Vous avez joué au magnifique Trine 2 : Director’s Cut mais vous n’avez jamais connu le premier ? C’est normal car Frozenbyte ne l’avait pas publié sur l’eShop de la Wii U ou peut-être n’avez-vous pas encore franchi le pas et découvert son univers magique ? Quoi qu’il en soit, nous vous proposons de jeter un œil au test de Trine Enchanted Edition, une version remastérisée utilisant le moteur du second épisode avec quelques petites nouveautés au programme. Avons-nous été enchantés par ce remake ? Réponse tout de suite avec le test sur Wii U.
L’histoire d’origine…
Trine Enchanted Edition est donc l’histoire d’origine des trois héros liés malgré eux par un puissant artefact, le Trine. Amadeus le magicien, Pontius le chevalier et Zoya la voleuse sont fascinés par l’objet magique Trine mais nos héros doivent unir leurs forces pour sauver un royaume envahi par le chaos et la magie noire. L’histoire est contée par un narrateur doublé en français, une performance maîtrisée qui renforce l’immersion, on se croirait dans un rêve ou un livre, c’est très captivant à suivre.
Trois héros bien distincts
Le gameplay du jeu est très bien pensé, c’est-à-dire que l’on va pouvoir alterner à tout moment entre les personnages grâce à la gâchette R dans le but de progresser dans les niveaux. Chacun dispose de trois capacités propres qui pourront monter en niveau après avoir récolté des items. Amadeus le magicien pourra atteindre des zones en hauteurs en faisant apparaître des boîtes tout en dessinant un carré avec le stick ou l’écran tactile, des planches mais également des plateformes flottantes en forme de triangle sur lesquelles Zoya la voleuse pourra s’accrocher grâce au grappin et son agilité dans les airs. Elle dispose de flèches simples ou en feu pour incendier des objets ou allumer certaines zones et elle pourra recharger rapidement, pratique pour viser les ennemis lointains. Il reste Pontius le chevalier spécialiste du combat au corps à corps, qui n’est rien sans son épée, son bouclier à charge et son marteau destructeur qui aidera à dégager des passages. Cette combinaison de gameplay entre les différents personnages est géniale, elle permet d’utiliser les forces et combler les faiblesses des autres pour en ressortir vivant, ne pas jouer un seul et unique protagoniste et faire réfléchir le joueur sur la façon d’appréhender certains passages.
Un bon timing
On est ici dans un jeu de plateformes 2D composé de 15 niveaux qui vous feront parcourir des catacombes, des grottes de cristal, des châteaux abandonnés mais aussi d’anciennes ruines inondées de soleil, remplis d’ennemis « dangereux », de pièges et d’énigmes qui vous donneront du fil à retordre. Les mécanismes mis en place solliciteront les diverses compétences de vos personnages. Il faudra souvent être rapide pour sauter sur les plateformes, éviter les éboulements et les obstacles seront nombreux tout comme les monstres. Les ennemis sont un peu décevants puisque ce sont des squelettes qui sortiront de nulle part et vous attaqueront tout au long du jeu et parfois l’IA part en sucette totale. On peut mettre en évidence un manque de renouvellement des ennemis, pareil pour les deux boss aperçus, disposant d’une attaque et d’un point faible, pas vraiment dur d’en venir à bout. On aurait aimé affronter un boss de fin, qui apparaît bien mais c’est une cinématique qui se contente d’expédier ce dernier. Si d’une manière générale, les environnements sont riches et variés avec une progression semé d’embûches très intéressantes, les combats sont beaucoup trop simples. Il n’y a pas vraiment de difficulté, plus de la réflexion bien mené mais concernant le dernier niveau par exemple, la difficulté sort de nulle part avec de la lave qui monte et elle n’est clairement pas équilibrée par rapport au reste de l’aventure. Surtout que ce passage en question ne disposait pas de points de contrôle pourtant très nombreux et qui permettent de rétablir sa santé.
Un enchantement visuel ?
Une des toute premières choses qui frappe lorsque l’on joue à Trine, c’est bien sûr la beauté du jeu que ce soit sur le Gamepad en mode off-tv ou sur sa TV, cette édition qui reprend le moteur du second opus reste somptueuse. On n’a pas d’impression de répétitivité, chaque passage est inédit et bluffant la première fois, on en vient même à s’arrêter pour contempler certains panoramas. Et puis les environnements sont vivants, interactifs avec les plateformes qui se balancent, rocher qui tombent, arrière-plan avec une certaine sensation de profondeur, la lumière qui transperce les cavernes et un savoureux mélange de couleurs.
Coopération
J’apprécie particulièrement cette licence mais je ne me suis pas pour autant dépêcher pour terminer le jeu. J’ai pris le temps mais en un peu plus de 5h c’était fini, cependant je n’ai pas tout récolté tous les bonus comme les fioles d’XP dispersés et coffres. Un petit New Game + à découvrir mais pour faire durer le plaisir, pourquoi ne pas inviter un ami en local ou en ligne grâce au mode coopération allant jusqu’à trois joueurs, cela deviendra beaucoup plus facile. Il est plus sympathique de faire le jeu une première fois tout seul et compléter le reste à plusieurs. Les développeurs ont également rendu compatible de nombreuses manettes en plus du Gamepad : Pro Controller et les télécommandes Wii + Nunchuk.
Jouissance auditive
Terminons sur la bande son, tous les morceaux ont été composés par Ari Pulkkinen, un musicien finlandais, très réputé pour la qualité de son travail sur divers jeux, tels que Super Stardust HD et Trine. Entièrement acoustique, aucun synthétiseur n’a été utilisé. C’est un mélange d’instruments réels et virtuels, aussi bien pré-enregistrés qu’utilisés pour l’occasion. Parmi les nombreux instruments figurent le célesta, le piano, la harpe, la guitare, le clavecin, le violon, le violoncelle, la boîte à musique, le cor d’harmonie, les cordes pizzicato, les chœurs, les percussions, la contrebasse et bien plus encore. Une ambiance excentrique d’une aventure magique et fantastique, un mélange de musique folklorique et de musique de chambre avec divers instruments orchestraux. Je vous propose d’écouter le thème principal du jeu.