A défaut de produire des consoles et proposer ces anciens jeux sur une console virtuelle, Sega entend bien continuer sa série de portage 3D Classics sur Nintendo 3DS avec notamment 3D Outrun disponible en ce début d’année chez nous. Les plus vieux auront connu ce bijou dans les vieilles salles d’arcades, d’autres l’auront découvert par ces différents portages plus ou moins réussi sur de nombreuses consoles. Il faudra tout de même compter dix ans après ces dernières rééditions pour le revoir à nouveau sur la portable de Nintendo. Souvent qualifié comme étant le meilleur jeu de course automobile, ce portage 3DS lui rend-il honneur ?
A l’heure où les simulations de jeu de course jouent à être le plus beau en cherchant à offrir une expérience de conduite la plus réaliste possible, les plus jeunes se douteront-ils qu’un ancien vétéran de l’école de Sega arrive toujours à tenir la route face à nos blockbusters actuels? Alors certes, Outrun ne propose pas de graphisme photoréaliste et une gestion de la météo en temps réel, mais revenons un vingt temps en arrière. La réalisation colorée et soigné ainsi que les nombreux décors et détails que proposent le jeu, tout tend à rendre le jeu très crédible visuellement parlant. Et même en allumant nos 3DS et en voyant le jeu tourné rien ne semble indiquer que 3D Outrun soit graphiquement daté. On est littéralement happé par les couleurs qu’affichent le jeu et on parcourt avec plaisir le jeu au volant de cette ferrari rouge accompagné d’une belle demoiselle. Techniquement, ce portage 3DS se permet un jeu en 60fps constant avec ou sans la 3D. D’ailleurs en parlant de 3D, l’équipe en charge de ce portage 3D Classics à assurer. A défaut de pouvoir nous immerger par des graphismes photoréalistes, la 3DS se permet de nous immerger via un effet 3D stéréoscopique sublime et hallucinant. Outre que rendre les décors encore plus beau, la profondeur visuelle est telle que l’on voit chaque panneau ou véhicule se rapprocher de notre voiture centimètre par centimètre, nous permettant ainsi d’évaluer les distances comme jamais et piloter au mieux. On n’arrive même plus à se passer de l’effet lorsque l’on allume le jeu.
Pour parler de Gameplay, il convient avant tout de revenir sur le genre de Outrun. Certes on parle d’un jeu de course mais il ne faut pas imaginer le jeu comme étant un banal jeu de course dans lequel vos talents de pilote vous amèneront à dépasser d’autres coureurs sur quelques tours pour ainsi remporter la victoire et une coupe. Rien de tout ça, dans Outrun, on roule et… c’est tout. Honnêtement, en fait on commence toujours au même endroit mais cinq fin de parcours s’offrent à nous et tout dépendra des embranchements que l’on prend en cours de route. Le circuit est composé de quatre étapes à traverser pour remporter la victoire. Entre chaque étape, un checkpoint qui rajoute un certains temps à votre chronomètre. Autrement dit, dans Outrun, on ne perd pas parce qu’on est dernier mais parce que notre temps s’est écoulé. Ici, tout n’est que promenade entre les camions et autres véhicules en admirant les divers paysages que l’on traverse. Ainsi, même en n’arrivant pas au bout du parcours, contrairement à d’autres productions du genre, aucun sentiment violent nous traverse, on reste zen et on lance avec plaisir une nouvelle partie.
Attention, bien que l’on parle de promenade, arriver au bout du parcours sera loin d’être aisé. Il faudra faire preuve d’une certaine technicité entre votre touche d’accélération, de frein, de changement de vitesse et rétrogradage. Vous baladez en slalomant entre les véhicules tout en essayant de ne pas perdre trop de temps ni finir en hors piste, là est votre but dans Outrun. Sur 3DS, on est loin d’un gameplay optimal style arcade mais cela reste convenable tout en étant accessible et fun! Au niveau sonore, notre balade est bercée par de belles musiques, en fait on n’en sélectionne qu’une avant de commencer la course mais chacune des pistes sonores nous plonge immédiatement dans le jeu. Enfin, tout aussi lié aux musiques qu’à autre chose, le jeu nous propose cinq fins différentes mais pas seulement pour qu’on y voit cinq petites scènes de fin de jeu tout aussi différentes. En arrivant au bout d’un parcours, on débloque un certains nombre de récompenses, cela peut être des couleurs pour notre voiture, des pièces ou de nouvelles caractéristiques pour le véhicule (comme la possibilité de faire du hors piste sans voir sa vitesse chuter), deux musiques spécialement composés pour cette version 3DS mais également le mode Arcade en 30 FPS pour les plus nostalgiques d’entre vous. Reste que vous jouerez sans pédale, volant et tout autre matériel de machine arcade mais cela reste plaisant de retrouver cela. Un jeu dont on peut passer de nombreuses heures à conduire pour débloquer du contenu voire tout simplement déambuler dans les décors sans se soucier du temps passé au volant de sa voiture. Petite note à propos de la présence des options propres aux jeux 3D Classics, également disponibles comme le fait de pouvoir par exemple switcher entre la version US ou Japonaise, bien que peu de différence sont à signaler.