de nouvelles capacités ou bien d’en améliorer d’autres. Nous pourrons aussi améliorer l’une de nos tours pour le tower defense.
Malheureusement, ce hub, à l’heure actuelle, est assez pauvre et ne nous permet pas de grandes améliorations. De plus, comme le jeu semble en early access, nous n’avons accès qu’à une infime partie de ce que le titre nous promet.
La sauvegarde du jeu ne se fait qu’à la fin de chaque niveau. Comme celui-ci peut durer jusqu’à quarante minutes, il faudra bien réfléchir avant de lancer une partie.
La durée de vie, à l’heure actuelle, est très pauvre, même pour douze euros. Nous avons passé trois heures sur un gameplay qui n’est, pour l’instant, pas à la hauteur.
Les graphismes du jeu sont une des vraies forces de Flame Keeper. Même si la réalisation laisse à désirer parfois, nous avons apprécié cet univers qui mériterait d’être encore plus approfondi. Les deux biomes sont intéressants.
La bande-son est moyenne, même si nous avons aimé le bruitage. Le jeu est agréable en docké comme en portable. Le jeu est parfaitement traduit en français, même si nous ne pouvons garantir la traduction pour les parties qui ne sont pas encore disponibles.
Conclusion
Flame Keeper est pour l’instant un roguelite assez poussif, avec peu de personnalisation et d’un rythme assez décousu. Il possède cependant un bon concept, plutôt accrocheur, et ses graphismes sont réussis. Comme le jeu ne semble pas terminé, nous espérons que les développeurs reviendront sur la version de la Nintendo Switch afin d’apporter la meilleure expérience possible.
LES PLUS
- Une prise en main facile
- Un concept intéressant
- Parfait pour ceux qui ne cherchent pas un roguelite difficile
- Des graphismes réussis
- Une partie tower-defense intéressante
- Des bruitages sympathiques
- Traduit en français
LES MOINS
- Un gameplay assez lent et poussif
- Peu de possibilités dans le hub
- Peu de possibilités lors du tower-defense
- Des ralentissements sur la partie tower-defense
- Les capacités spéciales sont déséquilibrées
- La réalisation pas toujours exemplaire
- Aucune sauvegarde en quarante minutes
- Un jeu pas encore fini ?