Certains fans ont suivi Monolith Soft depuis leur début chez Bandai Namco, appréciant autant leurs jeux sortis chez la concurrence que chez Nintendo. D’ailleurs, les quelques RPG développés par ce talentueux studio à destination exclusive des consoles de Nintendo restent toujours ancrés profondément dans les souvenirs des adorateurs de plateformes Nintendo et de RPG. Beaucoup gardent toujours de bons souvenirs de Baten Kaitos : Les ailes éternelles sur Gamecube ou récemment Xenoblade sur Wii et New 3DS. Etant désormais un des studios First Party de Nintendo puis surtout après le succès critique et commercial que fut Xenoblade, la notoriété montante du studio fait que beaucoup se sont mis à rêver de leur première entrée sur console HD. C’est en 2013 que fut dévoilé pour la première fois le jeu qui se fera appeler Xenoblade Chronicles X, un Open World-RPG de Monolith Soft exclusivement prévu pour la Wii U. C’est une suite spirituelle du jeu Wii/New 3DS et il n’est pas nécessaire de le faire pour vous lancer dans cette nouvelle aventure Wii U. Disponible depuis ce printemps 2015 au Japon, c’est un bon gros semestre plus tard que le jeu sort en Occident. Après un premier bilan d’exploration effectué en Novembre, il est temps pour nous de vous faire un rapport complet sur cette exploration de la planète Mira.
Prenez les armes et rejoignez BLADE !
Nous sommes en 2054, alors que beaucoup misaient sur le fait que la pénurie de matière première, la surproduction, la pollution ou encore l’explosion du soleil auraient raison de l’humanité et de la planète Terre. Selon Xenoblade Chronicles X, la fatalité sera engendrée par deux civilisations extraterrestres technologiquement avancées ayant un beau jour décidé de raccourcir le processus en se faisant la guerre près de la planète Terre. La planète explose et pourtant quelques Terrien réussissent à fuir à bord d’un vaisseau, la Grande Blanche. Deux ans passent, le vaisseau erre dans l’espace à la recherche d’une planète similaire à la Terre quand une nouvelle attaque d’extraterrestres met à mal votre vaisseau qui se retrouve attiré par une planète voisine et se crashe donc sur la planète Mira. Le vaisseau n’aura pas vraiment survécu à son entrée dans l’atmosphère de la planète Mira. Celui-ci a éclaté en de nombreux morceaux éparpillés sur la planète. En revanche, l’Habitat, une espèce d’immense capsule dans laquelle une reconstitution de Los Angeles était en cours, a réussi à se poser sur le sol de la planète avec quelques survivants humains. Outre cela, l’arche de vie, une structure contenant de nombreuses vies humaine en état de stase, a également été fragmenté et éparpillé aux quatre coins de la planète Mira. Sans parler d’autres débris plus ou moins importants de la Grande Blanche. Après un petit moment à créer votre avatar et à définir sa couleur de peau ou encore de lui mettre quelques cicatrices sur le visage, vous constaterez que vous êtes une de ces personnes retrouvées vivantes par Elma dans un des morceaux de l’arche de vie. Celle-ci était colonel lors de l’attaque extraterrestre mais ne jouit actuellement plus du même statut. Bien que sortant tout juste de votre état de stase, après quelques scènes vous serez déjà équipé de deux armes afin de vous défendre contre les indigènes, ou monstre dans une terminologie plus classique. D’ailleurs, vous ne tarderez pas à affronter vos premiers indigènes. Le système de combat reprend celui du premier Xenoblade sur Wii.
