Prince of Persia est de retour après dix ans d’absence sur console. Cette licence, existant depuis déjà plusieurs décennies, est une référence dans le monde vidéo-ludique. C’est donc avec un grand respect que nous étions venus dans les bureaux d’Ubisoft en novembre pour faire la preview du jeu que vous pouvez lire ici. Et nous voilà aujourd’hui avec la version complète, prêts à en découdre dans ce metroidvania disponible le 18 janvier 2024 sur l’eShop à cinquante euros en édition standard mais aussi en physique. Alors, que vaut Prince of Persia: The Lost Crown ?
Le retour de Prince of Persia !
Prince of Persia: The Lost Crown est un metroidvania 2,5D qui se déroule en Perse, trente ans après la mort de Darius Ier.. Nous incarnons Sargon, un Immortel. Les Immortels sont des sortes de super-héros avant l’heure, des guerriers capables de retourner les batailles les plus compliquées.
Alors que Sargon est récompensé pour ses mérites au combat, le Prince Ghassan est enlevé. Les Immortels suivent les ravisseurs jusque dans un temple assez étrange, où le temps et le lieu semblent avoir leurs propres règles…
Prince of Persia: The Lost Crown est donc un metroidvania. C’est un jeu qui mélange les phases d’action, de platformer et d’énigmes. Sargon, notre personnage, se bat avec deux épées.
Le jeu a toute une partie action, avec des arènes, des ennemis un peu partout et des combats de boss épiques. Nous pouvons enchaîner les combos en l’air ou au sol. En plus de l’épée, notre personnage possède aussi un arc. Celui-ci est assez maniable et nous permet de faire des petits dégâts rapides à distance.
Pour compléter cet arsenal, nous possédons une esquive mais aussi un ultime. Ce dernier se recharge en donnant des coups aux ennemis. L’ultime possède plusieurs niveaux et permet de faire des attaques dévastatrices. Certaines font des énormes dégâts en zone alors que d’autres permettent d’envoyer une flèche surpuissante.
Dans Prince of Persia: The Lost Crown, nous pouvons personnaliser les attaques de notre héros. Pour ce faire, Sargon possède un collier sur lequel nous pouvons attacher des amulettes. Ces dernières nous donnent des pouvoirs très utiles. Nous pouvons par exemple enflammer nos flèches ou encore gagner des boosts de vie.
Énormément d’objets à récupérer dans une immense carte
Les amulettes sont intéressantes et permettent vraiment de faire un personnage qui correspond à nos besoins. Nous pourrons aussi changer d’ultime au fil de notre aventure.
Il y a énormément d’objets à récupérer un peu partout dans Prince of Persia: The Lost Crown. Il y a d’abord les gemmes, la monnaie qui permettra d’acheter les amulettes ainsi que des améliorations diverses et variées (nous pourrons augmenter notre nombre de potions, leur efficacité, mais nous pourrons aussi améliorer nos armes et nos amulettes).
Ensuite, il y a les objets qui permettent d’améliorer notre personnage. Nous pouvons trouver des amulettes, de nouveaux emplacements pour ces derniers, de la vie, mais aussi des Xerxès, des pièces qui sont utiles pour les améliorations (et pour un marchand).
Nous trouvons aussi dans la carte des objets pour les quêtes secondaires, comme des jarres qui nous offrent de jolis cadeaux et qui complètent une fresque murale. Finalement, il y a des objets de collection et de personnalisation qui trainent un peu partout.
Pour les trouver ? Un peu d’action, d’énigmes et surtout des plateformes à franchir. Dans Prince of Persia: The Lost Crown, nous évoluons dans une immense monde ouvert rempli d’obstacles et de pièges.
Un gameplay très complet
Sargon n’est pas capable de grand-chose au début mais au fil de notre progression, nous allons débloquer des compétences qui nous permettront d’atteindre de nouvelles zones. Elles seront aussi utiles en combat.
Nous allons apprendre à faire un double-saut, à créer un clone qui devient un point de téléportation, à récupérer des objets du décor, etc. Nous n’allons pas tout vous dévoiler mais ces compétences sont très utiles et permettent au joueur de réaliser de très longues phases de platformer.
Nous allons devoir sauter contre des murs, esquiver des piques et des rondins mortels qui se déplacent, réussir à résoudre des énigmes tout en esquivant les dangers… Le programme de Prince of Persia: The Lost Crown est sportif.
