Les jeux indépendants permettent souvent de redécouvrir de vieux concepts remis au goût du jour et avec des idées fraiches. Siesta Fiesta fait partie de ces jeux en nous proposant du casse brique mais dynamique ! Véritable mélange coloré, on va aujourd’hui s’intéresser à Siesta Fiesta, un jeu du petit studio Mojo Bones qui ne fait peut être pas beaucoup parlé mais qui mérite le coup d’œil.
L’histoire, très légère, nous raconte le voyage agité de Siesta Denlalune (notez le jeu de mot). Sa passion est de dormir et alors qu’une fois de plus île il s’endort paisiblement sur son île, la marée va l’emporter jusqu’à une île plus que joyeuse où règne la fête. Les habitants l’accueillent et lui préparent une fête digne de ce nom, sans que celui-ci ne soit toujours réveillé ! Le joueur peut alors diriger le lit du héros de gauche à droite, comme une palette, pour taper dans les balles et détruire le plus d’objets possible en l’air. Siesta Fiesta met donc le joueur face à du casse brique assez classique au départ. Mais il faut aussi savoir que la progression se fait sur un scrolling horizontal. Un niveau défile de droite à gauche, automatiquement (à vitesse fixe), et il faut diriger le lit du héros pour faire rebondir la bille et détruire le plus d’éléments possibles tout en bougeant.
Vous pouvez faire tout ça aux boutons mais je conseille vraiment d’utiliser l’écran tactile pour bouger de gauche à droite, c’est bien mieux précis pour diriger la vitesse de déplacement et réagir au mieux pour rattraper une balle au dernier moment. Une petite impulsion peut être donnée à la balle en appuyant sur un bouton, elle sera nécessaire pour atteindre la plupart des blocs à détruire si vous voulez faire un score honorable. C’est un gameplay vraiment simple, classique et accessible qu’offre le jeu.
La chasse du score est assez importante pour gagner toutes les médailles d’or du jeu. Chaque élément tapé vous rapporte un certain nombre de points, les enchaînements encore plus mais c’est aussi ce qui est le plus risqué. Des blocs demandent d’être cassés en plusieurs fois, certains vous font rebondir, d’autres vous font perdre des points…etc. Les effets des nombreux blocs sont à connaître pour faire des réactions en chaîne et atteindre une bonne maîtrise du jeu. Cela dit, si vous voulez jouez sans vous prendre trop la tête, le jeu l’autorise largement, c’est seulement votre score qui en pâtira. Pour le reste Siesta Fiesta se découpe en niveaux et en mondes comme n’importe quel jeu de plate-forme.
Et on peut saluer le contenu présent avec plus de 80 niveaux jouables au total. Pour un jeu ne dépassant pas le prix des 5 euros c’est plus qu’honnête. Ces niveaux sont certes un peu court mais le vrai reproche que l’on peut leur faire c’est qu’ils se ressemblent un peu tous car limités par un concept un peu trop simple. Ce n’est pas pour autant que le jeu devient mauvais, loin de là, mais il faudra y jouer avec modération si on ne veut pas vite s’en lasser, il ne faut pas abuser des bonnes choses.
Les développeurs ont tout de même tenté de faire un peu varier l’ensemble avec par exemple des niveaux contre la montre ou des affrontements de boss. C’est appréciable mais pas suffisant pour sortir le jeu de son concept vieux comme le monde. On salue tout de même l’envie (et la réussite) de dépoussiérer le genre du casse brique avec quelque chose de moins statique. L’ensemble devrait tout de même vous tenir environ 3 ou 4 heures en haleine pour en venir à bout.
Graphiquement l’ambiance est aussi plus que chaleureuse avec une très jolie 2D, la multitude de couleurs chaudes rappelle Guacamelee, les sons et bruitages du Rayman (Legends / Origins), l’ambiance festive, drôle et légère est bien assurée sur ces niveaux. A l’oeil le jeu est agréable et avec une telle 2D, il est bien dommage de ne pas voir les développeurs se lancer dans un jeu un peu plus contemplatif car malheureusement le joueur n’a pas vraiment le temps de trop s’attarder sur l’ambiance visuelle, son regard se focalisant en général sur la balle. La 3D est d’ailleurs un peu utilisée pour différencier les différents plans, ainsi les éléments destructibles et la balle sont mis en avant par rapport aux décors en fond mais ça ne change pas grand chose à la perception du jeu.