Bien que nombreux en Europe attendent toujours désespérément de voir arriver chez eux le 4ème jeu de la série Project Zero sorti exclusivement sur Wii, seul le remake du second opus sur la même console nous sera parvenu. Ce remake reste un des derniers jeux de la série à être venu jusqu’en Europe si on compte le spin-off Spirit Camera sur 3DS. Depuis ces deux jeux, 3 ans se sont écoulés. Annoncé l’été dernier au Japon pour une sortie surprise en Septembre dernier sur l’archipel, le cinquième opus de la série Project Zero aura fait attendre ses fans occidentaux. Nintendo a finalement décidé que Project Zero : La Prêtresse des eaux noires disponible exclusivement sur Wii U viendrait hanter nos consoles dès le 30 Octobre, de quoi vous assurer un bon Halloween cette année, ou alors un bon moment de terreur pour ceux qui décideraient de s’y essayer après cette période. En ce qui nous concerne, nous sommes contents d’être sortis vivants de cette terrifiante affaire se déroulant dans la région du Mt Hikami. En tant que rescapés de cette aventure, nous nous devons de vous avertir de ce qui vous attend sur cette montagne !
L’eau lie l’effroyable destin de trois personnes…
Une bien étrange façon de débuter mais avant de commencer cette terrifiante aventure, n’hésitez surtout pas à vous rendre directement dans les options du jeu pour paramétrer les contrôles mais surtout le doublage. Le titre vous proposant le choix entre le doublage original et anglais, pour peu que vous soyez le genre d’amateur à préférer jouer avec la VO, c’est déjà un bon premier point. On vous le signale dès le début car par défaut les voix sont en anglais et peut être que vous n’avez pas suivi les informations autour de la localisation ignorant ainsi la présence du dual audio. Dans tous les cas, c’est autour du Mt Hikami que les routes de Kozukata Yuuri, Hojo Ren et Hinasaki Miu vont se croiser. Alors que les deux premiers sont nouveaux, le nom Hinasaki évoquera sûrement quelque chose pour les fans. Il s’agit bien de la descendante de Hinasaki Miku, première héroïne de la série Project Zero. Et justement Hinasaki Miu est à la recherche de sa mère disparue quelque part dans la région du Mt Hikami, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille obligatoirement avoir joué aux précédents jeux pour commencer la série. D’ailleurs, son rôle dans le scénario global de ce cinquième opus est assez secondaire et on joue relativement peu avec elle en comparaison aux deux nouveaux mais on vous propose de revenir sur son cas plus tard. Justement, parmi les nouveaux, Kozukata Yuuri, dont le premier objectif simple est de répondre à la demande de Hojo Ren. Avec sa tutrice et mentor Kurosawa Hisoka, elle se rend dans une ancienne auberge en ruine de la région afin de retrouver un Album Photo. Yuuri vit depuis peu avec Hisoka dans une boutique d’antiquité au pied du Mt Hikami. Quelques jours après cette mésaventure dans l’auberge, Himino Fuyumi vient dans la boutique et demande des nouvelles sur une requête qu’elle a formulée au mentor de Yuuri. N’obtenant aucune réponse, la cliente décide de partir elle-même à la recherche de sa meilleure amie Haruka sur le Mt Hikami. Yuuri apprend vite que la récente disparition de Hisoka est liée à la personne que recherche Fuyumi. Alors que le soleil tombe sur la région, Yuuri part à la recherche de Fuyumi afin de la ramener au village. Quant à Ren, après avoir feuilleté l’étrange album photo ramené par Hisoka et Yuuri, celui-ci fait un rapprochement entre les photos de l’album et un cauchemar récurent probablement lié à son enfance. Il décide de partir lui-même pour l’auberge en ruine du Mt Hikami avec son assistante afin d’en apprendre plus. Comme d’habitude dans la série, la région où se déroulent les évènements du jeu, ici le Mt Hikami, est un lieu mystérieux en proie à des phénomènes surnaturels. Selon l’historique, il s’agirait d’un ancien site de culte où des prêtresses exécutaient divers rituels en rapport avec l’eau s’écoulant de la montagne. Une montagne qui serait un pont entre notre Monde et l’Outre Monde. Plus récemment, ce site faisait partie d’un projet de conversion en région attractive et touristique finalement annulé suite à un glissement de terrain. Bien entendu, il ne s’agissait pas de la seule raison. Les nombreux mythes et histoires occultes liés à ces Prêtresses font également partie de l’équation. La région ne garde désormais plus que la sombre réputation d’attirer les personnes souhaitant mettre fin à leur jour surtout lorsque le soleil disparait dans l’ombre de la montagne. Un soleil qui en se couchant au dos de la montagne attirerait les gens de son éclat rougeâtre laissant la