« Goldeneye, I see his weakness, Goldeneye, he’ll do what I please ». Si la licence James Bond a marqué les cinéphiles, Goldeneye 007 a lui marqué des générations de joueurs. Nous nous souvenons encore, à titre personnels, de nos disputes fraternelles autour du pistolet doré, capable de tuer l’adversaire en un seul coup. Nous voici avec The spy who shot me, une parodie du jeu vidéo de 1997 qui fait aussi référence à une autre parodie, Austin Powers: The Spy Who Shagged Me. Le jeu est développé par les écossais de Retro Army Limited et est disponible sur l’eShop canadien de la Nintendo Switch au prix (environ) de huit euros.
Une parodie de Goldeneye 007
The spy who shot me est un FPS parodique qui reprend les bases de Goldeneye 007. Nous incarnons l’agent 7, l’un des meilleurs espions britanniques. Le jeu nous emmène dans les quatre coins du monde afin de résoudre un problème nucléaire de la plus haute importance.
La prise en main de ce FPS est assez facile. Notre personnage se déplace avec un joystick, il tire avec la gâchette, et il peut changer d’arme avec les flèches. Plus tard dans le jeu, notre agent secret apprendra à sauter, à courir, à s’accroupir, à lancer des grenades et des couteaux.
Les missions sont assez stupides dans le bon sens du terme. Nous allons par exemple devoir sauver l’agent 6, un agent toujours empêtré dans des situations improbables avec des costumes tout aussi peu crédibles.
Nous allons aussi devoir naviguer dans les eaux du Jamaïque tout en flirtant avec une jeune demoiselle, nous allons suivre agent 1 qui croit toujours se rappeler du bon chemin et qui nous emmène dans les douches des méchants.
Globalement, ces missions nous amènent à répéter les mêmes actions : nous utilisons notre pistolet ou une arme trouvée sur le terrain et nous tirons sur les ennemis du « S.C.U.M ». Il faut deux à quatre balles pour tuer un adversaire, sauf si nous tirons dans la tête.
Chaque mission est séparée en plusieurs parties. Dans ces parties, il faudra réussir à trouver le « 7 » qui permettra d’ouvrir les portes bloquées. Atteindre ces « 7 » entraîneront des vagues d’ennemis à tuer. Si la barre de vie atteint zéro, c’est game over et il faudra soit revenir au début de la mission, soit au checkpoint.
Chaque partie a aussi des quêtes secondaires qui se répètent. Il faudra libérer les trois otages, casser les trois puces cachées, etc. Il y a aussi des objets cachés à retrouver et des missions secondaires.
The spy who shot me possède un plutôt bon potentiel. Il a un humour parfois raté, enchaînant sans brio les blagues déjà vues dans Austin Powers ou la série Archer, mais qui réussit par moment à nous faire sourire.
Avec une maniabilité catastrophique sur console
Ce potentiel est malheureusement gâché par sa maniabilité catastrophique, comme vous pouvez le voir sur notre vidéo de gameplay jointe à la fin de l’article.
Nous avons beau changé la sensibilité, mais The spy who shot me est juste injouable. Il est impossible de gérer le joystick de façon optimale et donc de réussir les missions. Nous sommes souvent sortis frustrés de nos sessions de jeu à cause de ce manque de précision.
Une visée automatique aurait été nécessaire pour rendre l’expérience digeste sur la console nipponne. Actuellement, la manette et nos mouvements sont « lourds » et les sensations sont vraiment désagréables. L’absence de carte pour se repérer est parfois problématique.
De plus, nous avons eu le droit à des bugs et des longs temps de chargement qui frustrent d’autant plus le joueur. Nous avons eu par exemple des ennemis qui tiraient à travers les portes ou d’autres qui apparaissent de nulle part. Comment anticiper un ennemi alors qu’il vient d’une zone sans ouverture ?
Cette lourdeur manette en main et tout ce portage transforment ce jeu certainement sympathique sur PC en vrai calvaire. Le jeu est par ailleurs pas traduit en français et il vous faudra un niveau avancé pour comprendre les blagues de The spy who shot me.
Pour huit euros, nous ne pouvons que vous conseiller de vous diriger vers la version PC pour vous amuser. La durée de vie est assez courte, mais vous trouverez un jeu qui, par moment, réussit à vous faire sourire.
Les graphismes ne sont pas très beaux, ce qui est normal vu que nous sommes dans une parodie qui imite Goldeneye 007, cependant, les décors manquent parfois d’âme. Nous avons malgré tout aimé les petites blagues sur les papiers des agents du « S.C.U.M » et les petits détails qui peuvent se trouver çà et là.
La bande-son est amusante et nous fait penser à McPixel 3 même si elle peut s’avérer répétitive à terme. Ci-dessous, une vidéo de vingt-cinq minutes qui permet de comprendre les problèmes de maniabilité.
Conclusion
The spy who shot me est certainement un jeu sympathique sur PC, malheureusement, sa maniabilité fait de lui un véritable calvaire sur la Nintendo Switch. La manette est lourde en main, les temps de chargement sont étonnamment longs, certains bugs gênent la progression, le jeu n’est pas traduit en français… Nous ne pouvons dans ces conditions vous recommander ce FPS parodique.
LES PLUS
- Des blagues qui réussissent parfois à nous faire rire
- Les détails dans les décors
- Les réactions de chaque personnage quand nous leur tirons dessus
LES MOINS
- Aucune traduction française
- Un gameplay pas si fun
- Un humour qui est parfois vu et revu
- Une maniabilité désastreuse
- Des décors parfois vides