Born of Bread n’a pas encore de date de sortie, le jeu est en développement depuis fin 2017. L’éditeur est Dear Villagers et le développeur est WildArts Studio Inc. Dear Villagers dont on a déjà parlé grâce à Revita un excellent rogue like, c’est un studio situé en France à Montpellier. Plug In Digital est la boîte internationale de l’éditeur. WildArts Studio Inc. est situé au Canada se disant être français canadien, ils ont commencé au début 2016 sur un jeu d’horreur à 2 personnes. Aujourd’hui ils sont une petite équipe de 5 personnes dont Chi-chi le chien pour le support moral.
Gabriel le directeur artistique a bien voulu répondre à quelques questions pour mieux connaitre WildArts Studio :
- H) J’ai vu que votre premier projet date de début 2016 avec une équipe de 2, quand est-ce que Wildart a été créé ? Est-ce que c’est parti de ce projet en 2016 ?
- G) – Oui, on a décidé, moi-même et mon fiancé Nicolas, de lancer notre propre studio en 2016 alors que l’on était encore à nos études. On a créé un petit jeu d’horreur dans nos temps libres, et on a pu se dédier à temps plein seulement qu’en 2021 !
- H) Le premier aperçu en animation de Loaf ou Tipain était une « interview » du héros en 2018, mais le début du projet Born of Bread date de quand ?
- G) – On a commencé à réfléchir à ce projet pas longtemps après avoir lancé Helltown, donc vers la fin de 2017.
- H) Loaf/Tipain a été inspiré d’un personnage, d’une histoire ou même d’une anecdote ?
- G) – Depuis le tout début, on savait qu’on voulait faire un RPG et une de nos idées était de s’inspirer des personnages en carton de certains jeux de société. En gribouillant des personnages, j’en ai dessiné un super simple et mignon qui est éventuellement devenu Loaf !
- H) Ça fait un peu plus de 5 ans que vous êtes sur le projet avec une petite équipe de 5 personnes. Qu’est-ce-qui vous a permis de « survivre » en termes de finance et qui ou quoi a permis de faire vivre Born of Bread ?
- G) – De 2017 à 2021, moi et Nicolas travaillions sur la planification et la « standalone demo » durant nos temps libres, alors que la semaine on avait chacun un emploi. C’est grâce au financement de Dear Villagers qu’on a pu se lancer à temps plein dans cette aventure, engager notre level designer et artiste 3D, et avoir eu la chance de travailler avec pleins de gens super talentueux, notamment pour l’écriture, la musique, le son, et des éléments de programmation.
- H) Qu’est-ce que vous attendez de votre jeu ? Qu’il devienne le Paper Mario indépendant ?
- G) – On n’a pas développé Born of Bread avec le but de faire un « spiritual successor », mais on tenait tout de même à évoquer des sentiments similaires à ce que les joueurs ont ressenti pour la première fois en jouant aux Paper Mario originaux. Il y a plusieurs éléments de gameplay qu’on a remixés, et on espère que Born of Bread saura évoquer de la nostalgie tout en ayant sa propre identité. Pour ce qui est de la suite, on verra ! En tant que studio, on a beaucoup d’aspirations et on aimerait toucher à pleins de genres et de thèmes !
- H) Pour finir, qu’est-ce que vous aimeriez dire à ceux qui hésitent à prendre le jeu ?
- G) – Que vous soyez là pour l’histoire, l’exploration, ou le combat, on croit que vous trouverez quelque chose à aimer dans Born of Bread ! On a mis beaucoup de cœur dans ce projet et on espère sincèrement que ça vous plaira. 🙂
Voilà, vous avez un petit aperçu du parcours du studio pour Born of Bread et évidemment nous remercions Gabriel d’avoir répondu à nos questions.
Histoire
Des explorateurs assez spéciaux découvrent des ruines avec des sarcophages, selon les remarques d’un local il serait possible d’être maudit en ouvrant ces boîtes fermées.
Que nenni dit l’un des explorateurs, s’il est maudit par un être maléfique ça sera une expérience intéressante. Ouvrant bêtement les sarcophages, ils découvrent une bande d’adolescents maléfiques dirigés par Fripon. Avec sa voix menaçante, il demande la localisation des pierres solaires, les explorateurs répondent par des questions. Insatisfaite, la bande d’affreux se dirige vers le château ayant ressenti une pierre solaire dans les environs.