montagne les guider vers l’Outre Monde. C’est avec ces histoires que nous démarrons les premiers chapitres de Project Zero : La Prêtresse des eaux noires. Pour autant, très vite Ren et Yuuri vont découvrir que ce qu’ils recherchent est inévitablement lié à tous ces mythes anciens sur le Mt Hikami. Ces mythes anciens sur les Prêtresses qui furent des piliers protégeant la pureté de l’eau et dont on dit que si les eaux noires venaient à inonder la montagne, cela signifierait que l’Outre Monde déferlerait sur notre Monde. Ces histoires sur les Mariages avec les Prêtresses également liés au fait d’être un pilier et rempart contre les eaux noires. En évitant de vous en dire plus sur l’intrigue du jeu, on peut néanmoins vous dire qu’elle est passionnante et on pourrait même s’avancer à dire que l’histoire peut devenir une bonne référence dans l’horreur asiatique comme les précédents opus de la série. De manière subjective, on dira qu’il y a eu plus terrifiant dans la série mais le scénario de ce cinquième opus n’en reste pas moins de très grande qualité. Malgré sa qualité et avec objectivité, on ne peut pas fermer les yeux sur certains défauts relevés sur ce scénario et sur sa progression. La progression se fait par chapitre et nous contrôlons un des trois protagonistes imposés par chaque chapitre. Dans l’ensemble, c’est très linéaire. Sauf à l’approche du final, où les phases de gameplay des trois personnages se retrouvent liées et où l’on explore avec un petit peu plus de liberté sans que cela soit forcément un Open-World. Il n’y a pas de slot de sauvegarde, cela se fait automatiquement en cours de partie un peu comme si l’on atteignait un checkpoint dans d’autre genre de jeu. Lorsque l’on charge sa partie, soit nous tombons sur le menu de sélection de chapitre à jouer qui se débloquent au fur et à mesure, soit sur une proposition nous demandant si l’on veut reprendre au dernier point de sauvegarde. C’est assez pratique de se dire qu’on peut rejouer n’importe quel chapitre terminé, mais c’est également assez frustrant si une autre personne voulait jouer et que vous n’aviez pas fini votre chapitre. Venons-en au défaut sur le scénario. Nous en parlions précédemment, mais le rôle de Hinasaki Miu et les phases de gameplay avec celle-ci sont relativement faibles comparativement aux deux nouveaux personnages. D’ailleurs, dans un des chapitres où on la contrôle pour aller rechercher Yuuri, on sent plus qu’il s’agit réellement d’un prétexte pour nous faire jouer avec elle plus qu’autre chose. Ces liens avec les deux autres personnages sont quasi-inexistants, si ce n’est quelques petites scènes peu intéressantes, n’affectant même pas sur l’histoire. Hinasaki Miu est véritablement ici que pour les fans de la série qui seront heureux d’avoir du contenu en plus sur l’histoire de l’ancienne héroïne de la série que fut Hinasaki Miku. Toutefois, bien que l’on critique le fait que les liens entre Hinasaki Miu et les deux autres personnages soient quasi-inexistants, on ne peut pas dire que cela soit véritablement meilleur entre Hojo Ren et Kozukata Yuuri. Alors même qu’ils sont censés se connaître un petit peu tout de même, Ren étant apparemment un client plus ou moins connu de Hisoka, mentor de Yuuri. Et pourtant, on ne voit quasiment jamais l’ensemble du casting s’asseoir autour de la même table pour discuter de leurs aventures sur le Mt Hikami et tirer ensemble des conclusions. Chacun mène son aventure presque sans se préoccuper des autres. Si ce n’est certains chapitres avec Ren, dont l’objectif est de veiller sur la boutique d’antiquité alors que les autres héroïnes sont endormies. Ce sont sûrement les rares chapitres et sûrement le seul personnage avec qui l’on peut sentir un minimum de lien social avec les autres. C’est dommage, les personnages sont attachants surtout Ren et Yuuri, leurs aventures ainsi que leurs histoires sont passionnantes à suivre mais cette distance, dans chacune de leur progression et les relations entre eux, rende la chose un peu absurde. Toutefois, nous parlons surtout des trois protagonistes dans l’ensemble, comme nous l’énoncions, c’est toujours aussi réussi. L’univers, les mythes sur le Mt Hikami, les mariages avec les Prêtresses, l’histoire d’autres personnages importants et inédits de ce nouvel opus voire certains déjà connu depuis bien longtemps dans la série, tout est bien développé à travers les chapitres avec de nombreuses notes, de nombreuses cinématiques ou mini-film à lire ou à voir. Réellement, Project Zero : La Prêtresse des eaux noires possède une intrigue suffisamment réussie pour être apprécié de tout amateur du genre voire même devenir une référence pour certains peut être.