Vous combattez en temps réel à coup d’auto-attaque et d’arts qui se recharge avec le temps. Comme avant, faites preuve de stratégie en usant de combinaison d’altération d’état pour prendre l’avantage comme le fait de faire chuter l’ennemi avec un art après lui avoir infligé l’altération « vacillement ». Notez que cette fois-ci, si vous n’utilisez pas un art complètement rechargé, celui-ci continue d’accumuler de l’énergie, il s’agit de la charge secondaire. La charge secondaire renforce les différents effets initiaux de votre technique. D’autres subtilités ont été ajoutées pour rendre l’expérience plus dynamique et amusante. Comme une barre de PT (Point de Tension), qui se remplie grâce à vos auto-attaques et l’utilisation de certains arts. Vous pourrez par la suite utiliser une certaine quantité de PT pour activer certains arts spécifiques ou alors garder 3000 PT en réserve afin de ressusciter un de vos alliés tombé en combat voire activé le Metamode plus tard dans votre aventure. Le Metamode vous procure temporairement un certains boost de puissance mais il accélère surtout la recharge de vos arts en vous permettant même d’avoir accès à un troisième niveau de charge, la charge tertiaire qui renforce vos arts d’un cran en plus. Les fameux « cris de guerres » donnent toujours autant de vie à vos personnages en combat et ont désormais un rôle plus important car à défaut de soigneur c’est peut être votre unique moyen de restituer quelques PV à votre équipe. Par moment, un de vos alliés peut utiliser un art et vous demander de suivre cela avec un autre art spécifique. Un code de couleur est désormais attribué à chaque art comme le jaune pour les arts d’attaque à distance ou encore le bleu pour les arts d’aura. Si un de vos alliés vous demande de suivre avec un art d’aura, c’est à vous de sélectionner l’art correspondant pour mieux suivre cet enchainement et peut être à votre tour faire suivre le mouvement avec un autre cri de guerre à l’attention de vos alliés. En répondant correctement aux instructions de vos alliés, vous regagnerez quelques PV et augmenterez le niveau d’affection des personnages impliqués dans le cri de guerre. Selon votre manière de jouer et votre situation en combat, vous pourrez également commencer à lancer un cri de guerre que l’I.A. suivra ou non. Un menu vous permet de paramétrer chacune des conditions propices au lancement d’un cri de guerre à chaque personnage jouable afin de former la combinaison de cri de guerre qui vous convient le mieux à toute l’équipe, vous y compris. Par moment, des « Défi guerrier » se présenteront. Comme dans le premier jeu sur Wii, il s’agit d’une jauge en cercle qu’il faut arrêter en appuyant sur B au bon moment. Cela vous permettra parfois de lancer un cri de guerre ou d’augmenter le niveau Moral de votre équipe en combat. Le niveau Moral est représenté par trois barres séparées et plus vous les remplirez, plus votre niveau Moral sera élevé ce qui aura pour conséquences d’augmenter la fréquence des cris de guerre et de booster vos PT. Notez que les Indigènes sont souvent divisés en plusieurs « Appendice » que vous pouvez détruire. En une terminologie plus simple, vous pouvez détruire des parties de monstre comme l’articulation de ces jambes ou la queue de celui-ci.
Vous devinez que certains objets ne peuvent s’obtenir qu’en ayant détruit certaines parties d’un monstre mais cela peut surtout l’empêcher d’utiliser certaines capacités impliquant certaines parties de celui-ci. Aussi, chaque personnage possède une classe qui vous permet d’avoir accès à des compétences et des arts spécifiques. Le rang de classe augmente à côté du niveau global de votre personnage. En augmentant votre rang de classe, vous obtiendrez de nouvelles compétences passives à équiper ou de nouveaux arts à utiliser en combat. Une fois le niveau de rang d’une classe au maximum, vous pouvez changer de classe. Une sorte d’arbre des classes à plusieurs embranchements vous attend et ne vous inquiétez surtout pas, vous pouvez changer de classe quand vous le désirez, votre choix n’est donc jamais définitif. A vous d’essayer les différentes classes, prendre connaissance de leur spécialisation et utiliser celle qui convient le mieux à votre manière de jouer. Soulignons qu’une fois que la branche de classe a été maitrisée, il est possible de s’équiper des armes et arts spécifiques à celle-ci sur une autre classe. Il convient également de dire que les personnages jouables importants comme Elma ont des classes qui leurs sont spécifiques et ne peuvent donc pas changer. En revanche, leur rang de classe maximum va au-delà du maximum de votre avatar puis ils ont accès à quelques compétences et arts uniques. Tout ceci est d’une complexité telle que nous avons sûrement omis de vous parler de certaines choses. C’est assez différent des règles Nintendo