Knights of Braveland, Traduction : Les chevaliers de Braveland, en voilà une belle entrée en matière. Un peu pompeuse peut-être mais avec un soupçon d’ironie, nous voilà bien curieux de découvrir ce qu’il se cache dans cette contrée pleine de braves et courageux gentlemen, prêts à se débattre contre de vilaines fripouilles !
Développé par Tortuga Team et édité par Ellada Games, Knights of Braveland invite le joueur dans une épopée héroïque, sous les galons d’une atmosphère médiévale. Transpirant l’esprit chevaleresque et la lutte contre les vilains bandits et autres pirates, le titre s’articule autour des mécaniques traditionnelles des roguelite.
Aux armes héros !
L’aventure se découpe autour de plusieurs parcours avec chacun pour objectif le terme du contrat : vaincre un grand méchant tout pas beau. Grand méchant de plus en plus coriace, vous l’aurez deviné. Avant d’arriver jusque lui, le joueur progresse sur une carte aux multiples étapes. Chaque déplacement est coûteux : un bout de viande pour être précis. Tout en sachant que votre besace est bien loin de contenir l’équivalent d’un bison, il va falloir être plutôt méticuleux et choisir convenablement chaque petit pas effectué. Chaque étape est symbolisée par une petite pastille : mystérieuse parfois, plus explicite tantôt. Il peut dès lors s’agir d’un combat aléatoire (de quelques cocottes belliqueuses à des squelettes capables de revenir de l’antre des morts), d’une épreuve furtive (se glisser entre des scies et des picots bien pointus), ou bien encore, d’une épreuve de hasard (ou d’observation très aiguisée).
Commençons notre présentation par les combats : agréables et dynamiques, le joueur est amené à manipuler toutes sortes d’armes. L’épée, mais aussi la lance, le bâton… seront parfaits comme arme principale, avec un coup classique et un second un peu plus puissant en maintenant le bouton d’attaque Y. L’arme secondaire, quant à elle, permet d’assaillir l’ennemi à distance. Différentes options sont alors disponibles : du piège à loup en passant par les grenades, mais aussi les jets de cailloux… quelque soit l’arme sélectionnée, il convient dans un premier temps de parvenir à la récupérer au gré de l’aventure. Ainsi, au-delà d’étapes distinctes, l’armement aussi est variable au gré des parties. Ces récompenses se trouvent, notamment, dans les coffres : à la fin des combats, mais aussi parfois lorsque la chance vous sourit.
En effet, bien qu’il soit possible de faire preuve d’une très grande dextérité dans l’observation des cartes, le hasard et la chance restent présents dans cette aventure. De nombreuses saynètes mettent en œuvre plusieurs cartes (bonus ou malus) qui sont mélangées puis posées face à vous. Il est parfois possible de retrouver les cartes positives, mais la distribution peut aussi se montrer plus délicate et mettre en péril votre sens de l’observation. Une carte bonus permet d’atteindre un coffre de récompense, ou bien une compétence accrue ou encore des déplacements synonymes de points de vie, etc. Sachez que ces parties de cartes seront très fréquentes au fil de votre partie, et a minima, lors de chaque arrivée dans un nouvel environnement tandis que vous avancez toujours en quête du grand méchant tout pas beau.
Le hasard des dés est aussi présent au sein de Knights of Braveland. Cette fois-ci, soulignons-le, il ne s’agit que du hasard. Le joueur ne peut nullement influencer le tirage, si ce n’est bénéficier à la base de dés plus intéressants grâce aux quelques talents de son personnage. Aussi, il est parfois préférable de passer son chemin plutôt que de tenter d’obtenir quelques bonus aux dés… au risque d’y laisser des plumes !
Enfin, quelques stands de marchandises sont disponibles au fil des déplacements du joueur. En effet, après avoir combattu les ennemis qui se dressent face à vous, il est possible de leur dérober quelques pièces. Enfin, les coffres regorgent le plus souvent de trésors : des potions et des armes mais aussi des pièces. Cette monnaie s’avère très utile pour réaliser toutes sortes d’achats auprès des marchands : un meilleur équipement, quelques nouvelles armes, une tente pour faire une halte et retrouver quelques points de vie… vous bénirez ces marchands ! Néanmoins, il est nécessaire de cumuler suffisamment de pièces pour en retirer un véritable bénéfice… ne foncez donc pas à toute allure vers le boss, vous risqueriez de vous retrouver face à lui avec une arme ridicule et bien peu de points de vie. Prudence est mère de sûreté…
Une fois le grand méchant pas beau vaincu, le joueur retourne dans son QG. Son expérience et son expertise lui permettent de cumuler de nombreux engrenages à son retour de mission (boss ratatiné, outils récoltés en chemin, etc.). Plus le boss est vilain, plus il rapporte d’engrenages. Ces derniers sont forts utiles pour perfectionner votre petit héros : d’abord par l’intermédiaire d’un semblant d’arbre de compétences, puis… vous le découvrirez en jouant ! Par ailleurs, si le joueur tombe au combat sur le champ de bataille, il ne revient pas totalement les mains vides (à moins d’être vraiment tombé alors que vous veniez de partir !). De quoi satisfaire les joueurs qui ont besoin de progresser malgré la défaite.