Évoluant dans une ambiance terrifiante…
Project Zero : La Prêtresse des eaux noires permet à la série Project Zero de passer à la HD ! Soyons franc, sur tout le catalogue Wii U à ce jour, le jeu n’est pas des plus réussis sur le plan graphique. L’aliasing est présent et les textures ne sont pas toujours réussies. Le jeu n’en reste pas moins détaillé et se montre convainquant au niveau des décors. On se surprend par exemple à se perdre dans la forêt alors qu’en regardant la carte les chemins ne sont pas si nombreux que cela. Et puis, les personnages sont très soignés et bien modélisés. Dans tous les cas, peu importe ce qu’on en dira sur ce plan, il reste le premier passage de la série à la HD et par défaut le plus beau jeu Project Zero. Petite note technique tout de même, le passage sur Wii U, n’a pas empêché quelques chutes de Framerate surtout lorsque de nombreux éléments surgissaient à l’écran mais rien de bien méchant. L’ambiance sonore est toujours de qualité et se combine parfaitement bien à l’univers que l’on a sous les yeux. Peu de musique mais beaucoup d’effets sonores subtils dans Project Zero, et on peut vous dire que l’ambiance propre à la série est toujours présente dans ce cinquième opus. On a eu quelques moments de frayeur en arrivant près d’une falaise et en entendant le cri d’une dame retentir puis une forme spectrale tomber d’un coup devant nous. Ou encore non pas des frayeurs à proprement parler mais quelques impressions de confusion en tournant la caméra rapidement et en apercevant brièvement au bout d’un couloir des formes ressemblant à des mains sortant du sol. Pourtant en ramenant la caméra sur ce couloir et en s’approchant de l’endroit en question, nous ne voyons plus rien. Nous allons revenir sur le gameplay du jeu mais ce genre d’instant très bref d’apparition spectrale sont des éléments à photographier pour peu que vous cherchiez à obtenir plus de points. C’est encore de l’ordre du gameplay et cela n’a rien d’une nouveauté dans la série mais c’est un système que l’on met en avant car dans la série il participe à la création de cette ambiance propre à la série Project Zero. Il s’agit du bouton R qui vous permet aussi d’interagir avec certains éléments du décor et surtout saisir les objets. Pour ceux qui ne connaissent pas la série, en étant proche d’un objet, une commande d’action (le bouton R dans ce cinquième opus) apparaîtra. Maintenez-le pour avoir une scène ou votre personnage tend son bras et s’approche de l’objet en question. Cette scène n’est pas anodine, en fait, à tout moment, un bras de l’Outre Monde peut surgit pour saisir le bras de votre protagoniste et faire baisser vos points de vie. Un petit moment de stress à chaque objet ou à chaque petite scène de gameplay de ce genre. Lorsqu’un bras de fantôme apparaît, lâchez immédiatement le bouton R ou alors agitez vos deux sticks dans tous les sens. Vous le comprenez très bien, cette atmosphère pesante et ce mal à l’aise propre à la série est toujours assez bien réalisé. Toutefois, de manière moins objective peut être mais il ne nous paressait pas faux également d’affirmer qu’aussi bonne soit l’ambiance de ce cinquième opus et aussi immersif soit-il, certains opus passés nous semblait véritablement plus lourd et effrayant. Ce qu’on veut surtout dire par là, c’est que comparativement à Project Zero 2 par exemple, on n’a pas ressenti le même stress en ouvrant une porte, en tendant le bras vers un objet ou qu’on n’a pas été aussi surpris d’apercevoir les apparitions brèves de spectre dans ce cinquième opus. En fait, il serait plus juste de dire que ces apparitions et ces petits moments de stress semblaient moins présents dans cet opus Wii U. On se permet quand même de le répéter, globalement l’ambiance lourde et l’atmosphère propre à la série est bien réalisée. Simplement en comparant avec quelques autres opus de cette même série, pour nous certains jeux de la série étaient meilleurs à ce niveau.
