Bloo Kid 2 est un jeu qui nous vient directement de l’univers des jeux Smartphone mais il s’inspire bien des jeux consoles de l’époque 16 bits. Pur jeu de plateforme à scrolling horizontal mais avec tout de même un tout petit peu d’exploration, il arrive sur l’eShop à petit prix. Représenté par un héros à la coiffe bleue, il se fraye sa première arrivée sur console après un premier épisode disponible uniquement sur Smartphone.
Le second épisode était aussi sorti sur Smartphone mais il débarque sur consoles et pour tout vous dire je ne connaissais pas du tout cette série avant d’installer Bloo Kid 2 sur ma 3DS. Et au premier contact, les joueurs amoureux de 2D et de l’époque 16 bits comme moi sont agréablement surpris. En plus des graphismes faisant évidemment penser à cette époque, les musiques façon cheaptune sont aussi assez sympathiques à entendre, même les bruitages paraissent sortir d’une époque révolue. Les roches qui se cassent se divisent en quatre pierre, ça rappelle les animations de nombreux jeux Game Boy par exemple.
Le jeu surfe sur cette vague néo rétro et on a donc quelque chose de réussi à ce niveau mais ça ne fait pas tout. On a à faire à un jeu de plateforme 2D assez classique, d’ailleurs la seule commande de base disponible c’est le saut (avec A ou B). Tout ce que vous pouvez faire d’autre c’est aller à gauche ou à droite. Plus simpliste tu meurs, on se débarasse des ennemis en leur sautant dessus mais on ouvre même les coffres de cette façon.
Les coffres contiennent de la vie (le héros a 3 coeurs, on en perd un si on se fait toucher) ou des étoiles, parfois peut être un power up qui rend le héros invincible durant un court laps de temps, comme les étoiles d’un Mario. Les étoiles (de Bloo Kid 2 cette fois) ont d’ailleurs un peu le même rôle que les pièces dans Mutant Mudds. Ce sont des sortes de collectibles et si vous désirez compléter le jeu à 100% il faudra toutes les ramasser. Les pièces font parti des objectifs secondaires des niveaux avec les objectifs temps, ennemis, ballons… etc. Le jeu nous pousse à explorer les recoins de chaque niveau pour le finir à 100%, on ne va donc pas toujours tout droit vers la droite de l’écran. Il est bon d’explorer un peu le niveau en hauteur pour tout trouver et on sentira même un petit sentiment de déception lorsqu’on finit un niveau sans avoir complété un objectif secondaire.
Bloo Kid 2 propose plus de 40 niveaux aux joueurs et autant dire que vous en aurez pour votre argent vu son prix. Si vous visez l’obtention de toutes les étoiles et autres objectifs secondaires pour le 100% vous y passerez pas mal d’heures. Mais même en ligne droite le jeu vous occupera environ 2 ou 3 heures pour terminer tous les niveaux à la difficulté croissante (surtout sur le nombre d’ennemis). Le jeu est simpliste et n’invente rien mais les niveaux sont correctement agencés, et surtout il n’y a pas de réels problèmes de gameplay. Malgré sa simplicité on peut même trouver des subtilités. Dès le début on peut effectuer des doubles sauts et on remarque assez vite qu’on peut en refaire un après avoir sauté sur un ennemis. Il est donc possible de sauter sur pas mal d’ennemis sans toucher le sol. Des petits succès internes au jeu nous récompensent d’ailleurs pour certaines actions.
Bloo Kid 2 présente par contre un problème avec la perspective et plus particulièrement quand la 3D est activée. Au départ, lorsqu’on ne connaît pas le jeu, les joueurs auront l’impression que certains éléments se situent en arrière plan alors que non. La perspective, et même la 3D, donnent cette impression, mais en fait on peut vraiment sauter sur ces éléments. C’est encore plus visible en 3D car on voit le héros et la plateforme sur laquelle il se tient sur des plans différents. Ce n’est pas un défaut majeur car on comprend vite mais c’est vraiment bizarre et il ne me semble pas avoir vu cette erreur sur un autre jeu 3DS.
Mais en dehors de ça le style rétro est réussi au niveau visuel, le jeu a un certain charme. Les musiques correspondent aussi à l’ambiance que les développeurs ont voulu dégager. On sent en tout cas qu’ils voulaient nous montrer un petit jeu classique, quand le premier monde s’appelle Green Hills ça ne trompe pas, surtout les fans de Sega (même si le jeu ne se rapproche pas vraiment d’un Sonic). Les références continuent tout au long du jeu, que ce soit sur les noms des mondes, la cinématique d’introduction ou les boss. Il est peut être un peu trop classique et c’est une des choses qu’on pourra lui reprocher mais à ce prix on est aussi moins exigeant en général, surtout qu’il est assez bon sur plusieurs points.