Si vous frémissez de bonheur en entendant des bruits de moteur et si les noms de Pike Peaks ou du Mont Ventoux vous font le même effet, alors le test qui suit est fait pour vous. Si ça ne vous dit rien, restez là et vous allez découvrir une discipline mécanique qui vaut le détour. Il s’agit des courses de côtes ou Climb Hill en anglais !
Fast and Furious
Voilà un jeu développé par un studio français et qui s’attaque à une discipline très particulière des sports mécaniques. Il s’agit des courses de côtes. Le concept est très simple, un chrono, un départ, une arrivée et entre les deux une montée avec bon nombre de virages et d’épingles, un minimum d’agencement du parcours et des voitures classées par catégories. Les distances allant de quelques kilomètres à une plus d’une dizaine de kilomètres, les chronos varient entre une et plusieurs minutes. Les courses sont rapides, en jeu, c’est entre une cinquantaine de secondes et deux minutes.
Classic Racers Elite propose de participer à ces courses au volant de vieux bolides. Des noms très connus des amateurs de sport automobile, mais avec une petite subtilité, pour des questions de droit, les noms sont ressemblants, mais ne sont pas les noms exacts. Ainsi vous pourrez prendre le volant d’une Astun Macro, d’une Air 8 Giordano, d’une Bartha Barchetta, d’une Citraen SD Rally, d’une Fred GT 50, d’une Jasmin GB-8, d’une Marta MF-12 ou encore d’une Hando AR-400. En voyant le véhicule, vous comprendrez immédiatement le clin d’œil.
Il en va de même pour les noms des circuits : le fameux circuit en ville de Manoca, son raidillon et sa ligne droite le long du port, le circuit Francis Pastis et ses cigales dans le sud de la France, le Mont Venteux et j’en passe. La ville de Lyon à elle droit à quelques circuits urbains faits d’angles droits, de ponts à traverser et de quais à longer. Les différents lieux proposés ne sont d’ailleurs pas tous en montagne et l’on a assez souvent l’impression de faire des spéciales de rallye.
Too Fast Too Furious
Tout ça, c’est bien rigolo, mais manette en mains, c’est une autre histoire. Le moteur physique du jeu est excellent, la tenue de route est différente selon le véhicule choisi et il n’est pas rare de galérer sur un tracé avec une voiture et de finir par réussir ce même tracé en changeant de véhicule et donc de maniabilité.
En quelques chiffres, Classic Racers Elite, ce sont cinquante courses dans dix-sept lieux géographiques différents. Chaque circuit peut être utilisé en mode miroir ou en mode slalom par exemple. C’est aussi une quinzaine de véhicules répartis en quatre catégories de puissance et douze championnats à gagner.
Graphiquement, le jeu tourne plutôt bien malgré la présence de clipping et l’apparition d’arbres au dernier moment le long des routes. Mais, le jeu est fluide, le poids et l’inertie de chaque véhicule sont bien rendus, et la différence de grip entre l’asphalte des routes et les bas-côtés est bien retranscrite. Il en va de même pour le rendu sonore en piste. Les moteurs grondent, on entend les changements de surface et l’on entend aussi le bruit des dérapages. Petit bémol sur les pistes sonores qui accompagnent les joueurs dans les menus. C’est du bon gros rock, mais c’est vite très répétitif.
Très Fast très Furious
Techniquement, nous l’avons vu, Classic Racers Elite tourne bien sur Nintendo Switch, le jeu propose trois modes de vue qui vont permettre à chacun de trouver ce qui lui est le plus confortable entre une vue extérieure de derrière, une vue dans l’habitacle et une vue pare-chocs. Le jeu propose aussi soit une conduite avec changement de vitesse automatique ou manuel, et ce petit détail montre l’approche simulation qui est proposée par le jeu. C’est vrai que les courses sont rapides, entre une et deux minutes, mais le classement mondial en ligne cross-plateformes va donner du challenge aux pilotes en herbe.
Pour finir, un petit point qui pose souci, le retour en piste automatique après trois secondes ne remet pas forcément la voiture dans l’axe de la piste. C’est un peu gênant, mais sachant qu’il faut souvent faire “La” course parfaite pour atteindre le bon chrono, il est préférable de recommencer complètement la course que de continuer en ayant perdu de trop nombreuses secondes.
Enfin, voilà la liste de mes attentes si les développeurs envisagent une suite à ce jeu : implanter des points de chrono intermédiaires pour savoir quelle est la portion du tracé qui nous pose problème, et avoir un visuel complet du circuit avant de débuter pour avoir une idée du tracé et de ce qui nous attend.
Conclusion
Sous une présentation fun avec des courses rapides, Classic Racers Elite propose un challenge plus relevé qu’il n’y paraît. Il se classe dans la catégorie des jeux “easy to play, hard to master”. Si les premières courses se gagnent haut la main, arriver à en voir le bout est d’un autre niveau. Les amateurs de jeux de voiture pourront largement y trouver leur compte, et les plus acharnés pourront y passer des heures pour améliorer leur chrono sur tel ou tel circuit. Un excellent jeu de courses sur Switch qui mélange habilement l’arcade et la simulation, le casual et le hardcore-gamer.
LES PLUS
- Des courses rapides
- Les trois vues au choix
- Le classement mondial
- De réelles différences entre les véhicules
LES MOINS
- La musique des menus