Un cuisinier du nom de Papa Dufourneau doit faire un repas pour la reine et à l’aide d’un livre bien étrange, il prépare la recette qui donnera la vie à son délicieux pain. Devenu un véritable papa, Papa Dufourneau habile son « pain » qu’il appellera Tipain (le protagoniste) et il repart faire le repas de la reine. Quelques moments plus tard, Tipain et Papa Dufourneau se retrouvent en face de l’agaçante reine du royaume, malheureusement Fripon ressent la pierre solaire récemment acquise par Tipain et casse la baraque pour l’obtenir. Après un combat expéditif contre Fripon qui n’aime pas recevoir des coups, vous vous retrouvez d’un revers de main dans une forêt et vous incarnez Tipain armé de la fidèle louche de papa.
Vous rencontrerez moult péripéties, mais nous allons rester très vague afin de vous laisser profiter au maximum du récit.
Les méchants adolescents sont merveilleusement bien amenés, Lindt le 1er compagnon est terriblement attachant et même Tipain & Papa Dufourneau ont une relation croustillante à suivre.
Vous commencerez le jeu et vous serez déjà imprégné de son récit, la suite est une succession d’humour, de jeux de mots, de récit presque épique et de moments touchants. Les nombreux dialogues sont tous assez drôles, intéressants et chaque PNJ que vous rencontrerez (le jeu l’explique) auront plusieurs dialogues si vous leur parlez à plusieurs reprises. Il y a tant à dire, mais surtout tant à découvrir qu’il vaut mieux se taire afin que vous puissiez profiter un maximum de cette formidable aventure.
À peine né qu’il utilise les ustensiles aux combats
Si vous avez vu un trailer quelconque vous saurez à quoi vous attendre, mais ici on est dans un RPG à la Paper Mario N64/GameCube. Vous avez des points de vie, des points courages et des points de résolutions. Vous pourrez augmenter chacune de ces statistiques en montant de niveau et même augmenter la taille de votre sac et le nombre de bénédictions équipables. Les PV n’ont rien de particulier à part qu’à zéro c’est la mort et on reprend à la dernière sauvegarde. Les points courages sont la « mana » de la commande « attaque » que vous et vos alliés utiliseraient. Les points de résolutions permettent d’utiliser la commande « spéciale » qui est unique à chaque personnage, l’une d’elles permet de se faire cuire pour augmenter sa défense. Les bénédictions permettent toute sorte de choses : augmenter vos PV ou afficher les faiblesses des ennemis et bien d’autres (au moins 52 bénédictions différentes).
Tipain trouvera diverses armes au cours de l’aventure qu’il pourra équiper avec son sac à dos Tetris. Vous avez un certain nombre de blocs d’inventaire et chaque arme prend un nombre de bloc, si vous arrivez à les placer dans l’espace limité du sac vous pourrez les utiliser en combat sinon vous devrez vous en passer jusqu’à avoir assez de place. Vos alliés débloqueront aussi de nouvelles attaques au cours de l’aventure, mais ils pourront utiliser un arbre de compétences pour obtenir des attaques supplémentaires.
Pour obtenir les PDC, il faudra amener les enfants de la gardienne du sanctuaire appelé « ??? » en les trouvant dans la carte. D’ailleurs vous vous déplacerez toujours avec vos compagnons qui vous suivront à la trace.
Vous pourrez marcher, courir, sauter, frapper et utiliser la compétence de votre allié en dehors des combats. Frapper un ennemi permettra d’obtenir un coup gratuit sur le monstre et l’inverse peut arriver s’ils vous prennent par surprise. Chaque allié a une compétence utile, Lindt (qui sera le seul dont nous parlerons ici) peut creuser le sol afin de déterrer des objets souvent enfouis sous des tas de boue et divers cailloux en travers de votre chemin.
