Finalement, après son annonce à l’E3 2014, Devil’s Third sur Wii U n’a pas fait beaucoup parler de lui. Un an plus tard, deux/trois jours avant l’E3, une petite présentation nippone dévoile un peu plus le jeu loufoque de Tomonobu Itagaki (Ninja Gaiden & Dead or Alive). Devil’s Third est exclusif à la Wii U alors qu’il devait à la base sortir sur Ps3/Xbox360 il y a 5 ans. Projet annulé depuis, il a été finalement financé par Nintendo.
On a eu pas mal de drama/rumeur avec la sortie Américaine du jeu qui a tardé être confirmé, puis via les previews, toujours US, qui annonce le jeu comme très mauvais. Je rappel en passant, que les USA ont détesté Zombi U le trouvant trop moche… on se retrouve donc aujourd’hui pour un avis sur Devil’s Third. Au risque de surprendre beaucoup de monde, la critique de cet opus va être plutôt positive. Alors oui, on commence de suite par ce qui fait un peu tache : Il y a de petites baisses de framerate, le jeu passe de visuellement bon pour descendre à très très peu passable. La faute surement à la volonté de faire tourner le moteur de jeu Unreal Engine 3 sur la Wii U. Mais franchement, merde, on s’en fou. Le tout est plus que jouable et a aucun moment on ressent un handicap à apprécier ce jeu.
On a affaire a un type de jeu devenu rare : un jeu fun, qui se prend pas la tête, ne se prend pas au sérieux. Cet opus me fait monstrueusement pensé à No More Heores 2. Un gameplay nerveux, rapide, furieux. On enchaîne les niveaux (assez longs) avec plaisir et sans lassitude, ce qui est rare dans un Beat em all. On enchaîne les phase FPS par des combats au corps à corps. La difficulté de base et l’IA ne sont pas folles, même si on peut jouer en mode hard dès le début du jeu, mais ça fait tout le charme du titre. On peut joyeusement péter un câble et foncer sur les ennemis au katana tout en se prenant un coup de bazooka à bout portant. Normal. Jouissif, surtout que le jeu propose des effusions de sang surréaliste et des finish qu’ils le sont tout autant. Mais je vous rassure, vous allez mourir assez souvent si vous foncez tête baisser sur chaque ennemis. Comme dans toutes les productions actuelles, la barre de vie n’existe pas et ils vous suffit d’être a couvert pour vous soigner. Le système de couverture automatique dès qu’on s’approche d’un spot ou d’un mur et par contre lui assez contraignant. Souvent intempestif, il hache souvent l’action et provoque parfois des sauts de caméra qui gêne en pleine action.
Un petit défaut mais sans grande gravité sur le plaisir global du jeu. L’histoire et à l’image du jeu, un bordel sans fin qui est dans la surenchère gratuite constante. C’est du grand n’importe quoi mais pourtant on s’attache assez facilement au délire du scénariste et on prend plaisir à voir évoluer les différents protagoniste pourtant tirer avec de grosses ficelles. On est pas là pour du grand Hollywood et c’est tant mieux. Comme dans No More Heroes, les nombreux boss de fins de niveaux sont autant charismatique que difficile à finir. Chacun a sa petite faiblesse et il faudra souvent mourir plusieurs fois avant d’en voir le bout. La prise en main est impeccable, malgré ce que j’ai pu lire sur le net, au Gamepad. Le mode Off-TV est aussi présent mais c’est avec le Wii U Pro Controller qu’on maîtrise le plus le gameplay nerveux du jeu et surtout l’alternance armes à distances/corps à corps. Durant certaines missions, on nous proposera des phases de gameplay différentes comme du tir au tank ou autres petites surprises.
Bien entendu, les classiques du jeu d’action TPS/FPS sont bien présent (aller sauver un soldat qui s’est perdu en route, protéger un allié qui pirate la porte pendant que la moitié de l’armée vous canardent et que vous n’avez qu’un caddie de supermarché pour vous couvrir, etc…). Retournement de situation en pleine mission, Devil’s Third est vraiment un jeu où on ne s’ennui jamais. On pourra quand même un peu rouspéter sur la variété des ennemis qui sur certains niveaux sont assez similaires (hors boss), quelques petits bugs de patterns aussi mais tout cela est vite ré-équilibrée par les nombreuses armes disponibles à distances comme une mêlé. Avec pour chaque armes Corps-à-corps, des finishs spécifiques et sanglants. L’ambiance sonore aussi est assez intrigante. Souvent presque invisible, elle sait être innovante et prend de l’importance dans les phases où il le faut.
Le mode multijoueur est plein de promesse, certain l’annonce même comme le rôle majeur de cet opus. Mais de base on se pose la question : soyons franc, Devil’s Third est un jeu de niche. Et la presse à scandale du jeu vidéo, sponsorisé où courant à la course au clic, a dès les première preview déclarer la mort de cet opus en décidant qu’il était mauvais. La niche cible du jeu étant la même que celle des sites de « critiques », le mode multijoueur ne risque pas vraiment de se remplir… Le soucis est là, ce mode multi est complet : il propose de créer son personnage, de choisir parmi un arsenal follement diversifié et ne parlons pas des nombreux modes de jeux du classique chacun pour soit au loufoque course aux poulets. Chaque mode mérite d’être testé au moins une fois tant on s’amuse devant des idées de gameplay qui s’éloignent dans l’ambiance globale du titre. Une fois le niveau 5 en poche, on peut entrer dans le mode de jeu le plus intéressant : les guildes. On peut devenir mercenaires qui bosse pour le plus offrants, maître de guilde ou simple défenseur. Ensuite on affronte les autres guildes, plus ou moins fortes, en allant essayer de détruire leurs bases. Une fois le butin ramassé, on peut améliorer sa propre base pour éviter le même sort que son ancien vis-à-vis dont le cadavre encore fumant vous rappel l’odeur de la victoire bien fraîche. Il faudra par contre pas mal de patience et de tests pour comprendre globalement le fonctionnent exact du mode. C’est très mal expliqué et il faut un peu cliquer partout sur les nombreuses options disponibles, pour découvrir peu à peu ce mode de jeu. En fait, le multi est tellement bien pensé qu’on espère de tout cœur trouvé du monde en ligne pour en profiter un maximum.