Feeble Light de Panda Indie Studio ressemble, aux premiers abords, à un foutage de gueule en bonne et due forme. Un Shoot’em Up comprenant en tout et pour tout cinq niveaux qui se terminent chacun en moins de cinq minutes, il faut vraiment avoir envie de perdre 5 € pour se lancer dans cette aventure. Et pourtant, sans que nous ne sachions trop pourquoi, la magie opère et nous nous retrouvons à enchaîner les parties. Alors bien sûr, notre sang de testeur n’a fait qu’un tour lorsque nous avons pris conscience de cette addiction et après une brève introspection, voici les raisons de notre addiction.
Et la lumière fut !
Feeble Light nous met aux commandes d’une petite étoile qui lutte pour débarrasser la galaxie de tout ce qui nous empêche d’être heureux, à savoir, un trou noir, un dragon et des insectes géants. Ben oui, la galaxie est extrêmement mal famée en ce moment. Nous n’en saurons pas plus sur ce qui a amené toute cette communauté à entrer en conflit et même cette introduction, il nous a fallu la trouver sur la fiche eShop du jeu.
Car le titre de Panda Indie Studio ne cherche pas à nous noyer sous une logorrhée déplacée et il fait de suite place à l’action. Rien de compliqué ici, un stick pour se déplacer, un bouton pour tirer, sans autofire, à l’ancienne, et un bouton pour déclencher une bombe annihilatrice de tous les tirs ennemis présents à l’écran. Même ce gameplay, il nous faut l’apprendre à l’ancienne, à force d’essais, bon d’accord, nous n’avons pas beaucoup de mérite…
Ces mécaniques simples s’accompagnent de bonus aléatoires récupérés à chaque fois que nous tuons un boss ou un mini-boss. Ceux-ci vont d’une augmentation de notre vitesse à une force de frappe plus conséquente en passant par des missiles et autres drones. Rien de bien novateur si ce n’est la faible fréquence d’apparition de ceux-ci, surtout compte tenu de la taille réduite des niveaux. La chance a donc une part importante dans nos succès.
Nous pouvons très bien enchaîner quinze niveaux en ayant eu un loot intéressant dès les premiers niveaux, puis mourir dès le niveau deux si nos bonus n’ont pas été à la hauteur, d’autant plus que les cinq niveaux présents arrivent au petit bonheur la chance. Et commencer, sans bonus, par le niveau du chemin étroit risque vite de mal finir.
Notre vaisseau se pilote vraiment bien, sa vitesse nous permet de nous sortir de nombreuses situations et notre hitbox est assez petite pour pouvoir frôler ce qui tente de nous atteindre et nous faufiler dans les espaces les plus réduits. Mais dans ce satané niveau du chemin étroit, comment coupler ces déplacements à une précision suffisante pour ne pas toucher les murs ? Et bien tout simplement en laissant appuyer sur le bouton de tir.
8 bits, c’est largement suffisant
Car oui, l’autofire existe, il déclenche alors le mode ralenti dans lequel notre vaisseau… ralentit. Nous voyons aussi apparaître deux axes, vertical et horizontal, ainsi que notre hitbox, ce qui nous permet de nous introduire bien plus facilement dans l’ensemble des interstices laissés par les ennemis, leurs nombreux tirs et les murs de ce niveau. Nous pouvons ainsi enchaîner les cinq niveaux disponibles en boucle et dans un ordre toujours différent avec une difficulté de plus en plus grande.
Pas de high score ici, le meilleur est juste le joueur qui réussit à aller le plus loin possible et si atteindre le niveau quinze nous a déjà pris quelques heures, voir le top player au niveau 31, au moment où sont écrites ces lignes, nous laisse dans un état d’humilité qui n’a de comparable que notre envie de venir déloger celui-ci de son trône pour devenir calife à la place du calife. Et c’est ainsi que démarre notre addiction. Un gameplay simple dans des niveaux qui tournent en boucle avec une difficulté grandissante, ça ne vous rappelle rien ? Les débuts de l’arcade tout simplement, car c’est ce qu’est Feeble Light, un pur jeu d’arcade qui nous entraîne dans ses mécaniques infernales jusqu’à ce que nous maîtrisions sur le bout des doigts chaque lieu et chaque ennemi.
Si la prise en main et le gameplay sont impeccables, la bande-son, qui rend hommage aux productions 8 bits, est, elle aussi, l’un des points forts qui nous accroche dès les premières minutes à notre siège et qui nous met parfaitement dans l’ambiance nécessaire à la réalisation de nos exploits. Avec ses sonorités chiptune entraînantes et son rythme effréné, le plaisir de l’écoute est instantané et ne se lasse jamais.
Le parti pris graphique est plus difficile à juger. Si le format de base jouant sur trois couleurs nous permet une lisibilité parfaite de tout ce qui se passe à l’écran, l’ajout de différentes palettes à débloquer, globalement une nouvelle à chaque tentative, n’apporte pas grand-chose. Pour le reste, chaque ennemi a ses propres mouvements et animations. Les boss sont bien entendu énormes et la fluidité n’a jamais été mise à mal durant nos sessions de jeu.
Conclusion
Feeble Light de Panda Indie Studio est un Shoot’em Up qui ne cherche qu’une chose, nous faire retrouver les sensations passées des premiers jeux de tirs en leur ajoutant une dose de Manic Shooter dans un écrin de graphisme 8 bits et de musiques chiptune. Et le moins que nous puissions dire est que son pari est une grande réussite. Bien sûr les amateurs de mécanique de scoring complexe resteront sur leur faim puisqu’ici le meilleur est celui qui survit le plus longtemps. Il n’en reste pas moins un titre ultra addictif pour tous les amoureux des jeux d’arcade de la première heure.
LES PLUS
- Les graphismes jouant sur trois couleurs sont soignés et détaillés
- La lisibilité n’est jamais mise en défaut
- L’action est omniprésente dès les premières minutes
- Les niveaux et les boss s’enchaînent rapidement
- La bande-son est une merveille de sonorité chiptune
- Le système de niveau choisi au hasard permet à chaque partie d’être différente
- La prise en main est à la fois simple et complète
- Les high scores mondiaux rendent humble
- 5 € de base avec une réduction dès la sortie, c’est adapté
LES MOINS
- Nous aurions aimé plus de niveaux différents
- Le système de palette de couleurs ne sert pas à grand-chose
- Il manque un mode deux joueurs