L’eShop grouille de sorties en ce moment, les indépendants sont en forme et la console de salon de Nintendo enrichie son offre. Le titre dont nous allons parler est déjà sorti en 2013 sur PC et 360, il revient aujourd’hui sur les consoles actuelles dont la Wii U et c’est une belle surprise que nous livre le studio Quantum Astrophysicists Guild avec son jeu The Bridge. De la logique et de la réflexion en 2D qui oblige le joueur à réévaluer sa conception de la physique et de la perspective. Parviendra-t-il à se démarquer des nombreux jeux du même genre ? Réponse dans le test…
Quand Isaac Newton rencontre M. C. Escher…
Tout commence sous un pommier, un homme est en train de dormir tranquillement au pied de l’arbre. Première découverte de cette direction artistique peu commune toute de noir et blanc avec des environnements qui semblent avoir été dessinés au crayon à papier. Le jeu va donc vous demander d’incliner le Gamepad ou d’utiliser L et R pour faire tomber les pommes et réveiller notre héros. Très grosse référence à Isaac Newton, les développeurs ont joué la dessus jusqu’à prendre inspiration dans ses recherches tout comme pour Maurits Cornelis Escher, un artiste néerlandais reconnu par ses dessins de constructions inspirées des mathématiques. Autant dire que la suite du jeu ne sera pas de tout repos. On bouge alors un peu à droite ou à gauche pour que ce dernier puisse gravir certaines montées trop raides et puisse se rendre jusqu’à sa maison un peu particulière. En effet, il faudra explorer chacune des pièces dans lesquelles se trouvent à chaque fois six niveaux numérotés de I à IV tous plus renversants les uns que les autres. Sa maison nécessitera même pour aller à l’étage ou au sous-sol d’utiliser a gravité à 360°.
Un accomplissement intellectuel
Chaque porte de la maison vous emmènera donc dans des lieux ou le but sera de franchir une autre porte pour progresser dans le jeu. Tout n’est pas qu’une histoire de porte bien entendu, chaque niveau est un peu présenté comme une énigme mélangeant l’impossible au monde réel. Au début, vous apprendrez à marcher sur les murs, le sol et plafond qui se confondent, la gravité jouera un rôle important. Lorsque vous tournerez à 360°, le héros glissera voir tombera sur une autre plateforme en contrebas. S’il vous arrive de tomber dans le vide hors des décors, le bouton B sera votre sauveur. Au lieu de recommencer le niveau, il permet de faire un retour en arrière en restant appuyé dessus, ce qui est très pratique car certaines phases de gameplay demandent parfois de la précision pour ne pas tomber dans les pièges. Plusieurs éléments vont être ajoutés aux puzzles comme les clés à récupérer pour déverrouiller la porte du stage, faire attention aux boulets qui roulent à chacune de nos inclinaisons ou encore les vortex à éviter ou privilégier selon les situations.
Des architectures improbables
D’autres éléments s’implémenteront au gameplay à commencer par l’inversion lorsque l’on est devant un triangle de Penrose. En appuyant sur A, le personnage change de couleur (gris ou blanc) et cette mécanique inverse également le sens du jeu. Pour terminer le niveau avec succès, le héros devra toujours être de la couleur de la clé à récupérer et de la porte pour en sortir. Il y a un peu plus loin dans le jeu le voile qui une fois le personnage à l’intérieur de celui-ci, permet de manipuler la gravité sans être y affecté, on reste tout simplement à notre place et ce sont les éléments autour de nous qui bougent. Sur certains niveaux, il est bien difficile de s’y retrouver, notre cerveau fait appel à toute sa logique et essaye d’anticiper chaque mouvement. Mais on est complètement retourné par le puzzle, le plus dur sera de résoudre l’énigme et se sortir de cette situation.
D’une manière générale, les casse-têtes ne sont pas non plus très difficile, il y a quelques niveaux qui arracheront des cheveux mais c’est de loin très faisable. En tout cas pour la première partie du jeu comprenant 24 niveaux dans le mode standard. Une fois terminé, le mode miroir se débloque avec autant de niveau soit un total de 48 au final. Cette deuxième partie est beaucoup moins simple, les pièges sont plus nombreux et votre matière grise tournera à plein régime. La difficulté est cependant progressive dans le jeu, on avance assez vite, comptez trois heures pour la première partie et bien plus pour venir à bout de l’ensemble des niveaux. Il est aussi possible de jouer en mode off-tv sur son Gamepad mais la visibilité est vraiment réduite, les architectures des niveaux étant assez large, on ne voit plus très bien notre personnage. La bande-son colle quant à elle extrêmement bien à l’univers du jeu.