Il existe des petites pépites qu’on ne voit pas spécialement venir. De jolies artwork, une description qui nous rappelle le jeu de plateau qu’on saupoudre de roguelite et on mélange. Le tout nous donne Oaken, une petite pépite indépendante qu’on aime découvrir sur notre Switch. Alors, préparez-vous à rentrer dans un univers onirique, c’est parti pour Oaken !
Il faut suivre son mentor
Nous sommes la Damoiselle, un être frêle et fragile, un esprit de la nature, qui s’apparente à un enfant qui vient de naitre. C’est normal nous étions en sommeil depuis des années, notre Mentor nous a sortie de cette douce étreinte car l’heure est grave, le grand Chêne est mort, et c’est donc toute la forêt qui est menacée !
Le jeu vous propose un tutoriel qu’il serait plutôt dommage de zapper. C’est une petite partie, une dizaine de niveaux, mais qui sont plus que bienvenues pour prendre en main les mécaniques du jeu. Si vous êtes familiers des jeux de plateaux, ou bien de roguelite de cartes comme Slay The Spire, vous arriverez rapidement à prendre vos marques, mais il y a pléthore de mots clés et des mécaniques de jeux diverses qui vont vous prendre quelques instants à bien tous les digérer.
Vous aimez les jeux de plateaux ?
Assez classique pour les fans de jeux vidéo, notamment de stratégie, le plateau est constitué de multiples cases hexagonales. L’avantage c’est que dans ce cas-là le plateau peut être un peu modelé au besoin du jeu.
Il y a un petit côté deckbuilding en plus de tout ça, ils vont constituer vos sorts et surtout vos compagnons ! Vous allez donc régulièrement pouvoir augmenter votre deck en y ajoutant des sorts et des compagnons, chose qu’il ne faut pas hésiter à accepter, car selon votre style de jeu des malus importants peuvent arriver. Nous allons revenir dessus.
Votre histoire se déroulera comme dans un Slay The Spire, vous aurez des embranchements avec des choix à suivre, la voie que vous allez choisir va être plus ou moins compliquée, c’est donc à vous de choisir ce qui vous intéresse le plus. Vous aurez des combats axés sur la défense, axés sur l’attaque ou alors normaux. Chacune de vos journées se terminera par un combat de boss qui sera du coup plutôt classique.
Entre tout ça vous tomberez sur des moments plus calmes pour obtenir de nouveaux sorts/cartes.
Des affrontements complets !
Comme dit plus tôt, vous aurez le choix entre deux modes pour vivre votre aventure : Détente et Périple. Si la première vous permet de vivre le jeu de manière agréable et sans trop de difficulté, la seconde va corser le jeu, mais c’est comme ça que les développeurs ont réfléchi leur jeu.
Ce mode va limiter votre capacité à recommencer en cas de défaite, mais surtout va empêcher vos unités d’être invoquées plusieurs fois au cours d’une partie !
Car oui, le gameplay est alors un peu calqué sur ce que pourrait nous proposer un Hearthstone. Nous allons avoir besoin de mana. Vous commencerez avec 3 et par la suite vous en aurez 1 supplémentaire maximum par tour. Une créature au départ vous coûtera de 2 à 4 manas. Les sorts sont souvent autour de 3 au départ. Là encore, à vous de bien choisir. Lors du début du combat, il y aura du coup juste votre arbrisseau sur la carte, il faudra alors invoquer des alliés pour survivre et vous protéger. Mais vous aurez aussi à votre disposition plusieurs éléments qui vous aideront, votre héros déjà a plusieurs pouvoirs, chacun coute 1 d’énergie, vous allez pouvoir soigner une unité proche, attaquer un ennemi dans votre champ de vision ou encore rendre la case à votre couleur ce qui aidera potentiellement de futures unités.
Mais attention, nous vous en parlions il y a quelques secondes, mais il y a un malus d’invocation une fois qu’une unité a été invoquée, si elle meurt vous pourrez la réinvoquer, mais avec un malus. Ses points de vie maximum sont réduits presque définitivement… oui je dis presque, car chaque affrontement va vous rapporter des Poudres Lumi. Une monnaie un peu fourre-tout du jeu, elle permet à la fois d’améliorer nos unités ou de s’en servir pour purger un malus d’un allié d’où le presque définitivement de tout à l’heure.