Est-ce que ce mélange fonctionne ? Presque. Nous avons beaucoup apprécié une très grande partie de ce nouveau Prince of Persia. Le jeu est dynamique, complet et accessible tout en gardant une difficulté relevée, avec des combats de boss épiques et des passages de platformer vraiment sympathiques.
Nous avons aussi apprécié toutes les personnalisations et les options afin de rendre l’expérience jouable pour tous. Outre la difficulté qui se module, nous pouvons aussi choisir un mode de jeu exploration ou un mode guidé et nous pouvons activer un mode pour esquiver les plateformes les plus ardues.
La carte est vraiment immense et nous avons fini le jeu en explorant uniquement soixante-six pour cent de celle-ci. Il reste encore énormément de secrets et de trésors qui raviront tous les complétionnistes. Par ailleurs, nous pouvons photographier des coffres qui nous sont inaccessibles au moment où nous les trouvons. La photographie s’affiche alors sur la carte et nous permet de revenir dessus au moment adéquat.
Avec quelques défauts qui l’empêchent de briller comme il faut
Malgré tout, il y a quand même eu quelques points de frustration pendant notre aventure. Il y a un certain déséquilibre dans le récit. Le début est très bavard, avec énormément de cinématiques qui ralentissent le rythme du jeu. Elles nous ouvrent cependant la porte à une histoire qui va finalement s’évaporer au fil de notre aventure.
Même si nous sommes énormément guidés dans Prince of Persia, il y a une quête au milieu de l’aventure où nous avons été totalement perdus. Nous avons dû refaire trois – quatre fois (au minimum) la carte en long et en large pour trouver la suite de l’aventure.
Nous avions beau mettre des autocollants sur la carte pour essayer de localiser les zones inexplorées, nous avons perdu plus de deux heures de jeu à refaire encore et encore les mêmes obstacles juste pour trouver la suite du jeu.
C’est peut-être de notre faute, nous avons peut-être laissé passer une information capitale par mégarde, cela n’empêche que même avec les icônes qui nous montraient où nous devions aller, il nous était impossible de trouver le bon chemin.
Il y a peu de bugs mais ces derniers ont été très gênants, nous obligeant parfois à recommencer l’intégralité d’une énigme.
À titre d’information, il y a beaucoup plus de platformer que d’action. Cette dernière partie est parfois en retrait et nous préférons vous prévenir. Il faut aussi savoir que la sauvegarde n’est pas « automatique » et vous devrez atteindre des checkpoints pour pouvoir quitter le jeu en toute sécurité.
Concernant la durée de vie, tout va dépendre de la difficulté et des options que vous choisissez. Nous avons mis environ douze – treize heures pour terminer l’aventure. Nous avons été en ligne droite mais nous avons aussi flâné sur certains passages de platformer. Vingt heures suffiront certainement aux joueurs pour le terminer entièrement.
Le jeu est intégralement sous-titré en français, et il est tout aussi agréable en docké qu’en mode portable. Nous avons eu parfois quelques temps de chargement assez longs lors des téléportations d’une zone à l’autre, mais le jeu est dans sa grande majorité très fluide.
Les graphismes de Prince of Persia: The Lost Crown sont sublimes. Malgré une Nintendo Switch en fin de vie et un downgrade par rapport aux autres consoles, le jeu est soigné et très propre. Certains endroits sont très réussis, notamment en mer. D’autres zones, en revanche, nous ont paru moins réussies et plus vides. Le travail est cependant de qualité.
La bande-son est elle aussi réussie. Le doublage est de qualité, les musiques épiques à souhait, même s’il faut avouer que nous avons trouvé des passages plus redondants, surtout que nous restions dans la même zone pendant un long moment pour réussir une difficulté.
Conclusion
Prince of Persia: The Lost Crown est un très bon jeu, accessible mais aussi terriblement complexe. Le jeu possède d’énormes qualités, que ce soit sa carte gigantesque, ses boss travaillés et ses plateformes alambiquées tout en restant accessible. Il a malheureusement aussi quelques défauts au niveau de son récit et de son rythme qui l’empêchent d’atteindre l’excellence.
LES PLUS
- Une immense carte du monde à découvrir même après la fin de la partie
- Un gameplay complet et personnalisable à souhait
- Des boss vraiment sympathiques à combattre
- Beaucoup d’options pour adapter l’aventure à notre goût
- Accessible mais aussi terriblement difficile
- Un travail graphique impressionnant sur une Switch en fin de vie
- Une version fluide et agréable que ce soit en docké ou en portable
LES MOINS
- Un déséquilibre dans le rythme du récit
- Un énorme trou d’air au milieu de la partie
- Certaines zones un peu moins réussies