Caméra Obscura dans les mains…
Parlons de l’un des éléments clés du gameplay de la série Project Zero, la Caméra Obscura. Alors que le prologue ne vous présentera qu’une fuite et des scènes très mystérieuses avec Hinasaki Miu, les véritables phases de gameplay démarrent directement après cela. Dans le premier chapitre avec Yuuri, Hisoka vous remettra la Camera Obscura et vous fera un didacticiel sur son utilisation. Pas d’arme à feu ou encore d’aspirateur dans Project Zero, la Camera Obscura est votre seule arme face aux phénomènes surnaturels. Il s’agit d’un Appareil Photo très spécial qui rend visible ce qui n’est pas censé l’être. Contrairement à Yuuri, en temps normal, Hisoka avoue ne pas avoir de vision sur ces phénomènes, elle ne peut que les sentir. Yuuri peut rentrer en contact avec ces phénomènes que ce soit objet ou spectre afin d’avoir une vision sur leurs histoires antérieures. Vous devinez déjà que c’est une habilité qui vous servira à progresser dans l’intrigue point sur lequel nous reviendrons. Mais pour en revenir à la Camera Obscura, si dans le jeu c’est une espèce de gros appareil photo, le passage sur Wii U vous permet de tenir l’appareil directement entre vos mains…du moins avec un effort de visualisation. Bien vu, le Wii U Gamepad est votre Camera Obscura. En appuyant sur X, vous passez en mode photo et bien que l’action soit visible sur l’écran TV, vous serez toujours amené à garder l’écran de votre gamepad devant vos yeux comme votre personnage tient sa Camera Obscura, tout simplement car la visée sera nettement plus précise et intuitive. En effet, lorsque vous passez à ce mode, s’il y a une cible à proximité, vous pourrez appuyer sur ZL pour la garder sur votre ligne de mire et prendre vos clichés. Cependant, cela demande déjà que votre objectif soit à proximité de la dite cible, ainsi plutôt que de tâtonné en regardant l’écran TV, mettez le gamepad devant vous, bougez votre manette ou usez de votre stick-R pour bien placer votre objectif et verrouiller la cible. Il ne vous restera plus qu’à presser sur la touche ZR pour prendre votre cliché. En fait, il serait plus juste de dire qu’un cercle vous permet de verrouiller votre cible mais que ces cercles ne sont visibles qu’à travers l’écran du Gamepad. Pourquoi prendre des photos ? C’est bien la question que vous vous poserez sûrement si vous ne connaissez pas la série. Et bien, cela vous aidera parfois à progresser et comprendre l’histoire en révélant des objets qui ne sont plus visibles sur « notre monde ». En prenant des clichés sur certains phénomènes paranormaux vous pourrez révéler un objet ou obtenir quelques indices sur la démarche à suivre pour avancer. Cependant, on vous le disait précédemment, la Camera Obscura est surtout votre seule arme face à tout ce qui vous entoure. Prendre des clichés funèbres capture l’âme des défunts. Ainsi, face à des esprits hostiles, votre seule issue sera parfois de vous battre en capturant leur âme avec votre Gamepad. Il serait bien trop facile de pouvoir capturer ces âmes au premier cliché, les spectres ont des points de vie et il s’agira de les réduire à zero pour vous en sortir. A ce niveau, le Gamepad rend l’expérience plus immersive que jamais mais on avouera également que les fans de la première heure reprendront rapidement leurs repères. C’est-à-dire que la majeure partie des mécanismes des précédents opus liés à la Caméra Obscura sont de retour. Ainsi, vous avez plusieurs variétés de film photo que vous achetez en début de chapitre ou que vous trouvez durant votre exploration. Contrairement au film photo standard que vous pourrez utiliser à l’infini, les autres films photos infligent plus de dégâts aux spectres mais les stocks sont limités par la quantité achetée et/ou trouvée. Inutile de dire que vous pouvez changer de film en plein combat, il s’agit simplement de presser le côté gauche ou droit de la croix directionnelle. Vous avez également la possibilité de prendre des « clichés spéciaux » via des objectifs à effets particuliers que vous pouvez équiper. Les objectifs sont classés dans trois catégories selon leurs effets. Il y a ceux qui ont des effets offensifs, le plus connu par exemple est l’objectif « Repousse » qui renforce votre capacité à repousser les spectres que vous avez pris en photo. Il y a des Objectifs à effet de soutien comme l’objectif « Restauration » qui restaura une partie de votre vie selon les dégâts infligés à vos adversaires. Puis des Objectifs de paralysie comme l’objectif « Gel » qui ralentit les spectres touchés par votre flash. Notez que chaque objectif spécial consomme une certaine quantité de « Pouvoir Spirituel », une jauge d’énergie de 1 à 100 points. Pour remplir cette jauge, il faut prendre des clichés de fantôme. On peut dire que l’énergie que vous capturez à chaque cliché se convertit en « Pouvoir Spirituel », ou du moins une partie de celle-ci. Une fois que la quantité nécessaire de « Pouvoir Spirituel » est amassée, il vous suffit d’appuyer sur R pour prendre un «cliché spécial ». Vous pouvez équiper jusqu’à 3 objectifs spéciaux en même temps tout en switchant entre eux en plein combat.
