Certaines sagas ont su toucher plusieurs générations de public, ainsi, on peut dire sans se tromper que, quel que soit votre âge, vous avez certainement entendus parler de Jurassic Park (ou Jurassic Wolrd pour les plus djeunz) ! Les adaptations vidéoludiques de la saga sont nombreuses (pour le meilleur et pour le pire) … Ce nouveau jeu aurait-il mérité de finir sous les griffes d’un raptor ? … Il est temps de retourner à Isla Nublar pour le savoir !
Tin tin tin tintiiinn (générique de Jurassic Park)
John Hammond avait un rêve, celui de faire renaitre les dinosaures… Et de proposer au monde entier de les découvrir dans un parc prévu à cet effet, Jurrasic Park ! Adapté d’un roman de Michael Crichton, porté avec succès sur grand écran par Steven Spielberg, le film a donné naissance à une saga, composée de 6 films d’une série télé et d’une multitude de jeux vidéo ! Ce Jurassic World Aftermath Collection s’inspire donc de la seconde saga cinématographique (les Jurassic World, portés par Chris Pratt et Blue !)
Ce nouveau titre est un portage d’un jeu sorti à l’origine sur Oculus Quest… Celui-ci fut d’ailleurs découpé en deux parties sur son support initial (la faute, en partie, au Covid), cela avait d’ailleurs un peu déplu aux joueurs sur Oculus. Mais rassurez-vous, cette version Nintendo Switch est complète et intègre les « deux parties » du jeu, qui en réalité forment un tout !
L’histoire du jeu est « canon », entendu par là qu’elle fait partie de la saga. Par contre, vous y incarnez un parfait inconnu appelé Sam. Expert en sécurité, celui-ci se rend sur Isla Nublar sous les ordres du Dr Wu (que les habitués de la saga connaissent très certainement). Il est censé aider sa collègue, le Dr Amelia « Mia » Everett à récupérer des échantillons ADN… Malheureusement, avant leur arrivée sur l’île, l’avion dans lequel ils se trouvaient est attaqué par un vol de ptéranodon et nos amis s’écrasent sur l’île… Sans surprise, ils sont séparés (par un t-rex) et Sam se retrouve seul pour progresser, guidé seulement par la voix de Mia… parce que oui, il y a quand même des échantillons d’ADN à retrouver !
L’histoire ne brille clairement pas pour son originalité, mais permet de retrouver des voix connues en VO (et uniquement des voix), ainsi que certains dinosaures…
Vous avez créé des raptors ?
Oculus oblige, le jeu vous propose d’incarner un personnage à la première personne. Mais attention, sans armes ! Vous devrez donc faire preuve de prudence et de silence pour évoluer dans les différentes zones qui composent l’île (et le jeu). Appartements des scientifiques, laboratoires, sous-sols, salle de maintenance, bureaux… Vous ferez le tour des bâtiments, mais jamais de l’extérieur…
Par contre vous croiserez quelques dinosaures, enfin surtout des vélociraptors ! Ainsi, à la manière d’un Outlast ou d’un Alien Isolation, vous devrez progresser avec prudence pour éviter de vous faire déchiqueter par un raptor. On se croirait presque dans une longue redite de la séquence de la cuisine à la fin du premier film.
En effet, vous devrez évoluer dans les différents lieux en restant le plus discret possible, car vous réaliserez très vite que les raptors ont envahi les lieux. Il faudra donc avancer avec prudence et surtout éviter d’être vu, sans quoi, c’est la mort assurée ! Il est clairement très difficile d’échapper à un raptor une fois qu’il vous a aperçu. Même si parfois, avec un peu de chance, vous arriverez à vous glisser dans un conduit ou un vestiaire, juste à temps !
Offrant une relative liberté dans les déplacements, le jeu s’avère au final plutôt linéaire, car il faudra toujours aller d’un point A vers un point B, en récupérant parfois un objet à un point C. Chemin faisant, vous serez parfois confrontés à quelques « énigmes » consistant à ouvrir des portes en répétant une séquence, ou alors en faisant tourner les sticks pour obtenir la bonne fréquence (ce qui s’avèrera parfois un véritable calvaire, surtout quand il y a un raptor dans les parages.
