Une fois n’est pas coutume, on remercie l’éditeur Devolver d’exister, s’il y a bien un éditeur qui est là pour tous les projets un peu bizarre au niveau scénario, le tout saupoudrer d’un pixel art de folie, c’est bien eux. Et cette fois-ci ils ont épaulé, voir même racheter, le studio Doinksoft, qui nous avait gratifiés du super Gato Roboto et qui nous propose maintenant Gunbrella, un platformer-shooter d’aventure avec une histoire bien barrée. Alors préparez votre plus beau parapluie, éventuellement du scotch pour y coller un fusil à pompe et c’est parti pour Gunbrella !
You can stand under my Gunbrella
Vous êtes Murray, un homme à la barbe grisonnante qui possède une arme quelque peu non-conventionnelle : un Gunbrella. Comme son nom l’indique c’est une contraction entre Umbrella (parapluie) et Gun (pistolet), le tout nous donne donc un …. Parapluistolet ! Oui, on le sait, les développeurs auraient dû nous appeler pour la traduction française. Vous êtes donc aux commandes du meilleur des deux mondes, vous pouvez tirer avec votre arme, c’est un fusil à pompe, et vous pouvez planer, prendre de la hauteur, pas mal de choses plutôt intéressantes. Dans votre besace, vous avez aussi des bottes qui permettent de rebondir sur les murs pour faire du walljump.
L’histoire est plutôt simple au départ : vous cherchez à vous venger du meurtre de votre femme et de la disparition de votre bébé. Cependant, vous n’avez aucune réelle info en dehors de l’arme laissée par le tueur : le Gunbrella.
Au cours de votre périple, vous allez voir tout un tas de personnages différents, vous voyagerez entre différentes villes à l’aide de train, qu’il faille la plupart du temps réparer ou alors obtenir un billet. Vous allez donc au départ vous battre plutôt contre des créatures un peu mutantes comme de grosses grenouilles ou des goulledogue. Mais rapidement vous rencontrerez une cabale effrayante, sorte de secte qui vénère un dieu ancien. Il faut donc se battre contre des humains armés, des monstres, mais aussi des créatures maléfiques un peu étranges.
Ella, Ella, eh, eh, eh
Gunbrella ne brille pas réellement par sa surprise de gameplay, on est dans du platformer-shooter tout ce qu’il y a de plus classique, le personnage se déplace latéralement, et verticalement. On vise en bougeant, on peut tirer soit avec la gâchette, soit avec une touche, pareil pour sauter. C’est plutôt simple à prendre en main.
Le personnage est plutôt maniable même s’il a parfois une inertie un peu bizarre. Mais surtout l’utilisation du Gunbrella pour les déplacements est hyper importante, orienté vers le haut il donne un coup de boost à votre saut pour atteindre des lieux élevés, on peut aussi l’utiliser pour se déplacer plus vite, mais aussi pour se défendre, si on se défend au dernier moment alors on renvoie le coup à l’ennemi. Mais, car il en haut un de temps en temps, la vision est un peu embêtante, elle est « fixe », droite, gauche, haute, et diagonale, pas d’entre deux, c’est donc peu maniable, d’ailleurs il aura tendance à tiré en diagonal quand on essaye de viser en haut.
Les décors, cependant, sont excellents, lisibles en permanence, on appréciera de petites choses comme les lanternes qui sont explosibles pour faire du feu. Chaque environnement est différent, tout en gardant cette ambiance de « noir punk », on à un aspect un peu polar année 30 couplée à un steampunk lié à l’utilisation du train comme moyen de locomotion. L’ambiance est superbe, tout comme les arrangements musicaux qui fonctionnent très bien.
La difficulté est étrange, un peu trop facile au départ, le jeu possède énormément de checkpoint et d’autosave, c’est une bonne chose. Mais à un moment donné, un twist va apparaitre dans le jeu et subitement il prend un pic de difficulté assez élevé d’un coup, ce n’est pas impossible, mais c’est surprenant le jeu nous avait habitué à beaucoup de facilité, à tel point que les boss jusqu’ici ont été faits en 1 ou 2 essais.
Conclusion
Gunbrella est une réussite, comme souvent avec Devolver ils ont du flair pour sentir les petites pépites indépendantes. Étant un simple jeu solo, il marquera sûrement moins les esprits qu’un roguelite, mais il reste très solide sur ses appuis. Une ambiance de folie, un gameplay qui fonctionne bien, une narration plutôt bonne, un pixel art de dingue et le tout accompagné d’une ambiance sonore et musicale au poil. Si vous aimez les productions Devolver, on ne peut que vous conseiller ce mélange d’ambiance réaliste et de sectes mystiques.
LES PLUS
- Une superbe ambiance « noir punk ».
- Une unique arme qui nous permet à la fois de nous déplacer et d’attaquer.
- Un pixel art de folie.
LES MOINS
- Imprécision dans les tirs.
- Une inertie un peu étrange parfois.
- Il faut aimer l’ambiance.
- Une difficulté croissante avec un pic un peu élevé à un moment donné