Pour switcher entre vos 3 objectifs en combat il s’agit juste de presser en haut ou en bas de votre croix directionnelle. Vous avez aussi un radar évaluant le danger qui vous guette, dès que la boule rouge clignote sur l’objectif de votre Gamepad, c’est que le spectre vous attaque. Prendre un cliché à ce moment enclenchera un mécanisme qui vous permettra dès cet instant et sur un délai très court d’enchainer les shoots sans attendre la fin du chargement de votre film. C’est dans ces moments qu’il faut en profiter pour shooter et amasser du « Pouvoir Spirituel » ou faire bon usage de ses « clichés spéciaux ». Et puis, notons que chaque cliché réussi vous rapportera une certaine quantité de point. Ces points vous permettront d’effectuer vos achats en début de chapitre ou d’améliorer votre Camera Obscura sur différents aspects comme sa portée ou sa puissance. Mais ces points vous permettent également d’améliorer vos différents objectifs spéciaux notamment de réduire leurs consommation en « Pouvoir Spirituel » ou encore de renforcer leurs effets de soutien. Tout cela est loin d’être nouveau mais on s’est permit de les énumérer pour les éventuels nouveaux qui n’ont pas connaissance de cela. Toutefois même pour les habitués, on peut vous garantir que l’immersion grâce au Wii U Gamepad est sans précédent. Certains pourraient trouver à se plaindre en disant que face à de nombreux spectres et dans un environnement restreint comme un couloir, la maniabilité devient difficile voire lourde… On vient de vous dire que l’immersion grâce au Wii U Gamepad est sans précédent, imaginez-vous dans un lieu lugubre plein de fantômes que vous ne pouvez voire qu’à travers l’objectif de votre appareil photo. Il va sans dire que les buissons ou les murs derrière vous n’ont plus trop d’importance si vous êtes du genre à combattre pour votre survie. Vous tenterez tant bien que mal à prendre les meilleurs clichés pour venir à bout du mal en face de vous. On se dit surtout que cette immersion grâce au Wii U Gamepad vous permet un peu plus de vous mettre à la place de vos protagonistes d’une certaine manière. Sinon, dans la limite du possible vous pouvez fuir et courir très loin mais dans ce cas l’environnement autour de vous n’a plus trop d’importance vu que vous ne combattez plus. On peut comprendre que certains puissent avoir du mal mais en ce qui nous concerne l’expérience nous a vraiment plu du début à la fin. D’ailleurs pour parler encore du Wii U Gamepad, cela n’a rien à avoir avec la Camera Obscura mais on a parfois eu quelques surprises concernant l’utilisation de la manette. Globalement durant l’exploration, elle sert soit de second écran où l’on peut suivre l’action ou alors de carte. Pourtant, certains chapitres nous mettaient dans la peau de Ren dans l’auberge d’antiquité de Hisoka et nous devions veiller sur l’auberge alors que les filles dorment dans le cas où des spectres envahiraient l’endroit. On parle au conditionnel mais pas besoin de vous faire un dessin sur la tournure des évènements. Durant ces phases, Ren visionne un écran relié aux nombreuses caméras installé dans toute l’auberge. Alors que l’écran de TV vous montre ce que la caméra enregistre, l’écran du gamepad vous indique sur une carte de l’auberge de quelle caméra l’image provient. Une fois que vous repérez une anomalie, il va sans dire que vous devez courir vérifier cela. Du moins, c’est ce qu’on aimerait vous dire mais au final tout est prévu et même si vous y voyez un spectre cela ne veut pas dire que celui-ci attaquera une des filles pendant que vous courrez à sa rescousse. Ne vous inquiétez pas les anomalies attendront votre arrivée… Ce qui est tout de même frustrant, tant cela aurait pu être véritablement une expérience intéressante et réussie si tout se passait en temps réel. Cela aurait sans doute ajouter une bonne dose de stress et participer à rendre l’ambiance de cet opus encore meilleure. Enfin, des fois que certains se posent la question, le jeu n’est jouable qu’au Wii U Gamepad et n’est que Solo. Regrettable, non pas forcément de ne pas pouvoir jouer au Gamepad Pro ou à la Wiimote comme les derniers jeux Wii, mais justement Project Zero 2 : Wii Edition proposait un petit mode sympathique à deux. Avec le Gamepad et les autres types de manette supportés par la Wii U, il était loin d’être impossible d’arriver à un petit mode sympathique à jouer avec sa copine pour une petite soirée horreur par exemple.