prônant l’accessibilité pour tous. On ne va pas vous mentir mais Xenoblade X est un de ces jeux où il n’est pas surprenant que vous preniez une petite pause pour lancer le mode d’emploi et mieux comprendre certains mécanismes comme le Métamode. Toujours est-il qu’à la fin de quelques combats et autres scènes, Elma vous raccompagnera jusqu’à l’Habitat renommé New Los Angeles (NLA), vous présentera la ville, l’organisation militaire BLADE ainsi que quelques subordonnés ou supérieur hiérarchique. BLADE est un acronyme, il est énoncé une fois au début et nous n’avons malheureusement pas pris le temps de noter celui-ci. Du moins la version Française de cet acronyme car malgré notre trou de mémoire, celui-ci nous semblait bien loin de celui utilisé dans le jeu Japonais qui était pour rappel « Beyond the Logos Artificial Destiny Emancipator ». Nagi, le ministre de la défense ainsi que le Commandant en chef Vandham, insisteront pour que vous rejoigniez BLADE. En acceptant, retrouver d’autres débris de la Grande Blanche et surtout de l’Arche de vie devient votre mission principale. On vous somme également de choisir une division de BLADE dans laquelle vous souhaitez travailler. Il y a 8 divisions de BLADE : Pathfinders (spécialisée dans l’installation de sonde et des lieux de « découverte » de Mira), Interceptors (Combattent les Indigène et effectuent des missions), Harriers (Combattent les Indigènes et les Tyrans), Reclaimers (Spécialisée dans la recherche des trésors, débris de la Grande Blanche et installation de sonde), Curators (Spécialisée dans la recherche des objets de collection et combattent les Tyrans), Prospectors (Spécialisée dans la recherche de ressource et des lieux de « découverte » de Mira), Oufitters (Spécialisée dans l’investissement Miranium en R&D) et enfin «Mediators (Spécialisée dans le maintien de la vie de tous les jours sur NLA et des relations avec les autres membres de BLADE). Cette histoire de division est assez complexe et on se propose d’y revenir un peu plus tard. Dans tous les cas peu importe votre division et votre devoir, l’exploration de la planète Mira devient essentielle et vous le comprenez assez vite.
Préparez-vous pour l’une de vos plus longues aventures vécues à ce jour…
Grand, Immense, Gigantesque, Titanesque, on ne trouve plus vraiment de mot pour qualifier le monde que l’équipe de Monolith Soft nous a pondu sur Wii U. Pour ceux qui ont joué à Xenoblade sur Wii et qui pensait avoir tout exploré après des centaines d’heures et ceux ayant déjà joué à des productions Open World, Xenoblade X vous proposera une exploration à une échelle encore rarement vu. Tout ce qui constituait les points forts de Xenoblade en termes d’exploration sont de la partie. Les développeurs nous ont garanti que le monde était 5 fois plus grand que le premier jeu sur Wii. Et après avoir à ce jour explorer ce monde pendant plus d’une centaine d’heure, on peut vous dire qu’ils ne nous ont pas menti. La première zone à elle seule vous demandera des dizaines et des dizaines d’heures avant d’atteindre un pourcentage d’exploration atteignant les 50%. Multipliez cela par le total de 5 régions que propose le jeu et vous obtenez facilement une exploration dépassant la simple centaine d’heure. On tient ainsi à vous le dire, il faudra investir de longues heures de jeu si vous êtes de ceux qui visent le 100%. Des heures à grimper des montagnes, à chercher des grottes perdues derrière des cascades, à contempler des panoramas et à regarder jalousement quelques indigènes voler dans le ciel vers des zones de Terres encore plus hautes inaccessibles à pied. Il est vrai, une grande partie de la promotion du jeu s’effectuait autour des fameux Skell. Ces fameux méchas que vous regarderez jalousement durant de nombreuses heures stationnés dans la ville de NLA, affiché sur l’écran titre du jeu et/ou sur la jaquette de la boite du jeu. Les plus rapides peuvent espérer passer le fameux « permis Skell » en un peu plus d’une trentaine d’heures pour peu que vous ne soyez pas retenus par la beauté des décors et poussés à une exploration à pied ou à la nage des différentes régions, ajouter à cela quelques heures en plus avant l’obtention du fameux module de vol pour vos Skell. Pourtant en ce qui nous concerne, il y a tant à faire en termes d’exploration et de quête que le scénario principal nous file un peu entre les doigts retardant l’obtention de notre permis Skell. Cela ne signifie pas que l’histoire n’est pas intéressante et n’en déplaise à certaines mauvaises langues, il y a bien un scénario très Science-Fiction avec une orientation qui nous a paru plus mature contrairement au scénario dit « Shonen » du premier jeu Wii. Un scénario intéressant sur fond de guerre entre les survivants humains et les Extraterrestres du Ganglion accompagnés de twists plus ou moins inattendus.
