Sorti une première fois sur Playstation en 1997, revenu dans une compilation anniversaire sur PS2 en 2005, Ace Combat 2 est revenu sur 3DS dans un remake intitulé Ace Combat: Assault Horizon Legacy en 2011. Mécontent, Bandai Namco entend bien refaire parler du remake, 4 ans après, avec une nouvelle version nommée Ace Combat: Assault Horizon Legacy Plus ; Celui-ci est un des titres que l’éditeur souhaite mettre en avant en soutien à Nintendo, la New Nintendo 3DS et sa compatibilité Amiibo. Peut-être de quoi nous envoyer au-dessus des nuages du septième ciel?
Le ciel d’USEA a brièvement besoin de vous sur 3DS !
Entouré par deux grandes puissances militaires, le continent d’USEA n’a rien trouvé de mieux que d’allier les forces de ses différentes régions pour former une troisième puissance afin de ne pas s’enrôler dans un des deux camps. Pourtant, quand une partie du continent préfère s’allier avec une des Grandes Puissances extérieures, une bonne partie du territoire juge bon de se laisser influencer et rejoindre cette faction. Considérés comme des rebelles au vu du gouvernement d’USEA, vous êtes un mercenaire d’élite de bonne renommée que l’on appelle afin de reprendre le contrôle de la situation en éliminant cette faction rebelle.
Non connaisseurs d’Ace Combat ? L’histoire fictive que narre le titre n’est complexe que dans le contexte expliqué ci-dessus. Outre cela, votre mission est claire et vous ne ferez qu’enchaîner les missions les unes après les autres jusqu’à votre victoire finale, en faisant quelques rencontres avec d’autres escouades aériennes plus ou moins mystérieuses.
Pour les connaisseurs, il se dit que cet opus est un remake de Ace Combat 2 et que l’histoire a justement été réécrite, ainsi pour les fans, c’est peut-être également une bonne occasion de revivre Ace Combat 2 et constater ses changements en terme de scénario. Reste qu’au final, on suit une histoire militaire très simple et sans rebondissement dans sa narration. Toutefois, soyons franc ce n’est pas comme si on attendait le titre à ce niveau.
Ace Combat: Assault Horizon Legacy Plus est également court pour peu que l’on ne s’intéresse qu’à son mode scénario et en vue de sa simplicité, il serait surprenant de jouer au titre seulement pour son histoire. En ligne droite, vous arrivez au bout du scénario en 5h environ. D’ailleurs, petite particularité du mode scénario, une fois son mode de difficulté choisi parmi trois au début, on ne peut revenir sur les missions terminées pour les refaire. Ajoutons aussi que l’histoire essaie de paraître compliquée en proposant parfois deux axes de progression différente. Autrement dit, en enchaînant les missions, une chaîne de l’histoire se forme et il arrive que celle-ci se divise en deux missions différentes. Ainsi, c’est une façon plus ou moins concluante d’allonger la durée de vie en amenant les joueurs à revenir sur le jeu une fois terminé avec un autre niveau de difficulté et en sélectionnant la branche d’histoire qu’ils ont délaissé la première fois.
Précisons que le jeu est très facile, ce n’est que dans son mode de difficulté le plus haut qu’on arrive à suer un peu. Toutefois, le jeu ne se compose pas que du mode scénario. En progressant dans l’histoire, des missions pour le mode Défi sont également déblocables. Puis dans les deux modes, chaque mission nous permet de gagner de l’argent et/ou de nouveaux avions puis également des pièces de personnalisation pour nos appareils.
Enfin, ils sont peu nombreux mais des espèces de Trophées sont également de la partie, vous savez ce genre de challenge/objectif plus ou moins intéressant dont raffolent certains joueurs chez la concurrence.
Ainsi, un jeu court, des missions courtes mais un contenu raisonnable au final.
Une expérience céleste en 3D convaincante !