Et des nouveautés effrayantes plongeant les quelques défauts dans les eaux noires
On souhaiterait maintenant revenir sur une nouveauté évoquée dès le début. Il s’agit de la présence du dual audio dans ce cinquième jeu. Sur ce point ce sera très subjectif, nous avons préféré le doublage original japonais mais peut être que vous préférerez le doublage anglais. De ce qu’on a pu entendre de celui-ci, sa qualité était assez inégale. En effet, certaines voix correspondaient aux personnages doublés et d’autres non. C’est un petit détail mais le dernier remake sur Wii et les jeux précédents ne proposaient que le doublage anglais en occident, donc la présence du dual audio rend l’expérience très appréciable pour tous. En ce qui concerne les textes et sous-titres, tout était en Français. On salue le travail de traduction qui va jusqu’à traduire et proposer des sous-titres aux deux thèmes japonais chantés à la fin du jeu : « Higanbana » par la nouvelle chanteuse Anju et « Torikago –In this Cage–» par la chanteuse Amano Tsuki bien connu des fans de la série Project Zero pour avoir chanté les thèmes des précédents jeux. Un détail fort appréciable car peu sont les éditeurs qui traduisent et proposent des sous-titres jusque-là. Parlons maintenant des nouveautés au niveau du gameplay, quelques nouveautés non négligeables sont au rendez-vous. La première est la possibilité de courir. Alors, c’est vrai qu’en appuyant sur une touche par le passé, le personnage « courait ». Mais soyons franc cela relevait d’une petite trotte tout juste suffisante pour fuir des spectres et trouver un bon spot afin de les shooter avec sa caméra mais très lourd pour l’exploration et aller d’un point A à un point B. Cette fois-ci en maintenant ZL, le personnage court véritablement ! C’est tellement nouveau qu’il est nécessaire de bien le souligner, même si le concept est d’une simplicité inqualifiable ! Outre cela, les différents personnages ont accès au mécanisme de la « trace », d’une manière plus ou moins différente dans l’histoire. La « trace » est la capacité de suivre une personne grâce à l’ombre laissé par celle-ci dans le passé à travers ce qu’elle a touché ou encore les spots où elle s’est arrêtée. Ainsi en appuyant sur R durant une exploration, une forme spectrale représentant la personne que vous cherchez ira en direction de votre objectif. Cela ne se présente que dans les cas où vous êtes sur les traces de quelqu’un. Pour Yuuri qui a des visions sur l’histoire antérieure de ce qu’elle touche, c’est un concept assez logique. Pour Ren, c’est sa Caméra Obscura qui l’aide à sentir ce qu’il recherche et le guide. En ce qui concerne Miu, elle possède en fait le même pouvoir que Yuuri. D’ailleurs pour aller plus loin chaque personnage peut déclencher un « Regard Fatal » en arrivant à vaincre un spectre. Lorsque vous arrivez à vaincre un fantôme, il ne disparaitra pas directement. Il hurlera d’agonie une ultime fois avant que vous puissiez commencer à voir son esprit s’agiter et commencer à se diluer dans le décor et disparaitre. C’est dans cet instant assez court, lorsqu’il crie et qu’il s’agite que vous devez rapidement vous approcher de lui pour lui faire un « Regard Fatal ». Vous verrez une commande du bouton R apparaitre, comme pour attraper un objet. Maintenez le bouton jusqu’à « saisir » l’âme du défunt. La première fois que vous déclenchez un « Regard Fatal » sur un spectre, vous aurez un mini-film qui vous permettra de comprendre comment le spectre que vous venez de vaincre a rejoint l’Outre Monde. Vous pourrez revoir ce mini-film à votre guise dans votre galerie mais cela ne vous empêche pas de reproduire ce même « Regard Fatal » sur un autre spectre du même type, vous n’aurez plus le mini-film mais la mention « Regard Fatal » sera attribué et vous gagnerez toujours 500 points de plus pour vos optimisations. En revenant sur tout ce qu’on vient de dire, le bouton R semble surexploité non ? Ne vous inquiétez surtout pas en jeu, vous ne vous emmêlerez jamais les pinceaux. Jamais vous ne shooterez de « cliché spéciaux » en tentant de suivre la trace de quelqu’un ou en essayant d’attraper un objet à la place. Ne serait-ce parce que les scènes de saisie d’objet ne commencent que lorsque vous êtes à proximité d’un objet et que les clichés spéciaux ne s’enclenchent qu’en mode Camera Obcura. D’ailleurs, c’est