Ce sera alors une grande aide pour vous de les évoluer, pour obtenir toutes les Poudres Lumi pour y arriver vous aurez alors la possibilité de réussir des objectifs secondaires lors de vos différentes missions, heureusement vous n’aurez pas de malus en cas d’échec, mais vous serez grandement récompensé en cas de réussite ! Vous pourrez aussi obtenir des lucioles, qui une fois mise sur une unité lui octroiera un bonus de statistiques permanentes, vous pourrez par exemple donner de la régénération de points de vie à une unité qui n’en avait pas au départ.
On tourne un peu vite en rond
Malgré toutes les bonnes choses dans le jeu, on tourne rapidement en rond. La mécanique s’apprivoise finalement assez rapidement et le nombre de créatures ne suffit pas à renouveler réellement l’expérience. Pire, les mentors qui sont des pouvoirs uniques, sont finalement assez peu impactant. La seule chose qui permet réellement de changer un peu le style c’est quand on termine un monde et qu’on nous propose un bonus, comme par exemple rendre notre personnage capable d’attaquer de loin, ce qui est alors vraiment un changement dans notre style.
Si notre Damoiselle permet d’avoir un gameplay un peu plus axé autour des invocations de créatures, nous aurons aussi la possibilité de débloquer au fur et à mesure du jeu un second personnage Kidu, axé autour du feu, il est bien plus offensif via les sorts. Ils vont avoir l’aide de gardiens qui vont être leurs pouvoirs supplémentaires, cela va aussi influencer votre deck de départ. Malheureusement ça ne suffit pas à totalement changer la boucle de gameplay. Chaque mission va consister en 3 chapitres (avec 6 différents au total). Le jeu est d’ailleurs un peu simple au niveau du deckbuilding, si une carte ne nous plait pas, nous pouvons la recycler depuis le menu, en plus de nous aider cela va nous offrir de la Poudre Lumi. La partie deckbuilding est donc largement simplifiée.
On peut en revanche compter sur une direction artistique magnifique, tous les artworks dessinés à la main regorgent de détails et sont tout simplement sublimes. Le jeu en lui-même, bien qu’un peu pixelisé, est globalement très chatoyant et agréable à l’œil, on mettra juste un bémol sur les créatures, qui sont assez difficiles à distinguer les unes des autres.
Les musiques sont aussi totalement en adéquation avec le titre, bon comme souvent on finit par ne plus vouloir les entendre par lassitude, mais il faut quand même souligner qu’elles sont totalement dans le thème.
Le gros point noir c’est sûrement la maniabilité, un peu chaotique sur Nintendo Switch, on galère souvent à cibler ce que l’on veut réellement, se déplacer sur le plateau n’est pas forcément très simple. On arrive aussi rapidement à s’énerver quand on essaye d’attaquer à distance.
Cependant l’accessibilité est bien présente dans le menu, nous pouvons améliorer la netteté du texte, accélérer le jeu, il est bien sûr tout en français et surtout un glossaire est disponible en permanence, il n’est certes pas dans l’ordre alphabétique, mais il est complet et permet de comprendre chaque petit mot présent sur les cartes, car les informations ne sont pas toujours évidentes, comme un personnage tireur qui se déplace ne peut plus attaquer à distance.
Conclusion
Oaken fait partie de ces petits jeux indépendants qui vous surprennent. Son aspect onirique qui s’inspire de l’univers celtique est vraiment très agréable, que ce soit au niveau sonore ou visuel. De plus ses mécaniques qui mélangent le roguelike, le roguelite, le jeu de plateau et le deckbuilding font que tout est plutôt agréable et bien fait. On regrettera une lassitude qui s’installe un peu trop rapidement, les parties finissent rapidement par trop se ressembler, cependant le jeu est d’une grande qualité quand même. Sans être trop difficile, il propose quand même pas mal d’options pour s’adapter à tout le monde, un mode détente, un mode périple et par la suite un moyen d’augmenter la difficulté de certains aspects à votre guise.
LES PLUS
- Un univers celtique magnifique
- Des artworks de toute beauté
- Une ambiance musicale qui colle au titre
- Une difficulté qui s’adapte à vos besoins
- Un aspect jeux de plateau réussi
- Un mélange de gameplay qui fonctionne relativement bien
- Deux personnages vraiment différents à jouer
LES MOINS
- Malheureusement seulement deux personnages
- Les guides n’influencent pas assez le jeu pour changer le gameplay
- Une lassitude qui s’installe un peu trop rapidement
- Une maniabilité un peu compliquée parfois