Soyons sérieux, combien de jeu 3DS ont su proposer une 3D stéréoscopique utile en termes de gameplay ? Peu, si bien qu’ils se comptent peut être sur les doigts de la main. Parmi ces doigts, Ace Combat: Assault Horizon Legacy Plus en fait certainement partie ! L’appréciation des distances est l’une des raisons qu’on entend souvent citées pour parler d’une 3D utile en termes de gameplay.
Il faut dire que jauger la distance entre vous et l’ennemi au bord de votre appareil est plutôt utile, mais c’est surtout durant certaines missions en lieu étroit qu’on a pu clairement juger de cette utilité. Imaginez-vous à bord d’un avion circulant dans un ravin. Ce genre de milieu est assez délicat tant le tracé du circuit de la mission est loin d’être droit et que les pierres affichent toutes la même couleur grise. Difficile dans ces cas, de savoir quelle paroi vous allez percuter ou non.
En activant la 3D, on saisit mieux la forme de ces parois et les distances de celles-ci par rapport à votre appareil. Ainsi, même si l’accident devient inévitable, on arrive mieux à comprendre où l’on a percuté en activant la 3D que sans celle-ci. Et puis, le titre a la particularité de nous proposer un replay de la mission à chaque fois, même lorsque nous avons perdu. Ce replay nous permet de revoir le tout en ayant la possibilité en temps réel de changer les angles de caméra. On a ainsi un petit film de guerre aérienne en 3D plutôt plaisant à regarder pour peu qu’on ait juste envie de se détendre après la mission ou pour rire de son erreur.
Avouons que certains angles de caméra sont plutôt impressionnants à regarder, on a même la possibilité d’avoir une vue à bord du cockpit. 3D mise à part, graphiquement le jeu est réussi, le design de ses différents appareils est convainquant. Les grands fans d’aviation peuvent également sourire en observant ces machines inspirées d’avion réel. L’animation des appareils est plutôt réussie, on va même jusqu’à distinguer les ailerons des avions qui se baissent ou se lèvent selon la direction choisie.
Outre ce côté maniaque de l’aviation, globalement la qualité visuelle est correcte. Ajoutons à cela les musiques magnifiques qui vous accompagnent à chaque mission. Quelque part, les belles notes que l’on entend nous donnerait presque envie d’oublier la mission à laquelle on a été assigné pour simplement voler et écouter les musiques en profitant de cette croisière céleste. Mention spécial pour le thème chanté à la fin du jeu qui est un bon final à cette expérience. Mélangez un peu tout ce qu’on vient de dire et au final, à la fin de chaque mission, vous avez réellement une espèce de bon petit film de guerre céleste en 3D avec une belle bande sonore dans lequel vous avez été l’acteur principal. Sympathique non ?
Un gameplay efficace, mon général !
Vous êtes un pilote à bord d’un chasseur aérien. Une fois le brief passé, et dans les cieux, votre appareil avance automatiquement, vous gérez sa vitesse, son altitude et ses armes.
L’écran supérieur vous présente l’action et quelques détails mineurs sur la vitesse et l’altitude à laquelle vous volez tandis que l’écran inférieur vous laisse tout le détail à ce sujet ainsi que celui de votre armement, un radar est également mis à disposition. Au niveau des touches, le bouton R est pour accélérer, L pour ralentir, la croix directionnelle sert à régler votre radar et l’armement de votre appareil, X vous permet de verrouiller une cible différente que celle que l’on vous propose automatiquement ; En appuyant sur A vous tirez le projectile que vous avez réglé, le bouton B est celui de la mitrailleuse et Y sert pour vos manœuvres d’attaque ou d’évasion. D’autres modèles de commandes de touches sont sélectionnables mais il n’est pas forcément possible de les customiser à notre guise.
