Les grandes aventures héroïques mettent le plus souvent en scène un preux chevalier, prêt à bien des sacrifices pour sauver sa belle princesse, parfois même jusqu’à tomber mourant à ses pieds mais lui offrant en échange la liberté. Des histoires fréquentes, et de fait prévisibles, mais qui parviennent toujours à faire rêver petits et grands… pourtant, les héros d’hier changent peu à peu de forme et d’apparence… donnant lieux à des situations plus cocasses. Ainsi, oubliez les valeureux chevaliers avec leurs biscottos, et préparez-vous à faire la rencontre avec une tripotée de rats condamnés, et pourtant bien loin d’être dénués de courage. Hey, vous n’avez pas peur des ratoux au moins ?
Développé par Petoons Studio et édité par PQube, Curse of the Sea Rats déploie dans un premier temps son synopsis afin de mettre le joueur dans l’ambiance. Sous les traits d’un dessin animé plutôt bien réalisé, nous apprenons rapidement que le fils de Benjamin le Forgeron a été enlevé par Flora l’Ardente qui, petit détail, a pris soin de changer tout ce petit monde en rats. Tout cela prend place tandis que vous et vos trois copains êtes aujourd’hui en danger de mort, puisque jugés pour rébellion à l’encontre de la couronne. Le cachot et la peine de mort, voilà l’avenir qui se dessine devant vos moustaches ! Venir en aide au Forgeron n’est donc guère une option pour tenter de se racheter une liberté et oublier les erreurs du passé. De quoi promettre une partie pleine de rebondissements… normal pour des petits « rats » agiles et malins !
« Dans la vie pour réussir, il faut d’abord RATer » (D. Glocheux)
Une fois cette mise en scène terminée, vient le moment de se mettre en route pour parcourir le monde qui vous est offert sous la peau d’un petit rat bagarreur. Ou plutôt 4, puisqu’en effet, le joueur est amené à sélectionner le héros de son choix afin d’avancer sur le chemin. Chaque rat dispose de ses petites facéties, de ses attaques, de son arbre de compétences… il est donc nécessaire de choisir le bon figurant à l’instant T afin de franchir toutes les étapes.
La prise en main des petits personnages est assez classique. Le déplacement est simple et intuitif, tout comme le combat et les compétences aussi bien physiques que magiques. Devant soi, dans les airs, quelques combos, rien de bien nouveau. Une simple touche permet de frapper, tandis qu’une autre permet de lancer un sort. La mort des ennemis est dès lors synonyme de gain d’expérience, d’argent, et d’énergie spirituelle afin de pouvoir évoluer dans les arbres de compétences. Chaque apprentissage requiert en effet un certain nombre de cette énergie, tandis que l’arbre se découpe lui-même en deux branches distinctes : l’une dédiée au combat traditionnel, et l’autre à la magie. À vous de choisir la branche qui vous sied le mieux… tout en sachant que le gain d’énergie spirituelle est relativement rapide, vous pourrez ainsi progresser rapidement un peu partout. En revanche, si le gain de niveau se voit répercuté sur les 4 petits rats, l’arbre des compétences, lui, est propre à chacun. En d’autres termes, il faudra choisir votre rat de prédilection afin de le mettre en tête des améliorations.
Ces améliorations seront CAPITALES pour avancer dans l’aventure ! En effet, l’arrivée sur le soft et les premiers combats se montrent redoutables et la mort survient rapidement. La barre de vie du rat dégringole à toute vitesse, tandis que les ennemis se montrent belliqueux et franchement prêts à en découdre. Le premier boss notamment nous a donné quelques fils à retordre tant sa puissance était considérable face à notre faiblesse. Il est donc nécessaire (indispensable ?) de prendre en main le soft dès le démarrage et d’accorder un peu de temps au farming afin d’accroître sensiblement sa puissance d’attaque et sa barre de vie. Passé cela, tout devrait aller nettement mieux.
La mort n’est, en soit, pas si punitive… vous retournez auprès de Wu Yun, une sorte de drôle de mage qui a perdu de sa puissance (la faute à Flora encore !) et qui vous propose un marché fort intéressant : l’aider à retrouver la bague du serpent (détenue par la vilaine) en échange de quoi, il vous rendra votre apparence humaine. La bonne affaire !
Wu Yun devient dès lors rapidement une véritable fontaine de jouvence pour retrouver toute votre vie, mais aussi pour faire avancer vos arbres de compétences. C’est aussi auprès de Wu Yun que vous pourrez changer de personnages. Bref, un allié à ne pas négliger !
Comme dans la majorité des jeux de ce type, il convient dès lors de revenir continuellement sur ses pas afin de pouvoir traverser des passages initialement impossibles d’accès, notamment par une capacité encore non acquise précédemment. Une carte est présente afin d’aider le joueur, mais elle s’avère avare en informations… puisque tous les petits personnages que vous croiserez sur votre chemin (qui ne manqueront pas de vous quémander telle ou telle babiole) ne sont guère indiqués sur la carte. Il faut donc se rappeler précisément le lieu de chaque rencontre afin de pouvoir faire les trocs rapidement… fort heureusement, quelques portes ancestrales permettent de voyager d’une parcelle à une autre afin d’éviter les traversées de carte un peu trop fastidieuses. Les haltes Wu Yun et les portes ancestrales figurent (ouf !) sur la carte.