Finalement parlons des combats, vous pouvez faire plusieurs actions. Attaque, Spéciale, Défendre, Article et Fuir. L’attaque permet d’utiliser les coups infligeant des dégâts qui utilisent des PC (Point courage), Spéciale permet d’obtenir des bonus passifs utilisant des PDR (Point De Résolution). Défendre permet de réduire les dommages à zéro et de récupérer des PC si vous appuyer sur A au moment où vous recevez un dégât. Article vous permet d’utiliser des objets dans votre inventaire (du soin, de la régénération de PC, des PDR et d’utiliser des objets qui infligent des dégâts). Fuir permet de… fuir, si vous appuyez rapidement sur A et vous perdrez un peu d’argent en conséquence. Il faut bien réfléchir à ce que vous faites puisque la mort peut facilement arriver.
Le jeu marche pas mal comme Paper Mario, plein d’action avec un timing. Si vous avez le timing pour taper, vous augmentez les dégâts, ou si vous appuyez avant de recevoir un coup vous réduirez les dégâts. Une action est un mini-jeu dans le jeu et chaque action a son mini-jeu à réussir pour maximiser les dégâts ou se défendre. La plupart des dégâts seront subis par Tipain étant en première ligne de mire lors d’un combat. Vous pourrez changer de place avec votre compagnon afin qu’il se fasse tabasser à votre place, suivi de l’utilisation de la commande Défendre sinon ça ne fonctionne pas et Tipain reprendra sa place à la fin du tour du compagnon.
Malgré les nombreuses explications il y a encore quelques mécaniques à découvrir, nous reparlerons de ces dernières lorsque le jeu sortira.
La 2.5D maîtrisé accompagnée d’une ambiance géniale
Le jeu est très beau avec sa 2.5D avec les skins des personnages en 2D et ses décors en 3D qui sont réussis avec beaucoup de jeux de lumières et d’ombres. Les animations sont réussies, très détaillés et nombreuses. Il y a quelques animations réutilisées, mais ça serait pinailler vu qu’il y a énormément d’animations uniques.
Les musiques sont ultra prenantes, que ce soit lorsqu’on se promène dans les différents lieux ou lors des combats où vous passerez une grosse partie de votre temps. Le sound design est présent et il fait ce qu’on lui demande, quand vous réussissez une action on se sent récompensé.
Bêta build = bug, mais pas d’inquiétude
Eh oui nous avons pu expérimenter des bugs plus ou moins importants, la majorité sont mineurs, comme lorsque le compagnon ne bouge plus et est automatiquement téléporté constamment. Le plus gros bug à l’heure que nous avons expérimenté n’est arrivé qu’une fois seulement en 5h de jeu.
Nous parlions à un PNJ et un ennemi nous poursuivait, il a réussi à attaquer ce qui a lancé le combat, et nos personnages se sont mis à bouger tout seul, se mettant dans le décor et impossible de faire quoi ce soit. Pas d’inquiétude les développeurs sont à l’écoute et ils proposent d’expliquer le bug à, pour ceux qui ont accès à la bêta ou qui ont joué à la démo, sur la page Steam de Born of Bread et c’est l’un de leurs principaux travaux à l’heure actuelle.
Conclusion
Born of Bread est le futur Paper Mario N64 ou GameCube que nous attendions, certes il y a des bugs à régler, mais les développeurs sont en train de les corriger au moment même où vous lisez ces lignes (au maximum en tout cas). L’histoire est fantastique, vous vous attachez tellement vite à vos personnages et même à l’antagoniste. Le gameplay est prenant et assez simple à comprendre avec ses mécaniques propres à lui ainsi que certaines reprises d’autres jeux dont Paper Mario.
Les graphismes sont de la 2.5D maitrisée, c’est beau, il y a plein d’effets d’ombres et on ressent ce qu’ont voulu retranscrire les développeurs dans ces décors.
Les musiques sont toutes très sympas et celle des combats sont juste incroyables alors que c’est souvent la même pour des combats basiques.
Nous avons hâte de voir le produit final, à la base il était prévu pour la fin 2023, à voir s’ils vont maintenir cette date puisque la page Steam indique seulement prochainement. Nous remercions à nouveau également Gabriel qui a bien voulu répondre à nos questions et vous pouvez retrouver sa « petite » interview dans la présentation.