Disons simplement que même pour progresser dans cette histoire, l’exploration est nécessaire. A un certain point du jeu, on vous demande un certain pourcentage d’exploration d’une région et quelques autres conditions pour pouvoir prendre part au chapitre suivant de l’histoire. Du coup, on va sur le tableau des missions de BLADE et on décide de faire quelques missions tout en explorant mais au final on va toujours au-delà de ce que l’on pensait simplement faire au début tellement l’exploration de ce monde en devient plaisante. Outre le scénario, on vient de vous parler des missions basiques du tableau de BLADE qui se résument à des banals « tuez ceci » ou « récupérez X quantité de cela » classique du RPG. Mais au-delà de ça, il y a également des missions dites « normale » et des missions d’entente. Les missions normales sont des missions que vous donnent certaines personnes importantes de NLA ou perdues sur les différentes régions de Mira. Comme dans le premier Xenoblade, de nombreux PNJ possèdent un nom et un statut. En discutant avec des PNJ ou en traversant la ville vous pouvez recueillir quelques informations qui vous aideront ou non dans votre exploration. Ces PNJ avec un nom sont ensuite répertoriés dans votre Sociogramme, une espèce de grande toile à relation. Vous pourrez ainsi vous rendre compte que Carl n’apprécie pas beaucoup Trévor par exemple. Parfois ces PNJ rencontreront quelques soucis et vous demanderont votre aide pour résoudre tout cela. Il s’agit souvent de problème impliquant d’autres PNJ avec des noms. Ainsi, en accomplissant ces missions normales, on observe les relations des habitants de NLA évoluer. Certes, les missions et les relations qui en découlent peuvent parfois être très niaises et classiques mais cela n’en reste pas moins appréciable de se sentir impliqué dans l’évolution de tout ce petit monde, surtout que certaines missions normales ont tout de même un récit passionnant voire dramatique. Il est même intéressant de noter que certaines décisions que vous prenez dans ces missions, qui pourtant semblent banales, peuvent affecter de manière irréversible la forme que prendra votre sociogramme.
Ainsi, dans une de ces missions selon votre choix vous sauverez deux personnes quittes à voir leur relation houleuse continuer ou alors l’un des deux trouvera la mort dans un tragique accident. On trouve cet élément assez pertinent pour être souligné, ainsi le sociogramme de chacun prendra la forme dicté par les choix que nous aurons effectués au cours de notre périple. Viennent enfin les missions d’ententes qui concernent les différents personnages importants et jouables du jeu. Si les missions du scénario sont les chapitres de l’histoire du jeu, les missions d’ententes sont simplement des sous-chapitres. La mise en scène est similaire avec des cinématiques et il y a toujours des conditions requises avant de pouvoir en lancer une. Des conditions à laquelle s’ajoute votre niveau relationnel avec tel et tel personnage. On vous le mentionnait mais quelques mécaniques de combat ont une influence sur ce niveau relationnel. A côté de cela, vous aurez également quelques choix de réponse à donner dans l’histoire, durant les cinématiques de mission d’entente ou même durant les nombreuses autres missions du jeu. Selon les choix que vous effectuerez, certains personnages peuvent avoir un avis proche du votre et un cœur apparaitra alors au-dessus de leur tête pour notifier qu’ils sont d’accord et que votre niveau d’affection vient d’augmenter un petit peu. Les missions d’entente vous permettront sans doute d’avoir un autre regard sur l’histoire ainsi que sur les différents personnages qui vous accompagneront et selon nous cela participe à rendre l’histoire principale plus passionnante à vivre. En rushant sans nécessairement explorer entièrement le monde du jeu, ni prendre en compte une bonne parties des sous chapitres que sont les missions d’ententes, il serait possible d’arriver à finir les 12 chapitres du jeu en une cinquantaine d’heures. Peut-être plus, peut-être moins. En ce qui nous concerne, en prenant véritablement tout notre temps pour tout apprécier nous avions obtenu notre permis skell en 75h et notre module de vol nous a presque demandé le double. Plutôt long n’est-ce pas ?
