Près de vingt ans après son apparition sur Game Boy et premier épisode d’une saga mythique, Donkey Kong Land nous fait le plaisir de revenir sur la console virtuelle de la Nintendo 3DS. Il s’agit de l’adaptation sur portable du Donkey Kong Country de la Super Nintendo. A l’époque, ce passage ne s’est pas fait sans mal puisque la Game Boy était une console moins puissante avec son petit écran noir et blanc. Et pour l’anecdote, la cartouche était l’une des rares colorée « jaune banane ». Penchons-nous de plus près sur l’un des héros de l’univers Nintendo dans cet opus de poche.
Une histoire de bananes…
Comme le disait Cranky Kong, ancienne gloire du jeu vidéo et patriarche d’une tribu de primates : « De nos jours, il suffit qu’un jeu offre des graphismes ultra sophistiqués et une musique branchée pour que les gamins l’achètent ! ». Mais cette aventure connaitra-t-elle le même succès sur une console comme la Game Boy ? Souvent dans les titres Donkey Kong, tout commence par un vol de bananes. L’élément perturbateur n’est autre que King K. Rool, ce vieux crocodile et ses sbires, les Kremlings qui cacheront votre fruit tant convoité. Dans cet opus, on incarnera deux personnages jouables : Donkey Kong et Diddy Kong à mener à travers quatre mondes allant de la plage à la montagne, dans une mine ou même sur un bateau pirate. L’effet noir et blanc peut paraître perturbant au début mais il est surprenant à manière que l’on avance. On distingue bien les ennemis et environnements que les développeurs ont souhaité mettre en avant avec différents effets. Puis une fois les niveaux d’un monde terminé, vous affrontez un boss pour passer au suivant, restant accessible à condition d’y mettre un peu de volonté.
Des mécaniques bien connues
En termes de prise en main, il y a bien quelques différences entre ces deux singes. Donkey Kong sera plus imposant face aux ennemis, il dispose d’un roulé boulé mais paraît plus lourd, normal me direz-vous. Tandis que Diddy Kong sera plus agile dans ses sauts notamment avec un mouvement de roue, atteindra plus facilement les lieux escarpés. Il est également très simple de passer de l’un à l’autre avec le bouton SELECT à condition d’avoir récupéré un tonneau DK juste avant. D’autre tonneaux bombes permettront de débloquer des passages jusque-là inaccessible, de vous projeter un peu plus loin ou alors d’utiliser notre rhinocéros favoris pour briser certains obstacles. Qui sait vous tomberez peut-être sur un niveau bonus sous l’eau offrant bananes et vies supplémentaires. Il faut toujours récupérer les lettres dans chaque stage formant le mot KONG mais la tâche peut vite s’avérer ardue à certain moment et on risque de tomber dans le vide. Ces lettres une fois récoltées dans le niveau permettait de sauvegarder sa partie, ce qui est toujours le cas mais aujourd’hui avec le menu de la console virtuelle dont nous allons revenir juste après, tout deviens plus simple.
De la plateforme pure et dure !
Même si les niveaux disposent de points de sauvegarde, il faut avouer que le menu de la console virtuelle aide beaucoup comme la plupart du temps sur Wii U & 3DS. Si vous n’êtes pas familier, sachez qu’il permet d’établir un point de récupération à n’importe quel moment et reprendre à cet endroit si vous souhaitez revenir en arrière. C’est tout de même l’un des jeux qui a contribué à poser les fondations du genre et le level-design réussi à nous donner la banane tout en étant technique. Les joueurs nostalgiques apprécieront et les novices en la matière découvriront un vrai jeu de plateformes à l’ancienne. Il est question d’avoir le bon timing en sautant de lianes en tonneaux et ne pas se précipiter sous peine de retourner à la case départ. Il ne faut pas se rebuter au premier contact, Donkey Kong land est exigeant mais passionnant à jouer puisqu’il nous plonge dans les premières péripéties de la mascotte. N’oublions pas de faire mention à la musique 8-Bit de l’époque par David Wise et Graeme Norgate, des mélodies bien connues à savourer sans modération, pour les plus anciens cela fera remonter quelques souvenirs.