League of Legends ? Ça vous dit un truc, un petit jeu pas très connu sur PC, qui ne possèdent pas de grande communauté de joueurs… bon OK c’est totalement l’inverse. Connu pour être un DOTA, Riot a décidé de développer leur univers autour de multiples jeux confiés à plusieurs petits studios. Aujourd’hui nous allons nous pencher sur The Mageseeker par le studio Digital Sun, qui nous avaient régalé avec Moonlighter en 2018. Le jeu sera-t-il à la hauteur de la licence qu’est League of Legends ? Et bien enfilez votre plus belle chaîne à vos poignets c’est parti pour The Mageseeker : A League of Legends Story !
Une ville avec des mages, mais qui n’aime pas les mages
Demacia est un royaume puissant, basé sur des lois qui visent à persécuter les mages. Le roi Jarvan III a mis en place une « police » nommée les traqueurs de mage. Être mage sous Jarvan III est puni, ils sont d’ailleurs souvent enfermés et persécutés en prison.
Sylas, notre protagoniste, a passé une enfance un peu compliquée. Élevé dans les quartiers les plus pauvres de Demacia, il découvre enfant sa capacité à détecter la magie chez les gens. Rapidement attrapé par les Traqueurs de Mages, il refuse de les aider et se retrouve alors enfermé et enchaîné dans une prison. De temps en temps une jeune fille vient lui rendre visite, Lux, une autre héroïne de League of Legends.
Mais un jour Sylas réussi à se libérer en puisant dans les pouvoirs de Lux, car il a réussi à développer une capacité qui lui permet de voler/copier les pouvoirs des autres mages à portée de sa chaîne. De plus pendant tout ce ramdam le roi Jarvan III est assassiné et bien évidemment c’est mis sur le dos de notre Sylas.
Notre héros est uniquement porté sur la vengeance. Son but est de tuer Eldred, le chef des Traqueurs de Mages, mais aussi considéré comme le véritable homme au pouvoir derrière le roi. Il va d’ailleurs rester au côté de Jarvan IV, le fils de l’ancien roi qui prend donc sa place sur le trône.
Dans sa fuite, Sylas va rencontrer Leilani, une chef d’un petit groupe de mages qui se cache dans la forêt noire. Ils vont s’allier pour mettre fin à l’oppression des mages et bâtir un avenir meilleur, toujours sous la volonté de Sylas de se venger.
Un gameplay magique
Sylas, en tant que héros de League of Legends est connu pour voler le sort des autres personnages. Dans The Mageseeker ils ont introduit cette possibilité en puisant le sort dans l’ennemi présent en face de vous, pour peu qu’il soit un monstre ou un mage. Les simples soldats ne vous procureront rien. Ces sorts seront puisés et à usage unique, ensuite il faut attendre que l’ennemi récupère pour de nouveau lui voler. À côté il se bat avec ses chaînes, des coups faibles et des coups fort, très classique.
Plus vous avancerez dans le jeu, plus vous agrandirez votre village, appelé repaire, qui est le point névralgique du jeu. L’agrandissement de ce village va venir sur plusieurs points. Tout d’abord vous allez débloquer de nouveaux compagnons, Leilani la première. Leilani va vous permettre d’utiliser la pétricite, une pierre blanche disponible à Demacia et qui peut canaliser des sorts. En injectant un sort que Sylas a déjà copié une fois, elle lui permet de l’apprendre et de l’équiper, il pourra à terme avoir 4 sorts permanents, mais il pourra toujours piquer un sort à l’adversaire, ce qui est intéressant, car ces sorts sont alors gratuits en mana.
Ensuite vous allez rapidement débloquer des hors-la-loi, à terme un par type de sorts, donc 6 personnages. Vous allez pouvoir partir accompagné de 2 hors-la-loi à chaque mission, ils vont vous procurer un bonus à leur type de magie et un combo supplémentaire. Ce combo sera exclusif à chaque hors-la-loi, par exemple celui basé sur la glace vous permet d’enchaîner 2 coups faibles puis un coup fort pour déclencher une attaque de glace qui ralentira vos ennemis.
Vous pourrez aussi améliorer vos statistiques, basique, attaque physique, attaque magique, points de vie et défense. Vous allez aussi pouvoir augmenter votre mana et le nombre de sorts que vous pourrez emporter avec vous. Cependant, tout ça coûte un peu d’argent que vous récupérerez dans des coffres et en battant des adversaires.
Que c’est classique
Vous l’aurez compris, la progression du jeu sur le plan du personnage est très classique, mais la progression de l’histoire est tout aussi classique. C’est un enchaînement de missions, ces missions sont toutes les mêmes, aller d’un point A à un point B. Vous allez parcourir des villes, des forêts et des villages, le nombre de biomes différents se compte sur les doigts de la main.
