Un titre qui nous rappelle que nous ne sommes que des bêtes civilisées ! Une image de présentation avec un nounours badass ! Franchement nous ne voyons comment le titre de ColloseusX pourrait être meilleur. Et bien simplement en changeant/modifiant/améliorant/oubliant tout le reste. De son principe à son interface et passant par ses fonctionnalités et son absence de fonctionnalités aussi, rien ne va dans Animality et voici pourquoi.
T’en veux pour ton argent ?
Et commençons ce test par un aspect pécuniaire. Cette Nintendo Switch Version de Animality arrive sur l’eShop au tarif de 5 €. Pas de quoi fouetter un canard à trois pattes nous diront les plus dispendieux. Sauf que le même jeu, bien mieux fini, mais nous y reviendrons ultérieurement, est disponible, accrochez-vous à vos dessous en dentelles, spéciale dédicace au chef, à 0,37 € sur PC. Okay, c’est une promo. Mais comme le jeu est en promo tous les deux mois et que son prix de base est de 2 €, comment justifier ce +150 % pour notre version Switch ?
Et bien c’est simple, cette hausse prix se justifie par le travail qu’il a fallu faire pour rendre le titre encore plus pénible que sur PC. Et cela commence dès le menu. Ouah, on peut choisir notre avatar ! Il y a un nounours, un élan mignon et si on va plus loin, il y a même un panda. Hein ? Mais pourquoi quand je suis sur le panda, je ne peux plus lancer le jeu ? Quoi, il faut que je revienne sur le nounours de base ! C’est une blague ? Non, non, lorsque nous faisons défiler les costumes, qui ne changent rien au jeu et sont purement cosmétiques, nous ne pouvons plus démarrer une partie avant d’être revenus sur le costume de base. Dès le menu, le jeu te fait comprendre qu’il ne vaut mieux pas le lancer.
Alors nous revenons à notre avatar de base et lançons la première partie. Et nous nous retrouvons face à un runner deux voies. Voilà. C’est tout. Fini. Basta. Rien de nouveau sous le soleil. C’est le degré zéro du gameplay et il y en a pléthore sur les divers appstore à gratuit c’est pas cher. Pas d’histoire, rien d’autre à faire que d’appuyer sur une touche pour changer de voies. Alors nous n’avons rien contre les jeux au gameplay simple. Mais qu’il soit un minimum réfléchit et pas juste un truc pondu en dix minutes.
Ailleurs, l’herbe est plus verte
Prenons Summer Catchers, un runner qui nous offre une petite histoire mignonne et un gameplay simple, mais efficace. Prenons Missile Command Recharged qui nous offrait un vrai challenge, mais avec des partages de scores. Même Chameneon, dont le système de deux voies est identique, proposait bien plus de diversité que ce pauvre Animality, dont toutes les parties seront toujours strictement les mêmes et dont nous n’aurons même pas la satisfaction de pouvoir nous comparer aux autres joueurs du monde entier. Un mode deux joueurs vient bien titiller notre intérêt, mais là encore le gameplay est tellement ridicule qu’après la première confrontation, nous éteignons la console.
Mais peut-être sommes-nous trop méchants. En effet, cette version Switch comporte deux mini-jeux supplémentaires. Dans le premier, nous devons trouver trois petits canards, et non jaune, dans une multitude d’animaux se déplaçant. Les gains possibles seront de 200 pièces, ce qui est énorme et forcément, le challenge est à la hauteur, surtout lorsque le testeur est daltonien. Dans ce cas de figure, vous pouvez oublier directement ce mini-jeu. Le suivant est encore plus triste puisqu’il consiste à choisir un personnage parmi huit, puis de regarder une course entre ces huit concurrents sans jamais pouvoir intervenir. Si vous pensiez que nous avions atteint le degré zéro du gameplay avec la partie runner, ColloseusX a trouvé le moyen de tomber encore plus bas.
D’un point de vue graphique, c’est du pixel art extrêmement générique qui tourne en boucle sans jamais se renouveler et pour la bande son c’est idem. La prise en main ne souffre d’aucun problème vu le peu de gameplay, notons que nous pouvons jouer à Animality en mode tactile. Ce qui nous renvoie au fait que des centaines de titres gratuits font mieux gratuitement sur smartphone.
Conclusion
Soyons clairs, Animality n’a absolument rien à faire dans une quelconque ludothèque. Son principe de runner n’est jamais souligné par aucune narration, aucune couche de gameplay supplémentaire n’est présente, aucun partage de score en ligne n’est offert et sa bande-son et ses graphismes sont la définition même de générique. De plus son menu mal optimisé et son prix nous font bien sentir que cette Nintendo Switch Version n’est là que pour remplir le porte-monnaie de son créateur. Bref, un jeu à éviter.
LES PLUS
- Dès le menu, nous comprenons que le jeu ne veut pas de nous
- Le gameplay est simple à comprendre
LES MOINS
- Aucune narration
- Aucune mécanique de gameplay
- Des graphismes qui ne se renouvellent jamais
- La bande-son est toujours la même
- Le menu qui nous empêche de démarrer une partie, c’est sympa
- La hausse de 150 % du prix Steam hors promo, c’est cadeau
- Aucun partage de score
- Le mode deux joueurs est anecdotique
- Même les mini-jeux se moquent de nous