En ce qui concerne les manœuvres d’attaques et d’évasions. C’est un élément de gameplay donnant un certain dynamisme à vos combats, on a du mal à imaginer le jeu différemment et on pense que les combats seraient bien plus monotones sans ces manœuvres. Une fois que vous avez verrouillé une cible aérienne et qu’elle est relativement proche de vous, une jauge se remplie, une fois un pallier atteint appuyez sur Y pour effectuer une manœuvre accompagnée d’une petite animation plus ou moins logique qui vous amène à l’arrière de votre cible. À ce moment, vous comprenez facilement, qu’il est temps de faire parler vos bombes. À l’inverse, vous pourrez devenir la cible de pilote ennemi voire de missiles sol-air, la jauge n’est pas prise en compte mais vous aurez un petit temps, où la pression sur une direction précise accompagné du bouton Y vous sera demandée pour esquiver le projectile ennemi. Sinon, vous prenez des dommages et une fois votre pourcentage de vie à 0, c’est la fin !
En mode facile, même avec un mauvais appareil, vous devriez pouvoir essuyer le coup de plusieurs bombes mais en mode Ace chaque projectile est potentiellement mortel. Sans compter que l’I.A. est également plus développée et que votre mitrailleuse n’a plus de munition infini, bref si vous voulez plaisanter ce n’est pas dans ce mode qu’il faudra jouer !
Maintenant que vous avez les bases nécessaires pour remplir vos différentes missions, ajoutons quelques petits détails importants à cette expérience. Avant chaque mission on choisit son appareil. On peut également personnaliser un appareil avec des pièces débloquées et achetées afin d’influencer les caractéristiques de son avion. Ainsi, en modifiant certaines pièces, votre avion, faible contre les appareils terrestres, pourrait devenir plus efficace à leur encontre.
Plusieurs caractéristiques sont modifiables : la vitesse, la stabilité, la maniabilité, la défense, l’efficacité air-air et air-sol. L’appareil ultime avec les caractéristiques au maximum n’existent pas mais je vous conseille de personnaliser le meilleur appareil avant de commencer votre mission.
Aussi, la mitrailleuse est une arme secondaire obligatoire mais avant chaque mission, vous devez sélectionner un type de missile secondaire avec vous dont les munitions sont très limitées. Différents types d’obus secondaires vous sont proposés, entre des missiles qui ont une portée plus élevée que vos projectiles standard ou d’autres qui sont lancés par salves de six mais dont la précision ne sera pas du tout au rendez-vous. La sélection de votre appareil et arsenal est important avant de commencer votre mission.
L’argent que vous gagnez à la fin de chaque mission est à utiliser de manière judicieuse, par ailleurs, vous pouvez également choisir d’avoir un allié parmi deux au choix pour vous aider durant votre bataille. L’un cognera les appareils ennemis sans distinction, tandis que l’autre sera plus proche de vos arrières. À vous de choisir celui qui vous aidera au mieux, voire d’y aller solo, après tout, leur assistance a un prix que vous ne voulez peut-être pas payer.
Enfin, on pourrait dire que les missions se résument à terrasser les vaisseaux ennemis, ce qui est loin d’être faux mais certaines conditions et/ou situations particulières se greffent à votre mission. Par exemple, lorsque vous êtes dans un ravin, il vous est interdit de monter à une altitude de plus de 1000 pieds pour ne pas être la cible des sol-airs ennemis. Des missions qui peuvent nous faire croire que notre appareil vole constamment à la même altitude mais on se surprend à voler un peu plus haut grâce à ce genre de condition !
La New 3DS dans tout ça ?
Revenons à ce que nous disions dans l’introduction. Bandai Namco a profité de la New 3DS pour apporter cette extension Plus de Ace Combat: Assault Horizon Legacy déjà disponible depuis 2011 sur 3DS.
