Parfois, il suffit de quelques ingrédients simples pour concocter un bon jeu. Les graphismes peuvent même s’avérer accessoires à partir du moment où le joueur bénéficie d’une parfaite visibilité de son environnement de jeu, d’une jouabilité parfaite, et d’objectifs addictifs à tenir. Serions-nous en présence d’un de ces jeux ? Hey, il doit bien y avoir une coquille là dessous…
Développé par Viridino Studios et édité par Ratalaika Games, Steel Defier est un petit jeu accessible (mais si, n’ayez crainte de la bande annonce un peu effrayante !) aux graphismes quelque peu désuets mais pourtant parfaitement lisibles, mettant en scène un protagoniste (aux allures de prisonnier ?) souhaitant trouver la sortie d’un vaisseau spatial, désormais esseulé au sein de ce dernier. Ce drôle de petit bonhomme va dès lors se retrouver confronté à une multitude de salles piégées, au sein desquelles il doit récupérer des cartes magnétiques pour déverrouiller chacune des portes qui entravent son chemin.
Attrape-moi si tu peux !
Le principe est férocement simple, diaboliquement addictif. Le petit personnage réagit parfaitement aux moindres requêtes du joueur : avancer, reculer, sauter, et d’autres petites choses à découvrir (que nous ne vous dévoilerons pas, mais sachez que ces améliorations vous seront très utiles !). Son objectif est, rappelons-le, toujours le même : déverrouiller la porte pour pénétrer dans une nouvelle salle, jusqu’à atteindre celle qui lui permettra de prendre la poudre d’escampette. Le tout étant de passer le pas de chacune des dites portes…
Chaque salle dispose d’un gros bouton central qui déclenche les pièges… dès lors, cubes et barres viennent entraver la pièce de part et d’autre, et cela de plus en plus vigoureusement, tandis que vous allez faire moults petits sauts pour récolter 15 cartes magnétiques. Une fois cette épreuve réalisée, les pièges se désactive, et les portes s’ouvrent. La difficulté est, bien entendu, de plus en plus prononcée au fil de votre progression et une carte – visible dans le coin supérieur droit de l’écran – permet de connaître votre situation. Le joueur peut dès lors prendre le chemin de son choix, avec l’opportunité de revenir sur ses pas, simplement pour le plaisir ou dans l’espoir de découvrir d’autres améliorations.
En effets, des salles spéciales (mais non annotées sur la petite carte, tout de même, ce serait bien trop facile !) sont dédiées à l’acquisition de nouvelles capacités. Il suffit de se placer dans le support centrale et PIF PAF POUF, vous voilà encore plus fort ! Simple et efficace.
Point de boss, point de grande difficulté. Là est la coquille.
Frustration addictive ?
Les plus rapides parcourront le soft en trente minutes, avant de revenir sur leurs pas pour découvrir l’ensemble des salles et des améliorations. Un retour en arrière de plus en plus simple (pour ne pas dire une promenade de santé !) puisque la difficulté est sensiblement de plus en plus prononcée au fil de l’avancée du joueur vers la sortie. Néanmoins, quel dommage de ne pas avoir fourni au soft une quantité plus importante de cellules, de pièges, d’améliorations… Terriblement additif, le joueur se retrouve frustré face au générique de fin qui arrive bien trop tôt. Soulignons qu’un petit mot adorable du développeur est délivré au joueur en fin de partie. Un détail. Mais un adorable détail.
Fort heureusement, deux modes de jeu sont disponibles : le mode campagne, et le mode survie (encore verrouillé à l’ouverture du soft). Le mode campagne se boucle dans son intégralité (la découverte de toutes les salles) en une petite heure, il convient donc se reporter sur le mode survie afin de pouvoir rester un peu plus longtemps sur le soft. Ce dernier reprend sensiblement les mêmes mécaniques d’ores et déjà entrevues auparavant, mais en rajoutant ici le concept d’infini. En d’autres termes, vous jouez jusqu’à la mort, en accumulant les cartes magnétiques. Le scoring est ainsi de la partie, avec un objectif visible au sommet de l’écran.
Malheureusement, rien de plus à se mettre sous la dent. Mais le met était savoureux !
Steel Defier est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 5 euros environ.
Le saviez-vous ?
Viridino Studios est à l’origine de quelques autres softs tels que Rabisco ou encore Duck Soul. Pinkman fait aussi partie de la panoplie, un jeu qui arbore fièrement comme slogan « la mort fait partie intégrante de la vie ». Certes…
Conclusion
Nous l'avions cette petite pépite addictive ! Un concept simple mais accrocheur, une parfaite jouabilité, des améliorations notables... bref, tout semblait réuni ! Et pourtant, seul gros bémol : le joueur fait le tour du jeu en une heure... et se voit dès lors obligé de se rabattre sur le mode survie afin de continuer à jouer. Quel dommage, avec un contenu bien plus étoffé, beaucoup (beaucoup !) plus de cellules, Steel Defier devenait un véritable must have ! Au gentil développeur qui a pris le temps de laisser un petit mot au joueur en fin de partie, une petite mise à jour serait le top !
LES PLUS
- Terriblement addictif,
- Une jouabilité excellente, avec un héros très réactif,
- De bonnes améliorations à déverrouiller,
- Petit prix.
- Le mode survie rallonge, un petit peu, la durée de vie du soft
LES MOINS
- Beaucoup, beaucoup trop court...