Montez sur vos Skells et faites sauter toutes les limites !
Les Skell apporteront véritablement un nouveau sens à l’exploration de la planète Mira. Même sans le module de vol, nous passions déjà des dizaines d’heures à personnaliser les couleurs de notre nouveau bijou puis ensuite à essayer d’atteindre quelques points inaccessibles à pied mais se révélant accessibles en sautant à bord de son grand mecha. Inutile de vous dire, que l’échelle n’existe même plus une fois le module de vol obtenu. Cette expérience unique restera à jamais gravée dans nos mémoires. Cette première fois où l’on s’arrache totalement du sol et que l’on vol vers des Terres inexplorées. Une fois le module installé sur notre Skell, on vole haut pour admirer tout ce chemin que l’on a parcouru à pied. Et on observe tout simplement jusqu’à découvrir que le carburant de notre robot diminue à vue d’œil et qu’il faille peut être redescendre. L’obtention d’un Skell est également synonyme de nouvelles subtilités liées au gameplay. On vient de vous parler d’une jauge de carburant se vidant lorsque vous volez dans le ciel. Notez bien que dès l’instant où vous obtenez votre permis Skell, vous pourrez acheter de nouvelles machines divisées en plusieurs catégories : Léger, Moyen et Lourd. Les premiers Skells, peu importe leur catégorie, sont approximativement de niveau 30 et d’autres se débloqueront alors que vous avancerez dans le jeu. Toujours est-il que chaque catégorie de Skell a ses petites subtilités, un skell léger aura plus de mobilité, d’esquive mais moins de résistance, de vie et de carburant. Un Skell Moyen sera plus équilibré tandis qu’un lourd sera à l’opposé d’un léger, à vous de faire votre choix selon votre manière de jouer.
Il est donc possible de combattre avec un Skell et de venir à bout de certains ennemis difficiles en temps normal. Le carburant de votre Skell diminue également en combat et, une fois à sec, il vaudra mieux descendre de votre tas de ferraille. Les arts ne dépendent pas de vous mais de l’équipement que vous aurez installé pour votre bijou. Notez que vos Skells sont divisés en « appendices » représentant chacune de vos armes liées à un art et si un monstre parvient à casser une de vos armes vous ne pourrez plus utiliser l’art associé durant le temps du combat. Chaque art consommera une certaine quantité de carburant. Si à pied l’altération vacillement vous permettait de faire chuter l’ennemi, en Skell c’est peut être l’occasion de récupérer un peu de carburant en allant « immobiliser » l’ennemi. Durant ce moment d’immobilisation, la fameuse jauge en cercle B apparait plusieurs fois et il vous appartient d’appuyer sur votre touche au bon moment pour prolonger cet instant et regagner du carburant. Il existe une autre manière pour « acheter » du carburant mais nous allons y revenir. Le metamode est également disponible en Skell avec quelques changements mineurs, toutefois le carburant ne diminuant plus durant l’activation du Metamode il vous appartient de bombarder vos adversaires d’arts. Dernière subtilité de combat, le « Cockpit Mode ». L’utilisation d’un art peut vous amener à avoir soudainement une vue du combat depuis le cockpit de votre Skell. Pas de panique, cela ne signifie qu’une chose, tous vos arts seront rechargés instantanément en plus de votre brève invincibilité! Préparez votre salve d’attaque dès que le « Cockpit Mode » se présente à vous ! Dernière chose concernant les Skells, une assurance couvre les 3 premières destructions de chacun de vos Skell. Après cela, il faudra payer de votre poche pour le ramener exactement avec le même équipement et les mêmes couleurs. Une longue parenthèse sur les Skells juste pour dire qu’au final, même après l’obtention du permis et de notre module de vol, le crédit de fin ne s’est montré à nous que quelques dizaines d’heures encore après l’obtention de notre module de vol. Et cela ne nous empêchera pas de dire que nous étions et nous sommes toujours loin du 100%. D’ailleurs en termes de scénario seulement, même en arrivant à la fin, il y a encore de nombreux points qui sont en suspens. Certains le disaient avant nous et certains le diront après nous, mais Xenoblade Chronicles X semble être une introduction à de nombreux scénarios possibles. Nous ne souhaitons pas spoiler et nous vous laissons découvrir par vous-même, nous avons seulement la conviction que votre avis sur ce point précisément rejoindra sûrement le nôtre. Outre cela, ceux qui visent l’objectif du 100% retrouveront en plus des nombreuses missions du jeu, les encyclopédies d’objets de collection à remplir ou encore des Trophées déblocables sous certaines conditions. Il y a bien un New Game + avec la possibilité de garder divers équipements et niveaux comme dans le premier jeu. Cependant, après des centaines d’heures de jeu, il ne serait pas surprenant que vous ayez besoin d’un peu d’air frais avant de vous relancer dans une nouvelle exploration de Mira.
