Il faut le dire, nous avons testé ce jeu, car nous avons été intrigués par Subway Simulator, testé par l’un de nos confrères. Peut-on vraiment trouver du plaisir à conduire un métro après avoir vécu la ligne 13 à Paris Saint-Lazare en heure de pointe ? Nous devions en avoir le cœur net. Metro Simulator 2 est développé par les Russes de KishMish Games, déjà responsables de simulations plutôt… fades comme Bus Driver Simulator. Est-ce que le nouvel opus de Metro Simulator arrivera à nous faire aimer le métro ? Le jeu est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch depuis le 21 février 2024 au prix de quinze euros.
Une catastrophe à tous les étages
Metro Simulator 2 est un simulateur de métro qui nous permet d’être le conducteur de la ligne 6 du métro moscovite. Le jeu propose quelques scénarios et un mode libre.
Qui dit simulation, dit jeu qui essaye de se rapprocher d’une certaine réalité. Metro Simulator 2 nous permet de conduire deux trains : l’un était utilisé lors de l’ère post-soviétique alors que le deuxième est plus récent.
L’objectif de Metro Simulator 2 est plutôt simple : il va falloir réussir à amener les usagers station après station jusqu’au terminus, et dans les temps. Une station bien desservie nous rapporte des points alors qu’un excès de vitesse, une station manquée ou un métro mal arrêté nous en fait perdre.
La prise en main est assez complexe et fort heureusement, un tutoriel nous explique la démarche à suivre. Globalement, que ce soit le métro ancien ou le nouveau, nous allons appuyer sur beaucoup de boutons.
Nous allons allumer le véhicule, programmer notre trajet, vérifier que le trajet est le bon… Et après des manipulations simples mais qui prennent cinq à dix minutes à cause d’une maniabilité catastrophique, nous sommes enfin prêts à démarrer.
Avec la croix directionnelle, nous contrôlons à la fois le levier de vitesse et le frein. Il faudra avancer la poignée de vitesse pour accélérer et la reculer pour freiner tout en appuyant sur le levier de frein. Les deux métros ont leurs propres particularités, mais ils reposent sur le même principe.
Chaque trajet est entrecoupé de tronçons avec des vitesses maximales à ne pas dépasser. Il faudra donc faire attention car il y a parfois des tronçons qui nous demandent de ralentir drastiquement. En cas de dépassement de vitesse, le frein d’urgence se met automatiquement en place.
Une fois arrivés à la station, il faudra freiner au bon endroit afin que toutes les voitures de notre métro soient à quai. Nous allons ensuite ouvrir les portes, lancer l’annonce vocale puis refermer les portes.
Un contenu vide
C’est à peu près tout ce que propose Metro Simulator 2. En fin de service, vous amenez le métro au garage et nous repartons pour un nouveau tour.
Le gameplay est abyssalement vide et nous ennuie dès le premier trajet. Le métier de conducteur de métro est certainement passionnant mais la simulation manque cruellement de profondeur, de contenu, de maniabilité et de bons graphismes pour nous embarquer avec lui.
Le jeu ne propose qu’une seule ligne de métro. Autant dire que nous avons quasiment tout vu dès le premier trajet. De plus, il ne se passe absolument rien. Il n’y a pas de personnes qui courent pour entrer dans le métro lors de la fermeture des portes, aucun incident voyageur, aucun autre métro devant nous qui force à nous arrêter…
Metro Simulator 2 a en plus une maniabilité catastrophique. Appuyer sur les boutons pour lancer l’annonce ou ouvrir les portes est un vrai chemin de croix.
Imaginez que vous êtes le conducteur du métro, que vous voulez ouvrir les portes pour les usagers mais que votre main reste rigide. Vous êtes là, à appuyer un peu partout sur votre planche de bord sans jamais réussir à atteindre le bouton que vous cherchez.
Pour compléter ce tableau pas très charmeur, imaginez aussi des graphismes pixellisés à l’extrême qui ne nous permettent même pas de lire ce qu’il y a écrit sur ce fameux bouton. Imaginez un manque de travail sur le rendu graphique des usagers qui fait que nous trouvons des triplés, voire même des quadruplés à chaque station.
Imaginez ensuite un tel manque de travail sur les graphismes que les stations de métro représentées sont méconnaissables, avec des couleurs ternes, des endroits sans même une porte pour que les usagers puissent sortir du souterrain…
Une maniabilité douteuse
Imaginez finalement que Moscou est une ville fantomatique, loin de ses treize millions d’habitants, et que seulement quatre personnes par station attendent le métro. Vous aurez alors un aperçu de ce que Metro Simulator 2 propose.
Nous ne pouvons pas décemment recommander cette simulation. Quinze euros n’est pas un tarif honnête, et au vu de la qualité du titre nous ne sommes pas sûrs que le jeu vaille un jour son prix, même en promotion.
Les graphismes, comme nous l’avons déjà dit, sont ratés. Ils sont pixellisés, pas très beaux et ne donnent clairement pas envie de prendre le métro à Moscou. Ils sont une mauvaise vitrine du pays et ne ressemblent que trop peu aux photographies que nous pouvons trouver sur le web.
Les personnages sont mal designés, se ressemblent tous et même notre véhicule est flou. La bande-son est vide et nous n’entendons pas assez les annonces du métro qui auraient pu apporter un effet satisfaisant.
La traduction nous laisse perplexe : elle semble avoir été faite par deux personnes différentes. L’une s’est occupée du mode scénario et ne comporte presque pas de fautes et l’autre s’est occupée des menus : le texte est traduit dans un très mauvais français, avec des mots comme « précedant ».
Nous vous joignons une vidéo de vingt minutes pour vous présenter le gameplay du jeu.
Conclusion
Metro Simulator 2 est une catastrophe à tous les étages. Sa maniabilité catastrophique, ses graphismes pixellisés au possible, son contenu abyssalement vide, son gameplay fade et sa traduction bancale sont autant d’arguments pour ne pas acheter le jeu.
LES PLUS
- Deux métros différents
LES MOINS
- Une maniabilité catastrophique
- Des graphismes pixellisés
- Un contenu terriblement vide
- Une simulation pas très bien simulée
- Peu de vie dans ce métro
- N’y a-t-il que six personnes en tout à Moscou ?
Bravo à la personne qui à trouvé un point positif pour ce jeu, il/elle à était très imaginatif