Sega continue de montrer son soutien à son ancien rival en amenant encore un jeu dans la catégorie 3D Classics de la console virtuelle des consoles portables de la série Nintendo 3DS. Nous vous parlions précédemment de 3D Outrun, on parlera cette fois-ci de 3D Fantasy Zone II. Les fans de la Master System de Sega s’en souviennent peut être encore des débuts de cette licence? Un de ces jeux limités par les caractéristiques techniques de sa plate-forme. Un jeu qui finira enfin par avoir un nouvel opus suite digne de ce nom sur PS2 dans une compilation de jeu. Le tout ayant été retravaillé par M2 selon leur désir irréalisable de l’ancienne époque, c’est d’ailleurs eux-même qui continue de porter sur 3DS les anciennes gloires de Sega sur la Console Virtuelle 3DS dont ce remake 3D de Fantasy Zone II. Peut-on considérer celui-ci comme étant digne de leur précédent travaux sur 3DS ?
Toujours en restant sur le décalage temporelle et générationnelle avec lequel nous traitions de 3D Outrun, les shooters d’aujourd’hui recherche une expérience plutôt inspiré de la réalité ou de science-fiction réaliste. Pourquoi ne pas inviter nos jeunes joueurs à expérimenter ce que nous avions connus par le passé? Ne leur faisons pas le supplice de jouer au premier jeu sur Master system ou les autres jeux de la série sortie peu après sur d’autres consoles, invitons-les sur 3DS avec 3D Fantasy Zone II. Proposons leur une version dont la réalisation a été reprise sur un remake de 2008, ayant donc globalement un style graphique ancien bien reconnaissable mais avec également suffisamment de couleur et une nouvelle dimension visuelle pour leur donner un semblant de modernité! Soyons franc, le jeu est très beau et le rendu 3D est toujours aussi réussi et digne des précédents remakes 3D Classics de jeu Sega effectué par M2. Comme quoi pas besoin de réalisme pour adhérer à un univers, nous incarnons ici le héros Opa-Opa à bord d’un petit vaisseau faisant face à une certaine menace à détruire. Une trame science-fiction me direz-vous? Et bien, pas quand vos ennemis à défaut de ressembler à des organismes extraterrestres ou mécanique, ont plutôt l’air de ressembler à des tortues volantes ou alors avec des vaisseaux en forme de légumes volants avec des ailes. Le tout est assez inspiré pour qu’on ne se sente pas forcément évoluer dans un pur univers de Science-fiction mais plus dans un univers totalement délirant mais soyons franc, le scénario en lui-même n’a pas forcément plus de portée que cela. Pour ceux qui souhaitent fuir les productions shooter de nos jours en majorité inspiré d’une culture et influence Hollywoodienne, cela peut être une bonne occasion de découvrir Fantasy Zone II! Outre le visuel, l’ambiance sonore est également de qualité, Namiki Manabu compose et réarrange parfaitement l’OST du jeu tout en conservant ce grain de l’époque.
Au niveau du gameplay, c’est un shooter 2D. Les ennemis arrivent de chaque côté de l’écran, il s’agit de les intercepter et les détruire à l’aide de vos tirs de laser ou de vos petites bombes tout en évitant leurs attaques. Il faut à chaque niveau faire le ménage d’une certaine zone pour arriver au Boss et s’en défaire. Ajoutons à cela que vous gagnez de l’argent en vainquant vos ennemis et que des boutiques flottent dans ce ciel hostile. En les accostant, vous avez la possibilité d’user de votre argent pour payer provisoirement des améliorations pour votre vaisseau, qui peuvent relativement vous aider à voir et atteindre la fin de vos niveaux. Cela peut paraître amusant et linéaire au final, mais ce serait mal connaitre Fantasy Zone II. En fait, vous avez accès à deux mondes en cours de partie. Parfois en tuant certains ennemis, une faille s’ouvrira et en vous y engouffrant vous arriverez dans le monde des ténèbres. Un monde vous proposant une difficulté encore plus présente alors que jouer le jeu et le finir normalement relève déjà du défi en lui-même. Bien entendu, en cherchant un peu vous arriverez à trouver une autre faille qui vous ramènera sur le monde normal, mais aurez-vous survécu assez longtemps pour la trouver ? Ceci dit, trouver cette faille pour arriver dans le monde des ténèbres et terminer le jeu sans jamais revenir en normal peut s’avérer être un défi intéressant pour ceux qui aiment se faire du mal.
Mentionnons que la version 3DS se permet un élargissement de la vue du champ de bataille pour que l’on puisse mieux observer l’arrivée des ennemis. Malgré cela, quand le moindre choc et impact avec un ennemi ou projectile signifie la mort, autant vous dire que c’est assez punitif et que ceux qui ont un mental plutôt fragile devrait s’abstenir de Fantasy Zone II. Le jeu tel qu’on vous l’a décrit pour le moment représente assez bien le remake PS2 de 2008 et on peut vous dire qu’il y a déjà de quoi faire puis surtout vous accrocher pour arriver au bout du jeu. Cependant, nous parlons de M2 et d’un remake 3D Classics. Le studio s’est toujours permis l’ajout de bonus très appréciable sur leurs travaux 3DS. 3D Fantasy Zone II n’échappera pas du tout à la règle. Pour le confort de jeu par exemple en plus d’un effet 3D exemplaire, on a également la possibilité de conserver et cumuler l’argent que l’on n’aurait pas dépensé sur les différentes missions du jeu. Ainsi en commençant une nouvelle mission, il vous est possible de retirer la somme que vous souhaitez afin de pouvoir le dépenser directement dans la première boutique en vue. Comme tous 3D Classics ou jeu de la console virtuelle, on a accès à un menu pour changer divers paramètres du jeu comme le nombre de vie, la difficulté ou tout simplement écouter la bande son. Certains paramètres sont également déblocables en atteignant une certaine somme d’argent cumulé.
Enfin, pour allonger encore la durée de vie du jeu, un nouveau mode de jeu a été ajouté, le mode Link Loop Land. Grosso modo c’est un mode survival, où l’on incarne cette fois-ci Upa Upa et on enchaîne ainsi sans pause des vagues d’ennemi et de boss toujours plus coriace avec une seule vie. Il y a tout de même quelques subtilités de gameplay pour ce mode de jeu et des bonus pour le mode histoire. Le bonus c’est que l’argent cumulé durant le Link Loop Land s’ajoute à votre tirelire totale utilisable pour le mode histoire. Au niveau des subtilités c’est que le mode est axé scoring, ainsi une jauge de multiplicateur se rempli avec les pièces que vous ramassez. Veillez à constamment rouler sur l’or car cette jauge baisse quand vous ne touchez aucune pièce. A chaque fois que vous la remplissez le multiplicateur de point monte d’un niveau, vous comprenez très rapidement ce qu’il vous reste à faire pour réaliser le meilleur score tout en veillant à ne pas mourir. C’est simple, c’est fun et en plus il y a parfois un « mode fever » qui flotte dans les airs et qui n’attend que le contact avec votre vaisseau pour vous réserver une surprise très amusante. Petit bémol pour vraiment chercher la petite bête.