Reste que vous pouvez être de ceux qui rush une première fois pour viser le 100% lors du second run, chacun joue et progresse à son rythme après tout. Toutefois pour en revenir à l’histoire principale, si, en termes d’écriture, il peut être intéressant de suivre Xenoblade X, on ne peut pas nier que le design des personnages est assez médiocre. Soyons franc, on a vu des personnages beaucoup plus réussis sur Wii U et même sur Wii. Point appréciable tout de même concernant les personnages jouables de Xenoblade X, comme promis les versions occidentales proposent directement et gratuitement les 4 personnages et scénarios proposés en DLC payant dans le jeu japonais. Même sans ces 4 personnages, le nombre de personnages jouables dans Xenoblade X reste assez surprenant. Et pourtant malgré ça, on ne comprend pas que certains personnages comme le commandant Vandham (oui c’est bien son nom sans mauvais jeu de mot) ne soient pas de la partie. Dans tous les cas, on apprécie l’histoire, la personnalité des protagonistes et même le doublage uniquement anglais de cette version Française du jeu. Disons juste que le rendu 3D des personnages est loin de leur rendre hommage. Reste à nous consoler en disant que ça reste plus propre et appréciable que la bouillie de pixels censée représenter le visage de Shulk et ses compagnons dans le premier jeu Wii. Et puis surtout, si les personnages ont quelques défauts de modélisation, la planète Mira est quasi parfaite. Certains yeux de lynx trouveront toujours à redire sur certaines textures ou encore à faire une fixation sur les personnages mais une nouvelle fois, Monolith Soft donne une grande leçon de Level Design à tous. Autant on se demandait comment la Wii affichait le premier Xenoblade, autant là on se demande comment la Wii U arrive à afficher tout cela. D’ailleurs, il y a autre chose de très important à souligner, c’est qu’une fois lancé tout est fluide. On a 5 régions gigantesques explorables sans aucun temps de chargement. Les chargements interviennent seulement avant une cinématique ou lors des téléportations sur un repère de la carte, pour peu que vous soyez un peu fatigués de marcher. Mais au-delà tout est fluide, vous pouvez par exemple passer de la zone de Primordia à Noctilum sans qu’il y ait un écran de chargement comme il est coutume de voir dans d’autres jeux. On souligne tout de même que nous explorions le jeu sur la version digitale qui est également la version recommandée par Monolith Soft. Pour les nombreux fans optant pour la version physique, n’oubliez pas d’installer les fameux packs d’installation du jeu disponible sur le eShop. Cela vous permettra d’optimiser vos temps de chargement et pop d’éléments du jeu. Enfin, tout cet univers est accompagné par les compositions magistrales de Hiroyuki Sawano. Certains regretteront les musiques de Ace+ du premier Xenoblade mais soyons franc Hiroyuki Sawano nous sert une telle variété de genre musical que vous trouverez forcément chaussure à votre pied. Certains n’aimeront sans doute pas le rap ou la techno de certaines pistes, d’autres apprécieront beaucoup le chant des thèmes durant l’affrontement d’un Tyran ou alors s’arrêteront au sommet d’une falaise pour admirer la vue en écoutant un thème assez « exotique » sur Noctilum. On ne pourra pas dire que l’OST entière est bonne, en vue de la grande variété de genre musical que nous sert Sawano. Chacun aura toujours un genre qui lui sied plus qu’un autre mais on pense objectivement que les pistes accompagnent bien chacun des moments où elles interviennent. Niveau sonore, on ne pourra sans doute que regretter l’absence du doublage original. Bref, dans tous les cas, Xenoblade X peut facilement se targuer d’être l’un des meilleurs jeux Wii U et n’a même pas à rougir des productions dites Next-Gen !