une bonne manière de revenir sur le maniement de la Camera Obscura, qui change un peu d’un personnage à l’autre. Si l’appareil de Yuuri proposait une utilisation plutôt classique pour les fans de la série, celui de Ren avait la capacité de faire des prises multiples. Il pouvait prendre des clichés normaux avec ZR mais si on appuyait sur R, il prenait 4 clichés à la suite en une pression. En revanche, Ren n’avait pas la possibilité d’utiliser de « Clichés Spéciaux » puis après une prise multiple le temps d’attente pour le prochain cliché était aussi plus long mais on ne peut pas tout avoir n’est-ce pas ? En ce qui concerne Miu, elle se jouait de la même manière que Yuuri au final. Peut-être parce que la plupart du temps où on la joue, elle utilise la Camera Obscura de cette dernière. Il est vraiment dommage tout de même qu’en plus d’être assez distante dans l’intrigue, Miu n’est finalement qu’un doublon de Yuuri au niveau du gameplay. Ce n’est pas purement un reproche, on était juste en droit de s’attendre à avoir trois personnages réellement impliqué et avec ses propres mécaniques de gameplay. On se contentera d’apprécier Yuuri et Ren. D’ailleurs malgré leur petite différence, un nouvel élément de combat commun aux deux… ou plutôt aux trois personnages était bien présent. En shootant un spectre, des fragments d’esprits s’en échappaient et se mettaient à tourner autour de celui-ci. En réussissant à shooter le spectre et les fragments gravitant autour de lui, vous infligez des dommages supplémentaires qui vous permettent par la même occasion d’augmenter considérablement votre « Pouvoir Spirituel ».
A chaque cliché que vous prenez en saisissant en même temps les fragments d’esprits, le spectre en dégagera toujours plus. Leur quantité est telle qu’à un moment en réussissant à prendre le spectre et tous les fragments d’esprits, vous enclencherez un coup critique suffisamment puissant pour repousser votre/vos ennemis en arrière. Cela vous permettra de gagner quelques petites secondes de répit si vous désirez changer de film ou d’objectif. Attention, car si vous ne capturez pas ces fragments, ils retournent d’où ils viennent et redonnent de la vie au spectre en question. Autre élément de gameplay totalement nouveau et lié au sous-titre du jeu qui n’a rien d’un hasard, un élément lié au thème de l’eau. Outre le fait de commencer le prologue avec Miu se réveillant sur l’eau, dans le gameplay, marcher dans l’eau n’a pas véritablement d’incidence mais si vous passez sous une cascade ou que d’une manière ou d’une autre votre personnage se retrouve tremper de la tête au pied alors une icône d’eau apparaitra en bas à droite. Cela aura pour effet dans un sens d’augmenter votre puissance mais dans l’autre d’attirer plus facilement les spectres vers vous et baisser votre défense. Autrement dit vous constaterez une nette augmentation des apparitions de bras lors des scènes de saisie d’objet ou encore des combats terrifiants qui pourraient au final vous mener facilement à la mort en restant dans cet état. Dans ces moments, vous pouvez utiliser un nouvel objet du jeu, la flamme purificatrice, qui vous permet de vous sécher instantanément ou alors d’avancer en attendant que l’icône d’eau se vide en espérant ne pas tomber sur des spectres si vous êtes du genre à les éviter. Tant que l’icône est une goutte d’eau, il est possible de se sécher en patientant à condition de ne pas être sous la pluie. En revanche à force d’encaisser les attaques de spectre ou en étant poussé d’un coup dans l’eau, votre protagoniste peut atteindre un stade où il n’est plus possible de se sécher autrement que par l’utilisation de cet objet. Sur le papier, cette idée d’altération d’état liée à l’eau est bonne. Mais soyons franc tout de même, vous passerez la majeure partie du jeu « mouillé » et la jauge au maximum avec la seule possibilité d’enlever cela par l’utilisation d’une flamme, qui serait un gâchis vu que vous vous retrouverez la jauge au maximum dans la minute qui suit. Une altération au final qui est un « statut par défaut » on pourrait dire. D’ailleurs, vous feriez mieux de garder vos flammes pour une autre altération liée à l’élément de l’eau et beaucoup plus contraignante, il s’agit de la « souillure ». Certains spectres ont la capacité de vous souiller, ce qui a un effet similaire que la précédente