Sortie en fin d’année dernière sur consoles concurrentes, c’est en ce mois de juillet 2015 que Never Alone se décide enfin à pointer le bout de son nez sur l’eShop Wii U. C’est un jeu de plateforme atmosphérique développé par le studio Upper One Games en collaboration avec les Iñupiat, un peuple originaire d’Alaska, tiré d’un conte traditionnel transmis de génération en génération. Superbe, poétique, inspiré et original : les arguments ne manquent pas mais le concept jeu-documentaire parviendra-t-il à convaincre les joueurs ? Rien n’est moins sûr, penchons-nous plus en détail sur le titre.
La source du blizzard éternel…
Never Alone est inspiré d’une histoire transmise de génération en génération depuis des milliers d’années dans la culture de ce peuple. Dans cette histoire, vous allez voyager en compagnie d’une fillette nommée Nuna et de son renard blanc. Ils vont se mettre en route pour chercher l’origine d’un terrible blizzard qui menace la survie même de son petit village. Très vite, on se rend compte que c’est une œuvre à mi-chemin entre un jeu-vidéo et un documentaire, le but étant ici de préserver la culture inuit mais aussi de la faire connaître au plus grand nombre. C’est-à-dire que vous n’êtes pas simple spectateur comme quand vous êtes devant votre télé car ici un narrateur vous conte l’histoire et vous y prenez part directement manette en main.
Nuna et le renard devront tous les deux beaucoup courir et sauter au cour de leur aventure mais chacun dispose d’actions propres. La fillette peut monter aux murs et faire des sauts dans un premier temps, le renard peut se glisser dans des espaces étroits et abaisser des cordes pour elle. Si vous jouez seul, en appuyant sur Y, vous passerez de l’un à l’autre mais un second joueur peut rejoindre la partie, ce qui est bien plus sympa surtout que tout type de manettes est supporté. La vie est rude dans l’Arctique. Ils vont donc traverser la toundra glacée, sauter entre les banquises et même si le renard dispose d’une épaisse fourrure et Nuna de son manteau en peau de caribou, tous deux ne peuvent survivre dans les eaux glaciales, il ne faut donc pas tomber sous risque de noyade ou de mort dans un fossé.
Esprits bienveillants
Nos deux compagnons utiliseront leur environnement pour progresser comme le blizzard qui n’a pas que des inconvénients. En effet, pour atteindre des endroits inaccessibles, il suffit d’attendre que le vent souffle dans la direction voulu. Très rapidement, Nuna fera l’acquisition d’une « arme » ou plutôt d’un soutient avec l’accessoire les Bolas, à envoyer sur des parois glacées ou ennemis robuste, c’est un petit plus. Puis se révèleront à vous au cour de votre périple les esprits bienveillants qui apparaîtront lorsque le renard est tout près d’eux afin qu’ils se matérialisent. Ils aident le duo à poursuivre leur voyage, ce sont des plateformes très utile qui montrent bien la beauté de l’environnement. Le titre du jeu inclut les deux langues « Never Alone » et le sous-titre du jeu « Kisima Ingitchuna » signifiant « je ne suis pas seul » dans la langue Iñupiat, cela reste fidèle à tout ce que nous montre le jeu.
En complément du jeu, au fur et à mesure de votre progression, vous rencontrerez des chouettes, elles débloqueront plus d’une vingtaine de petites vidéos de notions culturelles dans le menu du jeu, d’où la liaison entre documentaire et jeu-vidéo. Ces vidéos présentent les membres de la communauté nord-amérindienne d’Alaska, les histoires, témoignages et cela renforce l’expérience, nous aide à comprendre certains points de l’histoire et comprendre comment vivait ce peuple.
Un magnifique voyage mais…
Seulement voilà, Never Alone est un superbe voyage, des aventures parfois dangereuses mais avec un gameplay utltra simpliste, c’est un peu du vu et revu. Mais ce n’est pas vraiment cela qui pose problème puisque le level-design est plutôt bon même si très linéaire. Le jeu dispose d’une joli bande-son bien que discrète et rend très bien à l’écran, les environnements sont variés et on reste finalement dans les même tons de couleurs, ce qui fonctionne très bien et nous immerge dans ce mode.
ependant, malgré sa direction artistique, trop de défauts viennent entacher le jeu que ce soit au niveau du gameplay qui est imprécis, de l’IA qui répond mal, des bugs dans les déplacements nuisant à l’expérience de jeu qui n’est déjà pas bien fun. On se retrouve à devoir relancer au dernier point de sauvegarde, le personnage qui nous suit en solo peut mourir nous obligeant à reprendre, on est parfois obliger de prendre le contrôle de l’autre protagoniste car il ne suit plus, des sauts qui demandent le bon timing sinon c’est la noyade… cela s’apaise un peu en coopération mais on se heurte trop vite aux falaises ou autres éléments de décors, ce qui n’est pas intuitif et entraine la crispation du ou des joueurs.
On jongle entre imprécisions et soucis techniques, ce qui relève d’un flagrant manque de finition, ce que personnellement je n’arrive pas à pardonner car Never Alone sort plus de six mois après les autres supports, les joueurs Wii U sont une nouvelles fois les derniers servis et entre ce laps de temps, les bugs n’ont même pas étaient corrigé, ce qui me paraissait un minimum. Surtout sur le dernier passage du jeu contient des incohérences de gameplay trop nombreuses qui m’ont presque gâché l’avis positif que j’ai pu avoir sur les heures précédentes. Le titre est très court, en trois heures il se conclu et soulignons par la même occasion son prix qui n’est pas justifié par rapport à sa faible durée de vie. Les défauts sont pointer du doigt par les critiques, on se contente de porter le jeu sur la console de salon de Nintendo sans les atténuer et malheureusement ça ne passe pas.