FrontierNav et escouade pour vous aider à explorer ce vaste monde !
Afin de vous aider dans cette exploration, à défaut de Skell au début, vous pouvez envoyer un drone dans le ciel afin d’observer les alentours. En avançant dans l’histoire, le Nopon Tatsu vous prêtera également une balle lumineuse pour vous guider dans vos quêtes. Toutefois ce qui vous servira le plus sera sûrement le système informatique de BLADE répertoriant toutes les données relatives à la planète Mira récolté dans le diamètre d’analyse d’une sonde de donnée. En vous rendant sur des points spécifiques nommé FrontierNav, vous pourrez installer une sonde qui vous donnera différentes informations sur les secteurs entourant celui de votre sonde. Il suffit de regarder le gamepad pour comprendre. Prenons la première région, la zone de « Primordia ». Sur votre carte, elle est divisée en de nombreux petits hexagones. En trouvant les FrontierNav et en installant une sonde, vous pourrez avoir des données concernant les hexagones entourant celle de votre sonde. Vous pourrez savoir si un secteur est le domaine d’un Tyran (un indigène particulièrement puissant), si la zone présente un lieu spécial à trouver ou s’il y a des trésors dans les parages par exemple. Les sondes peuvent extraire du miranium. C’est une ressource importante dans le développement de NLA notamment pour le R&D des différentes usines d’armement du jeu, certaines quêtes ou alors pour le carburant de vos Skells. Il est possible d’échanger du Miranium contre une certaine quantité de carburant pour vos Skells ! Une dernière méthode consiste à attendre patiemment que le carburant remonte tout seul en restant à pied ou en éteignant la console pour revenir sur le jeu plus tard. Le site du FrontierNav vous rapportera également une belle somme d’argent par moment tel un salaire que vous percevez en fin de mois voire même des objets particulièrement rares. Les FrontierNav ont une certaine notation de A à F concernant leur productivité en Miranium, les bénéfices que vous tirerez en tant qu’attraction touristique (comprenez par-là qu’un secteur proche de votre sonde peut contenir des zones de découverte avec un panorama attirant des gens de NLA à s’y rendre par exemple), ou les soutiens en combat possible. En jouant un peu avec le gamepad, vous pouvez remplacer vos sondes normales par des sondes spéciales et même lier les sondes de certains sites proches. Cela permet de booster votre production de Miranium, votre récolte d’argent et d’objets rares ou encore vos soutiens de combat.
Il est également possible de reprendre une sonde spéciale déjà utilisée pour peu qu’une autre zone vous paraît plus fructueuse à extraire. C’est presqu’un mini-jeu sur le gamepad. Cela montre qu’on peut faire une carte interactive via le Gamepad et ne pas seulement s’en servir comme d’une simple carte que l’on visualise qu’une fois toutes les heures. Sinon, vous pouvez aussi choisir de jouer en Off-TV. Notez tout de même dans ce cas que la carte n’apparaît pas dans un menu spécifique. Autrement dit, il faut que vous tapez à nouveau sur l’icône renvoyant l’image principale sur l’écran TV pour avoir la carte sur le gamepad mais cela signifie aussi que l’action continue et qu’un indigène voire un Tyran aura vite fait d’engager le combat avec vous. Soyez rassurés, les développeurs ne sont pas méchants, s’il y a agression vous n’aurez plus la carte sous les yeux mais simplement un menu avec l’icône de Off-TV que l’on vous recommande de toucher sauf si les combats à l’aveuglette vous inspirent. Outre cela, il y a quelques autres icônes sur le gamepad concernant surtout les fonctionnalités en ligne du jeu. A un certain point de l’histoire, on vous parlera d’escouade à rejoindre et de mission d’escouade à remplir. D’ailleurs à partir de la fin du chapitre 3, lorsque vous lancez votre partie, on vous demandera forcément de rejoindre une escouade. En d’autre terme, il s’agit de rejoindre sans directement s’en rendre compte une partie avec un maximum de 32 autres joueurs de Xenoblade X explorant Mira en même temps que vous. La planète Mira est bien trop vaste pour un seul membre de Blade et c’est pourquoi