Sorti en 2021 en accès anticipé sur Steam, Stolen Realm arrive en version finale sur Steam, Xbox, et Nintendo Switch. Nous allons bien évidemment nous intéresser à la version Switch dans ce test. Durant sa phase d’accès anticipé sur Steam, le jeu du studio Burst2Flame a rencontré un bel enthousiasme de la part des joueurs. Le passage sur Nintendo Switch est-il une réussite ? C’est ce que nous allons voir.
Un D&D décomplexé
Stolen Realm se passe dans l’univers médiéval fantastique de Donjons et Dragons. Nous incarnons un ou plusieurs personnages que nous avons créés au préalable. De base, ces personnages possèdent une classe (Guerrier, Archer, Mage, Druide, etc.) parmi une dizaine disponible. Mais dans Stolen Realm, la notion de classe n’est pas très importante. Quoi ?! Mais si c’est du D&D, la classe des personnages est très importante ! Eh bien, en théorie oui, si le personnage n’est restreint qu’aux compétences de sa classe. Mais ce n’est pas le cas ici. Vous pouvez mixer les classes selon votre seule limite : votre imagination. Avez-vous déjà rêvé de jouer un Guerrier-Mage ? Ou peut-être un Archer-Druide ? Dans Stolen Realm, c’est tout à fait possible car lorsqu’un personnage gagne un point de compétence, vous pouvez l’utiliser dans n’importe quelle classe de personnage et ainsi obtenir des compétences très variées parmi une centaine de disponibles.
Le premier bémol général concernant le jeu nous vient du scénario du mode Campagne du jeu. Ce mode est censé nous permettre d’évoluer avec notre groupe d’aventuriers au sein d’une histoire. Mais cette histoire est quasiment inexistante. Quelques phrases viennent de temps en temps à l’écran dictées par un narrateur. Cette histoire concerne vaguement le père du héros principal qui a disparu mais sans plus de détails. Nous suivons donc les traces de notre paternel sans véritable but. Mais bon, sur la carte il y a marqué « Quête principale » alors on la suit hein !
Du tour par tour classique, sauf en multijoueurs
Stolen Realm possède 2 modes de jeu : le mode Campagne et le mode Roguelike. Pour ces deux modes, vous pourrez choisir votre difficulté parmi 6 choix.
Dans le mode Campagne, vous pourrez choisir la quête que vous voulez accomplir en choisissant sur une carte. La plupart du temps, si vous réussissez une quête, vous débloquerez un nouvel élément de la carte afin d’accomplir une nouvelle mission. Entre ces phases ou vous partez à l’aventure, vous vous retrouvez dans une ville dans laquelle vous pourrez faire du shopping dans différents magasins afin d’améliorer votre équipement.
Dans le mode Roguelike, cette phase en ville n’existe pas. Vous enchaînerez les combats et à la fin de chaque victoire, vous pourrez ajouter une compétence et un équipement parmi une sélection, sur chaque aventurier.
Concernant les combats, nous sommes sur du tour par tour relativement classique. Chaque combattant possède des points de vie et du mana. Le mana permet de lancer des compétences mais attention à ne pas en abuser, sinon, vos actions seront limitées. De plus, chaque aventurier possède un point d’action par tour pour faire quelque chose et les compétences ont parfois un nombre de tours à attendre avant de pouvoir être utilisées une nouvelle fois. Bref, jusque-là, rien de bien nouveau. La petite particularité concerne la carte du combat. Celle-ci possède généralement de nombreuses zones et des éléments destructibles appliquant des effets positifs ou négatifs. Il faudra donc en permanence essayer de tirer profit de votre terrain de jeu.
L’autre particularité de Stolen Realm concerne sa partie « multijoueur » en local et en ligne. Ce n’est pas commun pour ce genre de jeu de pouvoir jouer à plusieurs, surtout en ligne. Mais ce qui nous est « vendu » par Burst2Flame, les développeurs du jeu, c’est qu’en ligne, les joueurs effectuent leurs actions en même temps. Cela permet de ne pas avoir à attendre le tour de chaque joueur pour pouvoir jouer et de réduire fortement le temps des combats. Nous avons donc ici une promesse de combats dynamiques en ligne. Malheureusement, nous n’avons pu tester cela, faute de participants lors de notre test.
Un jeu PC sur console
Ce qui marque lorsqu’on lance le jeu la toute première fois, c’est le curseur à l’écran du menu principal. Nous ne naviguons pas directement d’un menu à l’autre via les flèches directionnelles ou le pad, nous devons le faire grâce à un curseur que l’on déplace dans l’écran. Nous aurions aimé un peu plus d’efforts pour le portage du jeu sur console. Surtout que ce curseur revient aussi dans le jeu lorsqu’il y a des choix à faire.
Nous avons également trouvé parfois le temps long lorsqu’il y a des chargements. Ces temps de chargement sont parfois excessivement longs. Heureusement, une fois chargé, le jeu ne possède pas trop de ralentissements.
Il faut noter également un autre point négatif qui rejoint la difficulté de porter un jeu PC sur console. Cette difficulté concerne l’affichage des informations de façon ergonomique. Sur un ordinateur, c’est forcément plus simple que sur une console. Stolen Realm nous l’apprend un peu à nos dépends. En effet, toutes les statistiques de nos personnages sont un peu affichées de manière brute, avec des barres de défilement. De plus, en combat, lorsqu’un personnage est affecté par un bonus ou un malus, nous avons certes une petite icône pour nous l’indiquer mais pour avoir l’information exacte sur l’effet (par exemple un saignement ou un bonus de force), nous avons eu toutes les peines du monde.
Ainsi, pour résumer, la prise en main du jeu est difficile à cause du fait que le jeu a sans doute d’abord été pensé pour être joué sur PC, ce qui diminue fortement l’ergonomie et l’expérience du joueur sur console.
Une bande-son propice à l’aventure
Nous avons été agréablement surpris par la bande-son du jeu. La musique qui rythme notre aventure est de nature médiévale avec parfois quelques montées en pression pour donner un petit côté épique médiéval très intéressant.
Les graphismes ne sont pas en reste non plus. Ceux-ci nous font penser aux graphismes du très bon For The King, dont vous trouverez le test ici. Nous voyons à l’écran des décors et des personnages légèrement cubiques, comme s’ils étaient sculptés dans de l’argile. Et ça, nous avons aimé.
Stolen Realm est disponible sur l’eShop au prix de 19,49€.
Conclusion
Stolen Realm est un bon jeu tactique dans l’univers de D&D avec la particularité de pouvoir personnaliser ses personnages comme on veut. Dans ce jeu, il sera possible de créer des personnages originaux mêlant des compétences de plusieurs classes. Si vous ajoutez à cela une belle bande-son et des graphismes originaux, vous avez tout du bon jeu indé ! Cependant, nous ressentons très fortement que ce jeu a été pensé pour être joué sur PC. La prise en main est très compliquée et les informations du jeu peu accessibles. Si ce genre de jeu vous intéresse, nous vous recommandons donc de jouer sur PC, sinon, il faudra un peu de patience sur Nintendo Switch pour arriver à maîtriser Stolen Realm.
LES PLUS
- Un système de classes personnalisables
- 6 niveaux de difficulté
- Un mode Roguelike
- Jouable jusqu’à 6 joueurs en local et en ligne
- Une bande-son médiévale propice à l’aventure
- Des graphismes originaux
LES MOINS
- Une prise en main difficile
- Un scénario peu emballant
- Des temps de chargement longs