Un vampire like, encore un ! Depuis l’arrivée sur la plateforme Steam de Vampire Survivors (annoncé récemment sur notre Nintendo Switch), les clones de ce petit jeu indépendant ne cesse de se multiplier. REMEDIUM : Sentinels est développé par les russes de Sobaka Studio, que nous avons déjà vu sur la console nippone avec 9 Monkeys of Shaolin. REMEDIUM : Sentinels semble être un spin-off ou un jeu de présentation pour REMEDIUM, le prochain shooter du studio. REMEDIUM : Sentinels est disponible depuis le 18 juillet 2023 au prix de cinq euros sur l’eShop.
Un jeu au rythme très lent
Vampire Survivors est le genre de feel-good story qui nous fait aimer le monde du jeu vidéo. Il est l’œuvre d’un développeur londonien, Luca Galante, qui voulait juste faire un jeu pour avoir un peu de travail le week-end. Relativement resté dans l’anonymat, Vampire Survivors a explosé grâce à un youtubeur populaire et il est devenu l’une des surprises de la scène indépendante.
Depuis, hormis le fait que Luca Galante a abandonné son emploi à plein temps pour se consacrer à Vampire Survivors, le jeu a connu énormément de clones de développeurs indépendants qui rêvent eux-aussi de toucher les étoiles.
REMEDIUM : Sentinels est un de ses clones spirituels. Le principe est foncièrement le même : pendant quinze minutes, vous jouez un personnage qui doit survivre à des vagues successives de monstres. Durant ce temps limité, vous récupérerez de l’expérience sur les monstres tués afin d’acquérir de nouvelles compétences.
C’est un genre de jeu très simple à prendre en main. Les attaques sont automatisées et vous devez juste vous déplacer pour éviter de vous faire toucher par les ennemis. Cela paraît simple de prime abord, mais face à des ennemis de plus en plus nombreux, vos choix de mouvement vont devenir cruciaux ainsi que les builds que vous allez construire.
Malheureusement, REMEDIUM : Sentinels a un contenu pas très fourni en améliorations et vous allez vite faire le tour des possibilités du jeu. Vous avez une guêpe qui attaque les ennemis, une vague qui fait des dégâts de zone, une mine, des missiles, un appât, une chaîne qui attaque les monstres en masse, une mitrailleuse… et c’est tout.
Nous pouvons aussi améliorer notre vitesse, nos dégâts et le nombre de XP obtenus, mais nous nous retrouvons très rapidement avec le même build. De plus, nous ne gagnons pas automatiquement de l’expérience quand un monstre est tué, ce qui rend les parties lentes ou nous terminons au niveau 15.
En général, le rythme du jeu est lui aussi assez lent et peu dynamique, et soit nous nous ennuyons, soit nous n’avons pas assez de contrôle sur les évènements pour s’amuser. Il y a bien des transmutations pour transformer nos armes une fois qu’elles arrivent au niveau maximum, mais il faut presque un miracle pour faire réussir à monter une arme à ce niveau.
Et au gameplay poussif
Nos personnages se ressemblent et ont quasiment tous la même capacité de base, ce qui rend le jeu d’autant moins captivant. Le bestiaire est très limité avec pas plus de six monstres. Forcément, avec ce manque de contenu et de profondeur, le jeu finit par être assez plat.
C’est dommage, car REMEDIUM : Sentinels possède des ingrédients intéressants. Plusieurs maps, plusieurs personnages que l’on peut améliorer, des mutateurs, des améliorations générales… Mais il manque cruellement ce petit sel qui fait la réussite des autres « vampire like ».
Les combats sont loin d’être épiques et les parties ne nous procurent pas ce sentiment de plaisir par rapport à d’autres titres du genre. La troisième map nous propose même un combat de boss qui n’est ni difficile, ni intéressant, où il faudra attendre une dizaine de minutes sans faire grand-chose pour pouvoir le tuer et remporter la partie.
Le prix de cinq euros est bien sûr raisonnable pour son contenu. À vrai dire, c’est le prix de tous les « vampire like » du marché. Libre à vous de prendre ce jeu, tout en sachant qu’il existe donc de meilleures expériences pour le même prix. Peut-être que REMEDIUM : Sentinels repose un peu trop sur son côté « spin-off » pour réussir à nous teaser sur le prochain jeu du studio.
Les graphismes ne sont pas très réussis. Ils semblent moins bons sur la Nintendo Switch que sur PC. Si la direction artistique semble intéressante, les décors ne sont pas très détaillés et les cartes ne sont pas très jolies. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas quelque chose « d’important » dans ce genre de jeu qui repose avant tout sur son gameplay. La bande-son est intéressante même si elle n’est pas exceptionnelle.
Le jeu est intégralement traduit en français, et il y a quelques bugs en bout de map (notre personnage peut tomber de la carte). Le jeu est aussi précis en mode docké qu’en mode portable.
Conclusion
Dans l’univers impitoyable des « vampire like », REMEDIUM : Sentinels fait office de vilain petit canard. Le gameplay, malgré de bonnes idées, est très lent. Il n’y a pas beaucoup de builds possibles, le bestiaire est limité, et nous nous ennuyons à répéter les mêmes parties en boucle. Les graphismes ne sont pas exceptionnels non plus.
LES PLUS
- Les bases du vampire like
- La possibilité d’améliorer son personnage
- Quelques bonnes idées de-ci de-là (la transmutation par exemple)
LES MOINS
- Un rythme très lent
- Peu de builds
- Bestiaire limité
- Peu de choix dans sa partie
- Les personnages ont globalement la même compétence
- Quelques bugs
- Des graphismes pas exceptionnels