vous rejoignez une escouade. Cependant, on vient de vous le dire, vous ne saisirez pas tout de suite la différence tant le système est assez secondaire. C’est presque comme emporter sa 3DS à l’extérieur et faire du Street Pass pour un jeu. En commençant votre partie, vous constaterez qu’une mission d’escouade vous a été assignée des objectifs dignes des banales missions basiques mais dans des quantités disproportionnées et avec un temps limite. Elle n’est en rien obligatoire et vous pouvez très bien continuer votre partie sans jamais tenir compte de cela. En fait ce qu’il faut comprendre, c’est que d’autres joueurs que vous ne connaissez même pas ont cette même mission au même moment et si eux remplissent certaines conditions de la mission d’escouade cela sera aussi complété chez vous. Vous vous sentez presque réellement lié avec les autres membres de BLADE et cela peut éventuellement vous inciter à prendre part à cette mission secondaire pour remporter quelques récompenses bonus. D’ailleurs, à partir de ce moment-là, lorsque vous explorez Mira, vous croiserez même certains avatars de joueur sur la carte. Il est possible de les recruter dans votre groupe temporairement et laisser l’I.A. prendre le contrôle du personnage à défaut de pouvoir jouer véritablement à 32 en temps réel. Sinon, vous pouvez simplement lui demander de vous fournir un bonus de soutien propre à la classe que ce joueur étranger a rejoint. Un soutien de Pathfinder vous donnera un bonus de PV tandis qu’un soutien d’Interceptors vous permettra d’avoir des bonus de dégâts à longue portée. Chaque classe vous procure des bonus différents, il est possible d’avoir le soutien de plusieurs classes différentes mais pas forcément de cumuler les bonus de joueur provenant de la même classe.
Vous obtiendrez même quelques bonus en approfondissant vos liens avec ce personnage temporaire de votre équipe en combat. Une jauge de relation se remplira et il peut monter sur 5 niveaux, selon le niveau que vous atteignez votre récompense n’en sera que meilleure. A côté de cela, selon vos activités, « cette connectivité » proposera chaque jour un classement de la division accomplissant le mieux son travail. Cela n’a pas vraiment de sens vu qu’il va sans dire qu’un Interceptor chômera sans doute moins qu’un Prospector à un certain point. Heureusement que vous pouvez changer de division si vous avez l’impression que votre fierté en prend un coup. Aussi en lien avec les missions d’escouades, une icône du gamepad vous permet de laisser ou effacer les notifications liées aux autres membres de votre escouade. Pour peu que cela vous énerve de voir que X personne a débloquer tel trophée. Une autre icône vous permet de prendre une pose de salutation. Puis une autre vous permet même d’écrire un rapport du BLADE aux autres et de leur indiquer ainsi où vous avez pu trouver certains objets rares ou leur indiquer l’emplacement d’un panorama. Cela passe par le Miiverse et vous pourrez suivre cela à votre guise. Enfin, outre ce multijoueur en ligne « indirect » à 32 joueurs, il est possible de faire une véritable partie avec des amis, ou selon le manuel après quelques manipulations complexe, il est possible de créer une partie à 4 et de partir ensemble en mission. Cela n’a pas l’air aussi facile d’accès que d’autres RPG en ligne mais c’est toujours ça de gagné. Toujours est-il que cette dimension connectée même de manière « indirect » vous permettra au moins de vous sentir moins seul lorsque que vous serez perdus sans Skell dans une zone complètement inconnue de la planète Mira et que ni le drone ni la balle lumineuse de Tatsu ne sauront vous aider. Voir le visage d’un membre inconnu de BLADE sera peut être toujours réconfortant si votre fierté d’explorateur ne vous permet pas d’activer le voyage rapide vers une autre zone plus familière ou vers votre Skell. Xenoblade Chronicles X saura toujours vous éblouir dans ces moments-là ou carrément vous faire paniquer face à l’apparition soudaine d’un puissant Tyran égaré dans votre zone perdue. Cependant, on reste tout de même parfois ravi de s’être perdu si au bout un magnifique panorama se présente devant nos yeux !