Vous avez un T-Rex ? Vous dites que vous avez un T-Rex ?
Très vite, on sentira le portage VR, pas forcément idéal au niveau des Joy-Con. Outre les fréquences à retrouver (loin d’être évident), le jeu souffre aussi du « presser sur le stick gauche pour courir » et ça c’est juste infernal, pour ce genre de titre où il faut pouvoir s’enfuir rapidement… Certes, le jeu demande en priorité de se faire discret pour progresser, mais devoir presser sur les sticks pour réaliser des actions s’avère toujours assez peu ergonomique, surtout quand il n’est pas possible de réaffecter les actions.
Au-delà de ça, il est possible de se pencher vers la droite ou la gauche, pour observer discrètement au détour d’un couloir, de s’accroupir pour passer par des soupiraux, et aussi d’utiliser un petit dispositif capable de faire démarrer des objets électroniques à distance, ce qui peut s’avérer utile pour distraire les dinosaures et vous frayer ainsi un chemin. Néanmoins vous réaliserez assez vite que cela tient plus du gadget qu’autre chose. Histoire d’ajouter un peu de sel à l’histoire, vous pourrez consulter certaines notes relatant des évènements passés sur l’île et d’autres faisant référence à certains personnages (Blue !) majeurs de la saga.
Par contre, n’espérez pas croiser le Dr Wu en personne ou le Dr Ian Malcolm, même si vous entendrez leur voix (originales) qui s’avèreront plutôt convaincantes ! Au niveau des regrets toujours, vous croiserez finalement assez peu de dinosaures différents (nous en avons compté 4 : Les raptors, les compsognathus, les dipholsaures et bien entendu, un T-Rex). Nous passerons rapidement sur les tricératops, les ptéranodons et les brachiosaures, avec lesquels vous ne pourrez pas directement interagir.
Faites-moi penser à remercier John pour ce charmant week-end !
Même si le jeu ne brille pas par son originalité et son gameplay, il est important de souligner tout de même que techniquement, il ne s’en sort pas si mal que ça ! Tout d’abord d’un point de vue visuel, le jeu est plutôt propre. Le rendu cell-shading choisi pour le jeu donne un côté très bande dessinée/comics à l’ensemble. Même si les décors ne sont pas toujours très variés, il n’en demeure pas moins qu’ils restent très lisibles. Les dinosaures quant à eux sont franchement bien représentés et nous avons été agréablement surpris par l’animation des raptors (ben oui, il faut passer un peu de temps à les observer pour trouver le bon moment pour passer). Les autres dinosaures que vous croiserez ne sont bien entendu pas en reste et le rendu réaliste (en gardant à l’esprit que c’est le rendu des films) des mouvements est franchement appréciable. De plus, ce côté moins réaliste de l’ensemble permettra aux joueurs les plus jeunes de profiter du titre. En effet, malgré les assauts toutes griffes dehors des vélociraptors, jamais une goutte de sang ne sera versée, sans pour autant que le plaisir de jeu ne soit impacté.
Mais l’autre gros point fort du jeu, c’est son ambiance sonore. Les cris des raptors, leurs pas sourds alors qu’ils marchent près de vous, les voix des acteurs… Il y a un véritable travail d’immersion et nous vous recommandons vivement de profiter du titre avec un casque !
Conclusion
Portage d’un jeu VR, ce Jurassic World Aftermath Collection ne souffre pas trop du syndrome du « jeu à licence ». Même si d’un point de vue histoire, son intérêt s’avère finalement moindre, il n’en reste pas moins propre graphiquement tout en proposant une ambiance sonore aux petits oignons. Il s’avère donc une alternative recommandable pour les plus jeunes joueurs qui voudraient s’essayer à un jeu « à la Outlast ». Les plus aguerris par contre pourront passer leur chemin, à moins d’être des fans absolus de la licence…
LES PLUS
- Graphiquement propre.
- Les voix originales des personnages.
- L’ambiance sonore.
- L’animation des dinosaures.
- Le côté « Outlast pour les plus jeunes joueurs ».
LES MOINS
- On croise peu de dinosaures différents.
- La maniabilité rendant la résolution des énigmes pas évidente.
- Idem quand il faut courir.
- L’histoire « canonique », mais sans véritable impact sur la saga.