Curse of the Sea Rats dispose d’un atout dans son sac… vous le savez d’ores et déjà : 4 petits rats sont disponibles pour arpenter les chemins menant vers votre liberté. S’il est possible de les jouer tour à tour en solo, plusieurs joueurs en local peuvent aussi unir leurs forces et ainsi partir ensemble à l’aventure. Partageant le même écran, chaque étape devient dès lors bien plus accessible encore et le fun s’avère être bien présent. Un bon point !
Au-delà des rats
Graphiquement, Curse of the Sea Rats est plutôt d’un bon niveau, même si ce dernier s’avère quelque peu inégal selon les environnements croisés. Les personnages sont particulièrement bien réalisés, avec des détails et des expressions bien visibles. Les décors, en revanche, sont parfois surprenants (nous avons adoré passer dans certaines battisses, ou encore sous cette main osseuse au début de notre partie), quand d’autres sont assez tristounes et vides. Néanmoins, le cadre s’y prête plutôt bien puisque la piraterie reste au cœur de l’aventure et tout cela n’est pas nécessairement ultra fun à chaque instant.
Les musiques s’accordent avec les univers, accentuant certaines atmosphères avec plus ou moins de virtuosité.
Certains points viennent malgré tout ripper contre nos bonnes impressions générales. En effet, nous avons notamment été confrontés plusieurs fois à une fluidité fluctuante. Tandis que certains chargements entre les tableaux peuvent être un peu longs et redondants, certains mouvements semblent, parfois, un peu saccadés.
Enfin, les ennemis s’avèrent rapidement assez prévisibles puisque leur spectre d’actions reste assez classique : il suffit de comprendre le mode de fonctionnement des ennemis, et notamment celui des boss, pour mieux les anéantir par la suite.
Soulignons à nouveau ce manque d’informations sur la carte qui apporte une certaine frustration chez le joueur qui, déjà passablement lassé de revenir sur ses pas, peut se voir chercher encore et encore où il a bien pu rencontrer tel ou tel petit pantin en quête d’un accessoire qu’il détient désormais dans sa besace. Ces allers-retours permettent néanmoins de cumuler les combats (les ennemis réapparaissent à chaque fois) et ainsi devenir rapidement beaucoup, beaucoup plus fort qu’au début. Cela devient alors un plaisir de retrouver Wu Yun…
Curse of the Sea Rats est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 20 euros environ sur l’eShop.
Le saviez-vous ?
Dans les navires, les rats ne sont pas les bienvenus… ces derniers peuvent en effet occasionner bien des dégâts, avec des conséquences parfois tragiques. S’ils peuvent porter atteintes aux vivres du navire, les voiles, les gilets de sauvetage ou encore les canots, ils peuvent eux aussi être endommagés !
Conclusion
Sans véritable fausse note, sans véritable nouveauté non plus, Curse of the Sea Rats est une aventure plutôt agréable dans l'univers de la piraterie, avec 4 petits personnages attachants, prêts à faire ce qu'il faut pour atteindre leurs objectifs tout en aidant leurs prochains pour retrouver leur propre liberté. Le chemin s'avère néanmoins un peu redondant, avec des allers-retours passablement longs et nécessaires malgré des portes magiques qui permettent le voyage rapide. Les combats sont nombreux, et s'ils peuvent être délicats à l'arrivée sur le soft, ils deviennent de plus en plus accessibles grâce à des arbres de compétences qui permettent aux petits rats de devenir bien plus forts qu'au démarrage. L'aventure se veut globalement bien réalisée, avec de jolis personnages notamment et quelques décors réussis, contrastants avec d'autres plus vides. La fluidité, quant à elle, est perfectible.
LES PLUS
- Bonne réalisation générale, avec un univers cohérent dans son ensemble.
- Quatre personnages jouables.
- Une nette amélioration des personnages grâce à des arbres de compétences efficaces.
- Un multijoueur simple mais efficace !
- Traduction française disponible.
LES MOINS
- Une fluidité perfectible.
- Une carte qui manque de précisions et qui devient finalement peu utile, sauf pour retrouver rapidement les portes ancestrales et les haltes Wu Yun.
- Pas bien original tout cela...
le test est un copie coller d un autre test en anglais !
non, notre test a été plagié, c’est pas pareil …
C’est l’inverse, le test anglais est une copie du notre, si tu regarde c’est le cas de tout nos test (et pour être testeur je peut t’assurer que c’est bien moi qui rédige mes test et cooky c’est pareil).
Curieux de connaitre le site qui a plagié le test de Cooky… (quoique en fait non, ça leur donnerait une visibilité qu’ils ne méritent pas)
En tout cas, si tu es un habitué de NT, tu constateras que Cooky a SON style rédactionnel (et je ne parle pas uniquement du « Le Saviez-vous? ») que l’on reconnait clairement ici… =)