altération décrite plus tôt à quelques petits suppléments près. En plus de voir votre défense baissée, votre vision sera également plus ou moins altérée et votre vie chutera progressivement même sans recevoir aucune autre attaque. La souillure ne peut être retirée que de deux manières : l’utilisation d’une flamme, qui vous permettra également de vous sécher ou alors en venant à bout du spectre vous ayant infligé cet état. Autrement dit, si votre stock d’objet est vide, vous mènerez un combat contre la montre pour survivre. Soulignons tout de même que le jeu est d’une difficulté normale en mode… normal. Nous avons trouvé la mort à cause de certaines maladresses mais les sauvegardes automatiques étant fréquentes vous ne reprendrez jamais bien loin. Puis si vous êtes vraiment mauvais, le jeu vous proposera de passer en mode facile. Ce mode est fait pour ceux qui veulent avoir à faire avec le moins de spectre possible et qui veulent surtout suivre le scénario. Pour ceux qui veulent un niveau au-dessus et vivre une véritable peur, le mode « Cauchemar » est sélectionnable… après avoir fini le jeu une fois. Bonne manière de terminer en parlant de la durée de vie justement. Globalement et on vous le disait, le jeu est très linéaire et vous pourrez venir à bout de celui-ci une première fois en une dizaine d’heures voire moins. Il y a une quinzaine de chapitre si l’on compte le prologue, chacun ayant une durée de vie assez variable. Vous pouvez avoir une bonne heure de Gameplay voire plus sur un chapitre et terminer un autre en une vingtaine de minutes. Les perfectionnistes eux en auront pour quelques heures de plus. Obtenir le rang S+ sur chacun des chapitres, essayer d’explorer chaque salle ou recoin d’un décor pour avoir toutes les archives, obtenir tous les mini-films relatifs aux spectres, bref obtenir le 100% demandera tout de même un minimum d’implication. Notez en plus que le jeu propose 8 fins différentes selon les choix que vous ferez et ce que vous entreprendrez dans le dernier chapitre. On parle de 8 fins différentes mais réparties sur les personnages, il ne s’agit pas de 8 fins par personnage. Puis selon les fins obtenues avec les personnages, vous débloquerez après le crédit, des costumes et accessoires additionnels pour vos personnages. Il est donc possible de refaire un chapitre avec Yuuri portant un Kimono, c’est d’ailleurs uniquement en terminant le dernier chapitre dans cette tenue que vous pourrez écouter un des ending du jeu, on ne vous dira pas lequel pour la surprise. Petit bémol pour les fans qui ont suivi l’actualité japonaise du jeu et qui ont demandé la non-censure, malheureusement les costumes très osés de la version japonaise ont été remplacé par les costumes inédits de Zero Suits Samus pour Yuuri et Zelda pour Miu. Il s’agit de voir cela du bon côté de la chose, c’était des costumes additionnels et puis nous avons des costumes inédits en échange. Certes, des costumes qui n’ont pas l’air très approprié mais amusez-vous tout de même à…. associer des oreilles de lapin au costume de Samus !…. Bon très bien, essayons de terminer sur une bonne note tout de même. Si vous avez suivi l’actualité japonaise, vous savez sûrement que le personnage Ayane de la série Dead or Alive a eu le droit à une apparition guest dans ce Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires. Et bien, les chapitres bonus avec Ayane sont également disponibles après avoir complété le jeu une première fois ! Ayane part à la recherche de Katashina Tsumugi sur le Mt Hikami. Toutefois, notre Shinobi n’a aucune connaissance de la Camera Obscura et un coup de lame fait rarement mouche sur un fantôme. Elle n’est armée que d’une Lampe Spirituelle ayant la capacité de paralyser momentanément les spectres et d’un tatouage qui lui permet de se camoufler. L’expérience avec Ayane est très intéressante, très stressante et bien pensé mais également relativement courte. Les 4 chapitres bonus avec Ayane sont un régal mais ils sont tellement réussis qu’on aurait aimé en avoir davantage. On ne peut s’empêcher de penser que ces chapitres bonus, outre que d’être du fan service sur le personnage d’Ayane, était une expérimentation. Et on espère que le prochain opus réutilisera cela d’une manière plus poussée tant ce fut une réussite pour nous.
dommage qu on l ai pas sur switch , je l ai jamais fait