Il faut résumer cette extension à ajouts de vaisseaux et Amiibo, autrement dit si l’on a déjà acheté le premier opus 3DS, cette version n’apporte pas grand-chose de plus. En fait, l’apport le plus utile est peut être celui de la 3D extra stable de la New 3DS mais sinon le travail pour cette version est très minimaliste.
Le framerate dit déjà instable par le passé n’a pas du tout été amélioré. On a des sensations de ralentissement durant nos vols qui gâchent un peu l’expérience de temps à autre. Puis les récents opus d’Ace Combat semblent être appréciés de ces fans grâce également à un mode multijoueur. Il n’y en avait pas il y a 4 ans, pourquoi n’y en a-t-il toujours pas ici ? Cela aurait pu contribuer à donner plus de valeur au jeu en gonflant sa durée de vie !
Outre cela, les touches RL et RZ remplissent les mêmes fonctions que R et L, le second stick ne vous permet qu’à tourner la caméra et voir rapidement si un ennemi vous poursuit ; Elle revient automatiquement à sa position initiale si vous relâchez la pression. Des possibilités de gameplay, des petits détails du jeu par-ci par-là qui auraient mérités d’être corrigés pour cette version dite « Plus » sur la New 3DS !
Enfin, l’argument qui a le plus été mis en avant par cette nouvelle édition, les nouveaux vaisseaux Nintendo et les Amiibo. Sachez que tous les nouveaux vaisseaux issus de cette collaboration avec Nintendo ne nécessitent pas forcément d’Amiibo pour pouvoir les débloquer. Prenons l’exemple du vaisseau Luigi ou Peach qui peuvent être débloqués dans le mode scénario du jeu. En fait, si vous usez d’un Amiibo Luigi ou Peach, vous pourrez tout simplement obtenir ces vaisseaux dès le début sans les débloquer et surtout avec un design unique et joli qui nous font bien envie quand on voit le design Standard laid des vaisseaux Luigi et Peach. On cite ces deux-là parmi quelques autres. À part le design, l’appareil en lui-même est le même, les caractéristiques sont les mêmes.
Notons que les vaisseaux Nintendo ont quelques caractéristiques supérieures aux vaisseaux du jeu mais ne peuvent pas être personnalisés. Bien évidemment, certains vaisseaux sont exclusivement déblocable via Amiibo. Ceux de Link, Samus et Captain Falcon par exemple. Pourtant dans le fond, à part obtenir quelques vaisseaux stylés les Amiibo n’ont pas de véritable fonction et ne justifient pas du tout ni l’achat du jeu, ni des figurines en question. Si vous les comparez à du DLC de costumes dans un jeu de combat, c’est acheter votre costume à une quinzaine d’euros, un peu cher pour quelques nouvelles couleurs n’est-ce pas ?
Évidemment, vous pourrez dire que les Amiibo peuvent être utilisés dans d’autres jeux sortis ou à sortir, vous aurez raison.
On dira tout simplement qu’Ace Combat n’est pas forcément le jeu qui devrait vous motiver à acheter des Amiibo, mais si vous avez déjà ou prévoyez d’utiliser ces figurines dans d’autres jeux à venir, cela reste un bonus de fan appréciable. Puis sérieusement, les appareils sont très beaux !
On aurait tout de même rêvé que Bandai Namco pousse le vice un peu plus en proposant un vaisseau un peu plus orange et rond pour Samus ou pourquoi pas directement le Arwing pour Fox ; L’éditeur a déjà travaillé sur un Starfox par le passé, pas d’excuse !
Pour faire un bilan de tout cela, les ajouts de cette version « Plus » du jeu relèvent véritablement du bonus New 3DS. Elle ne justifiera pas qu’on repasse à la caisse si l’on a déjà approché le jeu 3DS il y a 4 ans. Puis même pour les nouveaux qui souhaiteraient y jouer sur 3DS, une partie des bonus n’est pas disponible, il faudra prier une mise à jour de l’éditeur lors de la sortie du périphérique NFC pour console Nintendo 3DS.