À côté vous allez pouvoir accomplir des missions secondaires, ces missions sont en réalité 2 petites histoires annexes, mais là aussi peu de surprise. Si la première permet d’utiliser une mécanique disponible uniquement dans celle-ci, elle sera très classique à parcourir, elle va consister à se battre contre une série d’ennemis, puis on passe dans un sas qui va vous permettre de débloquer un sort « plus puissant » qui aura un affixe, mais qui disparaîtra à la fin de cette mission. On enchaîne les salles, on choisit ses sorts et à la fin on se bat toujours contre le même boss. L’autre mission, on parcourt une forêt, on enchaîne de grosses salles avec des ennemis et hop c’est fini.
C’est très classique, l’histoire est pareil plutôt très classique, les motivations du héros sont bien évidemment basées uniquement sur la vengeance, mais bien sûr, plus l’histoire avance, plus le héros va s’attendrir, très surprenant et pas du tout téléphoné.
Du Pixel Art de qualité
Visuellement, le jeu est de prime abord très beau, nous avons un Pixel Art moderne, on n’est pas sur du Mario, mais on reste dans la veine de ce que Digital Sun nous avaient offert sur Moonlighter, l’aspect Chibi en moins. De temps en temps il y a de jolies idées de réalisations et de plan, avec des dezooms plutôt agréable pour apprécier ces graphismes. Cependant on regrettera la redondance des assets, si le repaire est magnifique et fourni, le reste se ressemble malheureusement bien trop. Nous avons l’impression de toujours nous balader dans les mêmes endroits, c’est vraiment dommage.
C’est pareil dans la progression, comme dit précédemment c’est linéaire, un peu trop, la progression est beaucoup trop classique, là où Moonlighter proposait des petites intelligences de gameplay et de bonnes idées, on est ici un peu bloqué dans sa ligne directrice et aucun écart n’est fait. Côté musique, ce n’est là aussi pas marquant, si ce n’est pas mauvais, ce n’est pas mémorable non plus. Les bruitages cependant sont plutôt réussis et accompagnent vraiment bien chaque mouvement ou sort.
Pour les fans de Lore et de League of Legends le jeu est intéressant, vous retrouverez des héros présents dans LoL comme Sylas, Lux, Garen, Jarvan IV, Morgana ou encore Shynava. Tout en apprenant l’histoire qui met fin à l’époque où les mages étaient traqués.
Le jeu en revanche ne semble pas vraiment bien fini, si les 2 premiers tiers du jeu se sont déroulés sans aucun problème, nous avons enchaîné les déconvenues sur les 3 dernières heures de jeux. Tout le long du jeu des bugs bloquants peuvent subvenir. Pour beaucoup d’actions vous allez avoir besoin d’utiliser les chaînes de Sylas, et à la suite d’un coup, un trigger va se bloquer et plus moyen d’utiliser ces chaînes, donc on ne peut plus avancer on est obligé de fermer et relancer le jeu. Ce bug a du nous arriver une dizaine de fois sur notre aventure. Mais plus gênant c’est une impression de fuite de mémoire sur la fin, des ralentissements à répétition dans les niveaux, puis le son qui se met à lagger totalement pendant les phases en ville, jusqu’à finir par crasher le jeu. Et ceux, à plusieurs reprises. Le pire a été que nous n’avons pas pu voir la cinématique de fin, malgré 3 tentatives, nous avons lâché l’affaire le jeu plantait systématiquement, mais à des endroits différents. Bien évidemment tout ceci peut être patché et même rapidement, mais en attendant nous avons plutôt subi tout ça.
Conclusion
The Mageseeker : A League of Legends Story, est la définition même du jeu de commande, sous le label Riot Forge, on ressent que Riot veut approfondir son Lore et toucher d’autre plateformes et joueurs, mais Digital Sun s’est clairement retrouvé bloqué dans cet univers justement dirigiste qui ne laisse pas la place à l’imagination où à la création pour le gameplay. Si vous êtes fan de League of Legends, connaître l’histoire et le déroulement de cette guerre qui changea à jamais le royaume de Demacia est intéressant. Mais pour toute personne qui n’est pas adepte à l’univers, le jeu est beaucoup trop classique, voir sans réellement d’intérêt, s’il n’est jamais mauvais, il n’est cependant jamais marquant non plus. L’histoire est très classique et le déroulement des missions est monotone. On en arrive presque à jouer machinalement pour enfin voir la fin de l’histoire.
LES PLUS
- En apprendre plus sur l’histoire de Demacia
- Le gameplay de Sylas bien retranscrit dans un jeu d’action
- Un Pixel Art de qualité
- L’évolution du repaire visuellement
LES MOINS
- Trop linéaire
- Une histoire bien trop prévisible
- Un héros écrit de manière trop simpliste
- Nous avons subi beaucoup de bugs en fin d’histoire
- Un peu moins de 10h pour en voir le bout