L’aventure de Knights of Braveland peut se mener en solo ou en multi, jusqu’à 4 joueurs sur un même écran, en local. Quel plaisir de partir entre potos à l’aventure sur le canapé ! Certes, il va falloir sélectionner qui pourra obtenir le privilège de telle ou telle potion, mais plus nous sommes de fous, plus nous nous amusons ! Il devient alors nettement plus aisé de combattre la vague d’ennemis déferlant sur l’écran au fil de la progression dans l’aventure. Les joueurs ne peuvent pas se blesser entre eux et collaborent (c’est le moment d’ouvrir les votes pour bien choisir les cartes !). À la fin de chaque combat, le joueur le plus combatif est mis en avant, au même titre que celui qui a reçu le plus de coups. Vous allez jaser dans la chaumière ! Soulignons tout de même qu’il est parfaitement possible de partir à l’aventure en solitaire, nous avons ainsi clôturé le jeu une première fois en solo.
Plusieurs niveaux de difficulté sont disponibles. Dans un premier temps, il faudra battre le grand méchant pas beau tout ça, en facile/débutant. Puis, vient le moment de s’initier au mode Combattant, puis Vétéran, Berserk et Broyeur. Le premier niveau est fort simple… les autres escapades sont nettement plus délicates, avec des ennemis bien, bien !, plus coriaces. Nous apprécions. Chaque joueur prendra du plaisir sur le titre quelque soit son niveau.
En revanche, nous avons été quelque peu déçus alors que nous venions de clôturer le jeu niveau débutant. D’autres aventures s’ouvrent à nous… mais il faut repasser par l’eShop ! De quoi fortement nous agacer : le titre de base est en effet proposé à une quinzaine d’euros sur l’eShop Nintendo Switch, et bien qu’il renforce sa durée de vie grâce à ses 5 niveaux de difficulté, nous n’étions guère contre un peu plus d’aventures sans devoir repasser par la caisse !
Les limites de l’aventure
Nous voilà ainsi arriver aux limites de cette aventure : en premier lieu, son contenu. Certes, l’aspect roguelite rend chaque parte distincte, mais n’exagérons rien tout de même… le potentiel de chacune des cartes reste limité et le joueur retrouve très rapidement les mêmes actions au fil de son aventure. Disons que l’agencement de votre partie sera distinct, avec des propositions d’armements différentes, mais les grandes lignes seront très, très semblables tout de même.
Aussi, la hitbox des ennemis reste particulièrement agaçante par moment. Il est important de se positionner parfaitement dans l’alignement de ces derniers afin de les frapper. Eux, en revanche, se montrent plutôt adroits pour vous atteindre, surtout lorsque la difficulté devient élevée, tandis que les coups pleuvent de partout !
Restons malgré tout positif : le déploiement de l’aventure reste agréable et plutôt addictif puisque accessible et riche de récompenses. La prise en main rapide du personnage et de ses quelques attaques permet d’offrir une bonne jouabilité à tous les joueurs, y compris aux novices. Enfin, le titre est en français !
Knights of Braveland n’est pas encore disponible sur l’eShop en Europe (il le sera jeudi prochain), vous pouvez lez précommander sur l’eShop US si vous avez un compte adéquat.
Le connaissez-vous ?
Lors de nos recherches sur ce titre, nous avons découvert une saga littéraire particulièrement appréciée des adolescents mais aussi par de plus en plus d’adultes : Bravelands. Le premier opus met en scène plusieurs animaux qui tentent de retrouver l’équilibre dans un monde où la vie ne tient plus qu’à un fil. Un nouveau titre à rajouter dans la to-do list des lectures !
Conclusion
Knights of Braveland est un agréable roguelite adapté à tous types de joueurs grâce à ses multiples niveaux de difficulté. Pourvu d'une prise en main rapide (mais d'un hitbox quelque peu agaçante) et de quelques récompenses qui fidélisent le joueurs afin de le retenir sur le titre, l'aventure est prenante et pleine de rebondissements. Néanmoins, le contenu proposé reste quelque peu léger (si ce n'est une difficulté de plus en plus accrue), tandis que nous apercevons déjà fleurir les DLCs payants... La partie peut se faire avec plaisir aussi bien en solo qu'en multi, promettant de bonnes soirées entre amis ou en famille. Proposé à un tarif correct, Knights of Braveland trouvera sans difficulté son public auprès des amateurs du genre.
LES PLUS
- Une bonne réalisation générale, avec de jolis graphismes et une atmosphère fun
- Prise en main rapide et agréable...
- Des parties toujours distinctes...
- De nombreuses armes et équipements à découvrir
- Fun aussi bien en solo qu'en multi
- Jeu totalement en français
LES MOINS
- … mais une hitbox quelque fois agaçante
- … mais qui sont malgré tout assez similaires
- La suite de l'aventure, avec un peu plus de contenu, est payante sous la forme de DLC !